Affi N’Guessan n’a pas pu se rendre aux Etats-Unis comme il l’escomptait. L’ancien Premier ministre, également Président du parti au pouvoir, avait quitté jeudi soir Abidjan pour Paris avec ses deux enfants qui étudient aux Etats-Unis. La capitale française n’était en fait qu’une escale, la destination finale de l’ancien Premier ministre étant Houston aux Etats-Unis. Malheureusement lui, au contraire des ses deux enfants, n’arrivera pas à destination. Vendredi alors qu’il avait achevé toutes les formalités et attendait d’embarquer dans le salon d’honneur un agent du personnel de Air France est venu lui signifier l’annulation de son visa. Lui est ses enfants bénéficient depuis 2007 d’un visa de dix ans aux Etats-Unis. Lui-même est très régulier dans ce pays. Sa surprise est légitime. Il n’aura cependant aucune explication. Ni officielle, ni officieuse. Le Président du FPI a regagné Abidjan dès vendredi soir. Mais avant, il a informé Abidjan et aussi l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Washington. Dès samedi soir, la Côte d’Ivoire réagissait officiellement. Un communiqué des services du ministre ivoirien des Affaires étrangères relate les faits. « (Le ministère) a convoqué ce samedi 07 août 2010 l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire pour élever une vive protestation contre ce traitement infamant et humiliant (…) sans que rien ne le justifie », annonce le communiqué. En conclusion, le ministère déclare que « en réponse à la protestation ivoirienne, le Gouvernement américain a exprimé ses profonds regrets et présenté ses excuses au Gouvernement, en promettant de faire prendre les dispositions utiles en vue de réparer le préjudice causé à l’ancien Premier ministre ivoirien par l’octroi d’un nouveau visa ».
Un signal fort au régime Gbagbo
Baratin diplomatique pour tenter de sauver la face ? On est tenté de le croire, car de source bien informée, les « regrets » du gouvernement américain serraient dus simplement au fait que la signification de l`annulation du visa d`Affi n`aurait pas été par les soins du gouvernement américain, mais de la compagnie Air France. Un vice de forme que Washington a voulu notifier au gouvernement ivoirien. Le fond du problème restant le même : l`annulation pure et simple du visa du président du FPI.
A la vérité, il n`y a eu ni méprise ni dysfonctionnement des services américains. Bien au contraire, les Etats-Unis d`Amérique entendaient donner un signal fort au régime Gbagbo à quelques mois de la Présidentielle et aussi sur le respect des droits de l`Homme et de la Liberté de la presse. C`est un secret de polichinelle que depuis quelques mois, les Américains ont un intérêt soudain et particulier pour la Côte d`Ivoire. Ce n`est pas un hasard si le remplaçant de l`actuel Ambassadeur Wanda Nesbitt s`appelle Philip Carter III. Ce diplomate a 29 années d`expérience dont la plupart en Afrique et est très écouté à Washington. Il a d`ailleurs été Conseiller Afrique à la Maison Blanche. C`est dire tout l`intérêt que le pays du Président Barack Obama porte désormais au nôtre. Il serait même actuellement plus actif dans les coulisses que la France de Nicolas Sarkozy. La réaction américaine à l`occasion de l`emprisonnement des journalistes du ``Nouveau Courier`` l`atteste bien. Le traitement infligé au Président du parti au pouvoir n`est donc qu`un signal de Washington à Abidjan. Pour qui connaît le scrupule américain, le Chef de l`Etat Laurent Gbagbo ferait bien de faire de la bonne gouvernance et d`organiser des élections correctes. Cela éviterait de telles humiliations à une personnalité ivoirienne et donc à chacun des Ivoiriens. Les Ivoiriens eux, se demandent encore pourquoi le président du FPI s`en allait aux USA, refusant ainsi de participer à la fête du cinquantenaire ?
KIGBAFORY Inza
Un signal fort au régime Gbagbo
Baratin diplomatique pour tenter de sauver la face ? On est tenté de le croire, car de source bien informée, les « regrets » du gouvernement américain serraient dus simplement au fait que la signification de l`annulation du visa d`Affi n`aurait pas été par les soins du gouvernement américain, mais de la compagnie Air France. Un vice de forme que Washington a voulu notifier au gouvernement ivoirien. Le fond du problème restant le même : l`annulation pure et simple du visa du président du FPI.
A la vérité, il n`y a eu ni méprise ni dysfonctionnement des services américains. Bien au contraire, les Etats-Unis d`Amérique entendaient donner un signal fort au régime Gbagbo à quelques mois de la Présidentielle et aussi sur le respect des droits de l`Homme et de la Liberté de la presse. C`est un secret de polichinelle que depuis quelques mois, les Américains ont un intérêt soudain et particulier pour la Côte d`Ivoire. Ce n`est pas un hasard si le remplaçant de l`actuel Ambassadeur Wanda Nesbitt s`appelle Philip Carter III. Ce diplomate a 29 années d`expérience dont la plupart en Afrique et est très écouté à Washington. Il a d`ailleurs été Conseiller Afrique à la Maison Blanche. C`est dire tout l`intérêt que le pays du Président Barack Obama porte désormais au nôtre. Il serait même actuellement plus actif dans les coulisses que la France de Nicolas Sarkozy. La réaction américaine à l`occasion de l`emprisonnement des journalistes du ``Nouveau Courier`` l`atteste bien. Le traitement infligé au Président du parti au pouvoir n`est donc qu`un signal de Washington à Abidjan. Pour qui connaît le scrupule américain, le Chef de l`Etat Laurent Gbagbo ferait bien de faire de la bonne gouvernance et d`organiser des élections correctes. Cela éviterait de telles humiliations à une personnalité ivoirienne et donc à chacun des Ivoiriens. Les Ivoiriens eux, se demandent encore pourquoi le président du FPI s`en allait aux USA, refusant ainsi de participer à la fête du cinquantenaire ?
KIGBAFORY Inza