Avant sa mise en vente, les grossistes procèdent au nettoyage des pattes et de la peau de l’animal. Pour cela, les kpolotiguis emploient des hommes et des femmes qui débarrassent les parties du bœuf de ses poils. Ils reçoivent chacun 2000 francs par jour. Au quartier lycée résidentiel, en bordure de la rivière Wamo, de jeunes gens se donnent quotidiennement rendez-vous autour d’un grand feu, pour ce travail. De temps à autre, ils jettent de gros morceaux de bois dans les flammes. Au-dessus des braises, les Kpolos sont étalés.
Les poils de bœuf ne tardent pas à fondre sous l’effet de la chaleur. Pour attiser davantage le feu, il arrive qu’ils se servent de pneus comme combustible. Une épaisse fumée noirâtre à l’odeur insupportable se dégage. S’élève avant de s’évanouir dans le ciel. Aveuglé et suffoqué depuis des heures par la fumée des pneus et celle du poil de peau brûlée donnant le Kpolo, Moustapha, l’un des trois fumeurs fait quelques pas en arrière pour fuir la chaleur. Aucune protection pour se boucher le nez. Epuisé, il s’accorde un court moment de répit pour approvisionner sa large poitrine d’oxygène. Puis, il reprend à nouveau le travail.
«C’est un travail pénible et salissant que nous exerçons. Nous sommes en contact permanent avec le feu et la fumée. Mais, nous sommes contraints de le faire afin de garantir notre pitance quotidienne. En tout cas, c’est mieux que voler», se justifie-t-il. Le travail de nettoyage terminé, les fumeurs de kpolo rapportent les aliments à leurs patrons respectifs. Les kpolos sont, tout de suite, transportés au marché et en d’autres lieux de la ville pour être vendus. Un constat est frappant. C’est que l’hygiène n’est pas le souci des vendeurs. Aux yeux et à la barbe de ceux-ci, des mouches voltigent au-dessus des kpolos et finissent par s’y poser. Les acheteurs non plus ne semblent pas s’en inquiéter.
A en croire Dr Nézit Kouadio Jacques, vétérinaire praticien, le Kpolo est un aliment riche en protéine. Cependant, ses inquiétudes à l’égard du kpolo sont grandes. «Les vendeurs de kpolos ne respectent pas toujours les règles d’hygiène. Aucune protection. Ils fument les pattes et la peau de bœufs à l’aide de pneus qui servent de combustible. Alors que le pneus contient des substances très toxiques pour l’organisme des consommateurs mais aussi pour les fumeurs eux-mêmes, qui inspirent tous les jours les gaz dégagés par ces pneus en flamme», affirme le vétérinaire praticien. Des inquiétudes qui se justifient sur tous les plans. Mais, les consommateurs ont-ils vraiment le choix ?
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
Les poils de bœuf ne tardent pas à fondre sous l’effet de la chaleur. Pour attiser davantage le feu, il arrive qu’ils se servent de pneus comme combustible. Une épaisse fumée noirâtre à l’odeur insupportable se dégage. S’élève avant de s’évanouir dans le ciel. Aveuglé et suffoqué depuis des heures par la fumée des pneus et celle du poil de peau brûlée donnant le Kpolo, Moustapha, l’un des trois fumeurs fait quelques pas en arrière pour fuir la chaleur. Aucune protection pour se boucher le nez. Epuisé, il s’accorde un court moment de répit pour approvisionner sa large poitrine d’oxygène. Puis, il reprend à nouveau le travail.
«C’est un travail pénible et salissant que nous exerçons. Nous sommes en contact permanent avec le feu et la fumée. Mais, nous sommes contraints de le faire afin de garantir notre pitance quotidienne. En tout cas, c’est mieux que voler», se justifie-t-il. Le travail de nettoyage terminé, les fumeurs de kpolo rapportent les aliments à leurs patrons respectifs. Les kpolos sont, tout de suite, transportés au marché et en d’autres lieux de la ville pour être vendus. Un constat est frappant. C’est que l’hygiène n’est pas le souci des vendeurs. Aux yeux et à la barbe de ceux-ci, des mouches voltigent au-dessus des kpolos et finissent par s’y poser. Les acheteurs non plus ne semblent pas s’en inquiéter.
A en croire Dr Nézit Kouadio Jacques, vétérinaire praticien, le Kpolo est un aliment riche en protéine. Cependant, ses inquiétudes à l’égard du kpolo sont grandes. «Les vendeurs de kpolos ne respectent pas toujours les règles d’hygiène. Aucune protection. Ils fument les pattes et la peau de bœufs à l’aide de pneus qui servent de combustible. Alors que le pneus contient des substances très toxiques pour l’organisme des consommateurs mais aussi pour les fumeurs eux-mêmes, qui inspirent tous les jours les gaz dégagés par ces pneus en flamme», affirme le vétérinaire praticien. Des inquiétudes qui se justifient sur tous les plans. Mais, les consommateurs ont-ils vraiment le choix ?
Jean Michel Ouattara à Bondoukou