Koné Ibrahim alias « Sôgôman sangui », footballeur ayant évolué à l’Africa sport d’Abidjan, avant d’être professionnel en Tunisie, est complètement dépité. Même s’il « laisse pour lui à Dieu », comme on le dit de façon prosaïque. Le pauvre sait à présent que l’insécurité est une, bien triste, réalité dans son pays. Dans la nuit du dimanche dernier 8 août, son domicile, sis à Abobo-banco « cité verte », a fait l’objet d’une attaque à main armée. A en croire en effet les renseignements qui nous sont fournis, cette nuit-là, Koné Ibrahim est absent de chez lui. A son domicile, son épouse, leurs enfants et le reste de la famille. Tous « digèrent », encore tranquillement, les festivités de la veille marquant le cinquantenaire de notre pays. Il est environ 21h. C’est le moment que, choisissent des malfaiteurs au nombre de trois, pour subitement s’inviter au domicile du footballeur autrefois adulé. Les trois malfrats, qui bottent en touche la renommée de l’homme, sont là pour démontrer, qu’eux aussi ont du talent à revendre. Du talent à revendre, bien entendu, dans leur domaine de compétence. Munis de pistolets automatiques, les gangsters sans aucun ménagement, comme s’ils avaient une dent contre l’ancien footballeur, traumatisent et séquestrent sa famille. Cela, pendant de longues et interminables minutes. Convaincus à présent d’en avoir suffisamment imposé aux victimes, les lascars ne perdent plus de temps. Il faut rapidement voler des biens et dégager le plancher. Sait-on jamais, le maître des lieux peut être de retour à tout instant. Ce qui pourrait alors les mettre sérieusement en difficulté. Ainsi, ils fouillent de fond en comble la maison, avec une insistance particulière sur la chambre du couple. Ce qui leur permet de s’emparer de quatre montres-bracelets, de six cellulaires, d’un lecteur Dvd, de quatre paires de chaussures, d’un sac contenant des documents administratifs et la somme de 200.000 Fcfa. A ces biens déjà très importants, les quidams ajoutent des médailles en or récompensant le talent du joueur à l’époque. Epoque où il démontrait tout son savoir-faire sur les différents stades du monde où il s’est produit. Mais que vont faire ces criminels avec ces médailles ? Ce ne sont tout de même pas des médailles récompensant des prouesses honteuses comme les siennes. Enfin, eux seuls savent ce qu’ils vont faire de ces décorations. Un peu plus tard, les gangsters se retirent enfin des lieux de l’attaque. Puis, les voilà qui se fondent impunément dans la nature. Lorsque des instants après, on retrouve du moral dans le domicile attaqué, la police est informée par les victimes. Tout comme Koné Ibrahim le maître des lieux. Un constat de la forfaiture est fait et des investigations sont en cours, pour retrouver les trois malfaiteurs. Et c’est certain que sur ce terrain là, ils vont suer sang et eau. Comme c’était le cas de Koné Ibrahim, quand il crapahutait dur sur des stades, pour gagner ses biens dont ils viennent de le spolier sans aucune gloire.
KIKIE Ahou Nazaire
KIKIE Ahou Nazaire