Après son limogeage à la suite de l’échec de la fameuse opération Dignité, en novembre 2004, le Général Mathias Doué vit en exil avec sa famille. Son épouse rappelle les nombreuses tentatives de rapprochement entre son époux et le chef de l’Etat. Tentatives qui se sont avérées infructueuses. Nous vous proposons, en intégralité, ‘’son message à la Nation’’ reçu dans la boîte électronique du journal.
Je voudrais, à travers ma petite personne, témoigner ma reconnaissance à tous, frères et sœurs, amis ainsi qu’à tous ceux qui ne cessent de m’écrire, pour vos recommandations qui sont d’une grande sagesse et m’encouragent dans le sens de la paix et de la réconciliation.
J’ai été très touchée par vos nombreux messages et le SOS, je comprends vos cris. Je vis aussi la même situation que vous, même étant à l’extérieur (les douleurs et l’angoisse) etc. Je n’ai plus d’autres choix que de vous adresser le courrier par la Presse.
Je vous prierai de bien vouloir accepter que je m’adresse à vous tous et toutes en une seule fois. Car, ne pouvant pas répondre individuellement à chacun de vous. Tant vous êtes nombreux à partager la même vision avec bon nombre de personnes qui ont le même niveau de conscience spirituelle que vous.
Pour la petite épouse que je suis. En effet, depuis près de 3 à 4 ans, beaucoup d’efforts ont été entrepris pour faciliter la médiation et l’apaisement entre les enfants de ce pays. Pour arriver au même but que vous évoquez, chers frères et sœurs, j’ai entrepris, personnellement, des démarches au niveau des religieux, toutes confessions confondues. Parce que ces autorités ont reçu de Dieu les vertus et les dons de l’Esprit de l’Eternel pour prôner la paix, l’amour et la miséricorde. Je demande au Chef de l’Etat de bien vouloir m’excuser d’avoir choisi la voie de la Presse. J’avais deux niveaux pour présenter ma requête. D’abord au niveau du Chef de l’Etat que je considère comme le père de la Nation. A ce niveau, la porte m’a été fermée. Elle n’a jamais été ouverte. Ensuite, je suis allée chez les garants de l’autorité morale et spirituelle que sont les religieux. Là également, la porte est restée fermée. Après ces deux tentatives, j’ai opté pour un dernier recours. Celui de m’adresser à toutes les familles qui forment cette Nation. J’ai alors décidé de m’adresser directement à vous, pour que ce peuple examine ma situation et apprécie ma demande. Ne pouvant utiliser les voies de la radio ou de la télévision ivoirienne, j’ai choisi l’autre support de masse qu’est la Presse écrite à laquelle nous avons librement accès. Le fait de m’adresser à vous par voie de Presse n’est pas une marque d’irrespect à votre égard. J’ai fait porter ma préoccupation à la connaissance du Ministre de la Réconciliation, M. Dano Djédjé, de M. Séry Gnoléba et du Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République, M. Issa Malick Coulibaly, lors de la visite du Chef de l’Etat aux Etats-Unis. J’ai personnellement pris attache avec l’Ambassadeurs de Côte d’Ivoire à Washington et le Représentant de la Côte d’Ivoire à l’Onu à New York, afin que ceux-ci facilitent une rencontre avec le Chef de l’Etat. Aux dires de ceux-ci, le calendrier très chargé du Président de la République ne lui permettait pas de me recevoir. J’ai alors compris que c’était un refus poli. La hiérarchie de l’Eglise Catholique a engagé, en direction de la Présidence, une procédure qui est demeurée sans suite jusqu’à ce jour. Les parents du Général on quitté le village et sont allés en délégation rencontrer le Député Sokouri Bohui à son bureau à l’Assemblée Nationale. Leurs démarches sont restées également sans suite jusqu’à ce jour.
Tout cela, je l’ai fait avec humilité, guidée par un esprit d’apaisement. Parce que je suis à la fois l’épouse, la sœur, l’amie, mais aussi et surtout une enfant de cette Côte d’Ivoire bercée dans la tradition Akan et qui respecte celle-ci et les valeurs qu’elle véhicule.
Il n’y avait aucune gêne ni honte de ma part, seul Dieu est mon témoin. Pour l’amour de mon pays, j’ai fait ce que j’estimais bon de faire avec humilité et foi. Je ne désespère pas et j’espère que tout rentrera dans l’ordre, car rien n’est impossible à Dieu. Il y a nos pouvoirs en tant qu’êtres humains et celui de l’Etre Suprême qui est Dieu. Alors la question que je me pose en tant qu’épouse est celle-ci : y a- t- il un problème particulier Doué-Gbagbo qui puisse justifier tant de mépris à notre égard de la part du Chef de l’Etat?
La Nation est en droit de savoir ce que le pouvoir reproche au Général et qu’il ne daigne pas faire savoir. Des personnes de votre entourage continuent de nous insulter et de nous menacer de mort au nom du pouvoir. Si ceux qui l’accusent peuvent soutenir la confrontation, qu’ils l’organisent en toute sécurité, ils ont eu cinq années pour bâtir leur stratégie. En revanche, s’ils jouent à un certain jeu dans le but de discréditer d’honnêtes citoyens qui ont servi avec amour et loyauté leur pays et que ces derniers représentent des menaces pour des intérêts inavoués et mesquins, alors je comprends qu’ils en fassent un métier qui leur vaut toute l’assistance pécuniaire dont ils sont couverts sans grand mérite. J’aimerais également, à travers cette publication, dire aux uns et aux autres de ne point s’attaquer à ma relation conjugale avec mon mari. Je suis sa femme et il est mon époux et cela devant Dieu et les hommes. C’est mon droit et mon devoir de me battre pour lui comme d’autres femmes le font partout dans le monde entier. Faisons tous des sacrifices, chacun à son niveau, pour sortir de tout ceci. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’autres choix que d’être des instruments pour rebâtir ce pays, faire notre petite tâche et disparaitre dans l’amour, un amour sincère.
Chers frères et sœurs, voici ma petite histoire. J’ai fait ma part en tant qu’épouse comme vous me le demandez, devant cette Côte d’Ivoire toute entière. L’essentiel pour moi est de faire gagner mon pays. J’ai eu tout le bonheur auquel j’aspire. J’ai un époux adorable, symbole de droiture et de paix. Je ne vois pas ce que je peux attendre de plus. Il ne me reste que du bonheur à vivre. Ecrire mes ouvrages et offrir mon temps de la retraite bien méritée au service des autres. Mon souhait? Qu’aucune tristesse ne vienne entacher cela. L’histoire nous jugera. Joyeux anniversaire à ma Côte d’Ivoire tout entière pour ses 50 ans.
Que Dieu protège notre pays!
N.B: Le surtitre, le titre et le chapeau
sont de la Rédaction
Je voudrais, à travers ma petite personne, témoigner ma reconnaissance à tous, frères et sœurs, amis ainsi qu’à tous ceux qui ne cessent de m’écrire, pour vos recommandations qui sont d’une grande sagesse et m’encouragent dans le sens de la paix et de la réconciliation.
J’ai été très touchée par vos nombreux messages et le SOS, je comprends vos cris. Je vis aussi la même situation que vous, même étant à l’extérieur (les douleurs et l’angoisse) etc. Je n’ai plus d’autres choix que de vous adresser le courrier par la Presse.
Je vous prierai de bien vouloir accepter que je m’adresse à vous tous et toutes en une seule fois. Car, ne pouvant pas répondre individuellement à chacun de vous. Tant vous êtes nombreux à partager la même vision avec bon nombre de personnes qui ont le même niveau de conscience spirituelle que vous.
Pour la petite épouse que je suis. En effet, depuis près de 3 à 4 ans, beaucoup d’efforts ont été entrepris pour faciliter la médiation et l’apaisement entre les enfants de ce pays. Pour arriver au même but que vous évoquez, chers frères et sœurs, j’ai entrepris, personnellement, des démarches au niveau des religieux, toutes confessions confondues. Parce que ces autorités ont reçu de Dieu les vertus et les dons de l’Esprit de l’Eternel pour prôner la paix, l’amour et la miséricorde. Je demande au Chef de l’Etat de bien vouloir m’excuser d’avoir choisi la voie de la Presse. J’avais deux niveaux pour présenter ma requête. D’abord au niveau du Chef de l’Etat que je considère comme le père de la Nation. A ce niveau, la porte m’a été fermée. Elle n’a jamais été ouverte. Ensuite, je suis allée chez les garants de l’autorité morale et spirituelle que sont les religieux. Là également, la porte est restée fermée. Après ces deux tentatives, j’ai opté pour un dernier recours. Celui de m’adresser à toutes les familles qui forment cette Nation. J’ai alors décidé de m’adresser directement à vous, pour que ce peuple examine ma situation et apprécie ma demande. Ne pouvant utiliser les voies de la radio ou de la télévision ivoirienne, j’ai choisi l’autre support de masse qu’est la Presse écrite à laquelle nous avons librement accès. Le fait de m’adresser à vous par voie de Presse n’est pas une marque d’irrespect à votre égard. J’ai fait porter ma préoccupation à la connaissance du Ministre de la Réconciliation, M. Dano Djédjé, de M. Séry Gnoléba et du Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République, M. Issa Malick Coulibaly, lors de la visite du Chef de l’Etat aux Etats-Unis. J’ai personnellement pris attache avec l’Ambassadeurs de Côte d’Ivoire à Washington et le Représentant de la Côte d’Ivoire à l’Onu à New York, afin que ceux-ci facilitent une rencontre avec le Chef de l’Etat. Aux dires de ceux-ci, le calendrier très chargé du Président de la République ne lui permettait pas de me recevoir. J’ai alors compris que c’était un refus poli. La hiérarchie de l’Eglise Catholique a engagé, en direction de la Présidence, une procédure qui est demeurée sans suite jusqu’à ce jour. Les parents du Général on quitté le village et sont allés en délégation rencontrer le Député Sokouri Bohui à son bureau à l’Assemblée Nationale. Leurs démarches sont restées également sans suite jusqu’à ce jour.
Tout cela, je l’ai fait avec humilité, guidée par un esprit d’apaisement. Parce que je suis à la fois l’épouse, la sœur, l’amie, mais aussi et surtout une enfant de cette Côte d’Ivoire bercée dans la tradition Akan et qui respecte celle-ci et les valeurs qu’elle véhicule.
Il n’y avait aucune gêne ni honte de ma part, seul Dieu est mon témoin. Pour l’amour de mon pays, j’ai fait ce que j’estimais bon de faire avec humilité et foi. Je ne désespère pas et j’espère que tout rentrera dans l’ordre, car rien n’est impossible à Dieu. Il y a nos pouvoirs en tant qu’êtres humains et celui de l’Etre Suprême qui est Dieu. Alors la question que je me pose en tant qu’épouse est celle-ci : y a- t- il un problème particulier Doué-Gbagbo qui puisse justifier tant de mépris à notre égard de la part du Chef de l’Etat?
La Nation est en droit de savoir ce que le pouvoir reproche au Général et qu’il ne daigne pas faire savoir. Des personnes de votre entourage continuent de nous insulter et de nous menacer de mort au nom du pouvoir. Si ceux qui l’accusent peuvent soutenir la confrontation, qu’ils l’organisent en toute sécurité, ils ont eu cinq années pour bâtir leur stratégie. En revanche, s’ils jouent à un certain jeu dans le but de discréditer d’honnêtes citoyens qui ont servi avec amour et loyauté leur pays et que ces derniers représentent des menaces pour des intérêts inavoués et mesquins, alors je comprends qu’ils en fassent un métier qui leur vaut toute l’assistance pécuniaire dont ils sont couverts sans grand mérite. J’aimerais également, à travers cette publication, dire aux uns et aux autres de ne point s’attaquer à ma relation conjugale avec mon mari. Je suis sa femme et il est mon époux et cela devant Dieu et les hommes. C’est mon droit et mon devoir de me battre pour lui comme d’autres femmes le font partout dans le monde entier. Faisons tous des sacrifices, chacun à son niveau, pour sortir de tout ceci. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’autres choix que d’être des instruments pour rebâtir ce pays, faire notre petite tâche et disparaitre dans l’amour, un amour sincère.
Chers frères et sœurs, voici ma petite histoire. J’ai fait ma part en tant qu’épouse comme vous me le demandez, devant cette Côte d’Ivoire toute entière. L’essentiel pour moi est de faire gagner mon pays. J’ai eu tout le bonheur auquel j’aspire. J’ai un époux adorable, symbole de droiture et de paix. Je ne vois pas ce que je peux attendre de plus. Il ne me reste que du bonheur à vivre. Ecrire mes ouvrages et offrir mon temps de la retraite bien méritée au service des autres. Mon souhait? Qu’aucune tristesse ne vienne entacher cela. L’histoire nous jugera. Joyeux anniversaire à ma Côte d’Ivoire tout entière pour ses 50 ans.
Que Dieu protège notre pays!
N.B: Le surtitre, le titre et le chapeau
sont de la Rédaction