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Art et Culture Publié le lundi 2 août 2010 |

Guinée, Grèce, Serbie: L’UPF demande que les assassins et agresseurs de journalistes soient connus et punis

Vendredi 16 juillet 2010, à Conakry, en Guinée : un journaliste poignardé.

Reporter à Sabari FM, une station de radio privée basée à Conakry, ETIENNE MANSARE a été poignardé dans le dos, alors qu'il regagnait son domicile, après avoir animé son émission politique appelée "Sous le Cocotier". Ses agresseurs ne sont autres que deux des occupants d’un taxi à bord duquel il venait de prendre place. Ils l’ont dépouillé, jeté au-dessus du véhicule et démarré en trombe. Le choc qui s’en est suivi a attiré l’attention des passants qui ont apporté assistance au journaliste, mal en point.

Lundi 19 juillet 2010, à Athènes, en Grèce : un journaliste tué à bout portant.

Directeur de l'information de la radio privée Thema 98.9, animateur de grande réputation à la télévision grecque, auteur d'un blog de grande audience, SOKRATIS GIOLIAS a été tué à bout portant, par trois inconnus, devant sa maison, dans la banlieue d’Athènes, en Grèce. Il avait 37 ans. Il enquêtait sur une affaire de corruption impliquant des milieux d'affaires.

Samedi 24 juillet 2010, à Belgrade, en Serbie : .un journaliste roué de coups.
Editorialiste de l’hebdomadaire serbe Vreme, TEOFIL PANCIC, 45 ans, a été pris à partie par deux inconnus qui l’ont roué de coups de barres de fer, dans un autobus.
Il a été grièvement blessé. Teofil Pancic menait des investigations sur la criminalité organisée, les crimes de guerre des années 90 et des milieux ultranationalistes.
Ce type d'agressions contre des journalistes en Serbie n'est pas rare et n’a jamais fait l’objet d’enquêtes véritables. L’Upf se souvient que la mort de trois journalistes et de nombreuses atteintes graves à la liberté de la presse sont restées impunies dans ce pays.
L’Union internationale de la presse francophone (Upf) condamne ces actes de barbarie qui ne grandissent, ni les Etats qui en sont le théâtre, ni les individus qui les commettent. Elle tient, en ces occasions tristes, à lancer trois appels.

Aux gouvernants.
L’Union internationale de la presse francophone demande de veiller particulièrement à l’aboutissement des enquêtes qu’ils engagent, afin que toutes les responsabilités soient établies et que les assassins, prompts à s’attaquer aux journalistes, répondent de leurs actes odieux. Ils ne doivent plus rester impunis.



Aux journalistes.
L’Union internationale de la presse francophone demande de veiller sur leur propre sécurité, notamment en dehors de leur lieu de travail, et d’observer la plus grande prudence dans leurs déplacements.

Au public.

L’Union internationale de la presse francophone demande d’apprécier, à sa juste valeur, le devoir du journaliste, celui d’informer. Lequel a, pour corollaire, le droit du public à l’information. Le journaliste n’est l’ennemi de personne. Il prend plutôt des risques quotidiens pour faire droit au droit du public à l’information. Il revendique, au nom et pour tous, à travers ses reportages, enquêtes, émissions et débats, tous les droits humains : à la santé, à l’éducation, au savoir, etc.

Personne ne doit se rendre justice. Le code de déontologie du journalisme et les lois sur la presse protègent aussi bien le journaliste que le public. Chacun gagnerait à y recourir. Pour se défendre. Et défendre l’intérêt général.

Pour l’Union internationale de la presse francophone (UPF),
Alfred Dan Moussa, Président international

Fait, le 27 juillet 2010
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