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Politique Publié le samedi 31 juillet 2010 | L’Inter

Sortie de crise - Les questions militaires menacent à nouveau les élections

© L’Inter Par Serge T
Sécurisation du District d`Abidjan : incursion dans les camps d`entraînement du CeCos
Jeudi 6 mai 2010. Adiaké. Pendant trois jours, les hommes du général de brigade de gendarmerie Georges Guiai Bi Poin, Commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) effectuent un exercice de maintien d’ordre
Exactement 3 heures. C’est le temps qu’a duré hier vendredi 30 juillet 2010, au siège du Centre de Commandement Intégré (CCI) à Yamoussoukro, la rencontre des quatre généraux commandants des Forces militaires présentes en Côte d’Ivoire. A savoir, Abdul Hafiz des Casques Bleus de l’Onuci, Jean-Pierre Palasset de la force française Licorne, Philippe Mangou des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDSCI)et Soumaila Bakayoko des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). Tous étaient accompagnés de nombreux de leurs collaborateurs. Si bien que cette rencontre rappelait les difficiles réunions militaires pendant les heures chaudes de la crise ivoirienne. 5 points étaient à l’ordre du jour, comme nous l’a confirmé le Gal Hafiz. Il s`agit de la présentation du rapport d’une mission d’inspection sur l’état de l’encasernement déjà fait à Korhogo, du budget prévisionnel pour la poursuite de l’encasernement présenté par les Forces nouvelles, d`une possible formation des militaires, de la mesure rogatoire relative à l’embargo et du plan détaillé de la montée en puissance du CCI. Le dernier point relatif aux divers a traité des questions d’opérations conjointes entre les 4 forces. Pour ce qui est du premier point, quelques indiscrétions font état de ce que lors de la mission conjointe menée par les forces impartiales et le CCI le 26 juillet dernier, à Korhogo, seulement 100 éléments étaient présents dans le camp d’instruction. Alors que ce sont 495 éléments qui y avaient été encasernés le 15 juin dernier lors du coup d’envoi de cette opération devant aboutir au désarmement. Dans le registre, au lieu de 495, il ne figure que les noms de 250 éléments. Le commandant se serait justifié par le fait que les moyens mis à sa disposition ne peuvent lui permettre de s’occuper que de 100 hommes. Aussi, aucune arme véritable n’y a été aperçue. « Nous avons fait une appréciation qualitative sur cette vérification. Nous avons noté des actes positifs et nous avons également noté des actes négatifs par rapport à l’encasernement fait à Korhogo », a pour sa part confié à la presse, le Gal Hafiz. Le deuxième point, relatif au budget présenté par les Forces nouvelles était le plus important. Car de son règlement, dépend véritablement une poursuite positive du processus de fin de crise en cours, avec la préparation des élections. A ce sujet, le général Bakayoko et ses hommes, fort des réalités qu’ils vivent sur le terrain, ont présenté un budget prévisionnel qui se chiffrerait à des centaines de milliards. Le montant précis de ce budget déjà présenté au Premier ministre, reste un véritable tabou. « Nous avons noté qu`il y a un manque de moyen. Le financement n’a pas été mis en place pour accomplir l’encasernement », a fait savoir le patron militaire de l’Onuci. Toutefois, les FDSCI auraient trouvé cette somme faramineuse. Et face à la position des FAFN sur la question, les FDSCI leur auraient proposé de supporter la moitié avec les ressources des activités économiques qu’ils mènent dans la zone nord du pays. Comme l’a confirmé Hafiz, le problème sera soumis aux politiques. Pour la question de formation évoquée, elle concernerait les éléments des FAFN mis à la disposition du CCI pour la sécurisation des élections. Etant donné que 600 ont déjà été formés en Afrique du Sud, elle devrait concerner en définitive 3400 éléments. « Cette présentation a été faite par le commissaire de police de l’Onuci. Il a fait une proposition pour former les formateurs pour les gendarmes et la police et il a donné quelques propositions. Les FDSCI et les FAFN ont accepté. Selon la proposition, cette formation va commencer bientôt », a plutôt précisé le général Hafiz, non sans indiquer qu’elle est relative au maintien d’ordre. Pour ce qui est de l’embargo sur les armes, les forces ont souhaité sa révision afin de permettre aux agents de sécurité de se doter d’armes conventionnelles pour la sécurisation des élections. « Il faut permettre aux forces de Côte d’Ivoire d’obtenir tous les équipements et moyens pour traiter au mieux d’éventuels troubles à l’ordre public. Donc c’est ce qui peut être fait. Nous avons lancé les procédures qui sont en cours », a expliqué le commissaire Français Jean marie Bouri, chef de la police Onusienne. En ce qui concerne la mission du CCI, le Gal Hafiz a dit ceci : « Le chef du CCI et ses collaborateurs nous ont présenté l’état des lieux concernant la montée en puissance et l’état des lieux sur le plan de la sécurisation des élections. Et nous avons décidé qu’à partir du 1e août, pour deux semaines, les forces impartiales et le CCI vont travailler ensemble pour préparer la planification détaillée de la sécurisation des élections. A partir du 15 août jusqu’à fin août, il y aura une analyse de cette planification et une validation. Nous pensons que début septembre, une planification conjointe entre les forces impartiales et le CCI sur l’ensemble de la sécurisation des élections sera faite », a conclu le général bangladais.

Blaise BONSIE à Yamoussoukro
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