Edition de faux permis de conduire - La Dgttc exige le départ du DG de la Sonatt

La rivalité entre la Direction générale des transports terrestres et de la circulation (Dgttc) et la Société nationale des transports terrestres (Sonatt) n’est pas près de s’achever. Après le conflit de compétence qui a opposé les deux structures impliquées dans la délivrance du nouveau permis format ‘’carte de crédit’’, les employés de la direction des transports dénoncent les malversations du patron de la Sonatt. Réunis au sein du Syna-Dgtt, ils réclament le départ du Directeur général et du Directeur d’exploitation de la structure. Ils accusent ces deux responsables d’être impliqués dans l’édition de faux permis de conduire. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, samedi, au Plateau, Ouondé Martin, secrétaire général du Syna-Dgtt, a expliqué l’origine de la fraude. Le syndicaliste a fait comprendre que sa structure ne peut pas être impliquée dans la fraude. Etant donné que la Direction des transports terrestres n’intervient que dans deux étapes sur neuf, Ouondé Martin estime qu’il est difficile aux employés de contribuer à l’édition de faux permis de conduire. Selon lui, c’est lors de la vente des fiches de pré-enregistrement que tout se passe. Il arrive, informe-t-il, que des agents véreux de la Starten vendent des carnets contenant des fiches vierges de pré-enregistrement à des directeurs d’auto-école. Ces derniers apposent leur signature sur ces fiches non remplies et les revendent à plus de 100.000 Fcfa. Ainsi, accuse-t-il, il est possible de se faire pré-enregistrer sans être passé dans une auto-école. Un autre circuit parallèle met à mal la réforme du permis de conduire. Des dossiers sont, selon lui, traités et transmis à des tiers puis les permis sont édités avec la complicité des agents de la Sonatt. En outre, poursuit-il, le Directeur général de la Sonatt produit de faux certificats d’authenticité à des requérants qui ne sont pas pourtant des détenteurs de l’ancien permis de conduire. Toute cette fraude est possible parce que la Dgttc est pratiquement absente du processus de délivrance de ce document administratif, explique Ouondé Martin. Aussi souhaite-t-il que la délivrance des carnets de fiche de pré-enregistrement soit confiée à la Dgttc. Il estime, en outre, que le contrôle de la base de données électronique, celui des titres de transport définitifs reviennent à leur Direction.
N. Ba