Toujours entre deux avions pour honorer ses rendez-vous musicaux dans le monde entier, la méga star du reggae africain, Alpha Blondy, a trouvé du temps pour répondre aux préoccupations d’un confrère.
Vous n’arrêtez pas de tourner. Trouvez-vous aussi le temps d’enregistrer ?
Je fais les deux, puisque je prépare actuellement le futur album dans des conditions un peu particulières : nous avons embarqué un studio portable et nous enregistrons dans le bus ou les chambres d’hôtel. Ça devrait sortir en fin d’année.
Quel est le concert le plus fou que vous avez donné ?
Il y en a des masses ! Le public vient pour s’éclater, que ce soit en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Lorsque nous sommes fatigués, les gens nous apportent une énergie positive et c’est tout ce que j’attends du concert de Béziers.
Vous êtes la tête d’affiche du festival Couleurs d’Afrique. Que pensez-vous du succès actuel de la musique africaine sur la scène internationale ?
C’est un bon coup de pouce donné aux artistes africains. Faute de moyens, de logistique et de fenêtre médiatique, cette musique est longtemps restée enfermée sur elle-même. Il est temps que le monde contribue à son éclosion.
Vous êtes toujours très investi politiquement. Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ?
Il faut cesser la politique de l’ivoirité et donner des papiers aux Ivoiriens qui n’en ont pas. Tant que ce ne sera pas réglé, la crise sera là et j’ai peur que les élections débouchent sur un conflit armé.
Pour autant, vos relations avec le président Laurent Gbagbo semblent plutôt bonnes…
Je m’entends avec les deux camps. Mais oui, je demande au président Gbagbo, qui hérite d’une situation pourrie par d’autres avant lui, d’être celui qui mettra un terme à l’ivoirité qui est une bombe ethnique.
Approuvez-vous le boycott, par le président Laurent Gbagbo, des cérémonies du 14 Juillet auxquelles les présidents africains étaient invités ?
Il a bien fait. C’est trop folklorique. Les sujets de la France doivent-ils faire allégeance au grand patron ? Ceux qui sont allés faire les lèche-bottes manquent de dignité. Les colonies sont révolues. L’Afrique souveraine, ce n’est pas ça.
Justement, on célèbre cette année le cinquantenaire de l’indépendance des pays africains. Qu’en pensez-vous ?
Je ne me sens pas concerné. L’indépendance n’existe pas. Les pays africains sont restés économiquement dépendants. En bon français, cela s’appelle du transfert de compétences.
En plus de ça, la Côte d’Ivoire n’a guère été meilleure que la France en Coupe du monde…
Il y a deux équipes de foot au monde que l’on ne peut supporter qu’avec un cardiologue à ses côtés : la Côte d’Ivoire et les Bleus. Ce sont les deux que j’aime, mais je suis bien obligé de m’accrocher aux souvenirs des jours glorieux !
Africahit
Vous n’arrêtez pas de tourner. Trouvez-vous aussi le temps d’enregistrer ?
Je fais les deux, puisque je prépare actuellement le futur album dans des conditions un peu particulières : nous avons embarqué un studio portable et nous enregistrons dans le bus ou les chambres d’hôtel. Ça devrait sortir en fin d’année.
Quel est le concert le plus fou que vous avez donné ?
Il y en a des masses ! Le public vient pour s’éclater, que ce soit en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Lorsque nous sommes fatigués, les gens nous apportent une énergie positive et c’est tout ce que j’attends du concert de Béziers.
Vous êtes la tête d’affiche du festival Couleurs d’Afrique. Que pensez-vous du succès actuel de la musique africaine sur la scène internationale ?
C’est un bon coup de pouce donné aux artistes africains. Faute de moyens, de logistique et de fenêtre médiatique, cette musique est longtemps restée enfermée sur elle-même. Il est temps que le monde contribue à son éclosion.
Vous êtes toujours très investi politiquement. Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ?
Il faut cesser la politique de l’ivoirité et donner des papiers aux Ivoiriens qui n’en ont pas. Tant que ce ne sera pas réglé, la crise sera là et j’ai peur que les élections débouchent sur un conflit armé.
Pour autant, vos relations avec le président Laurent Gbagbo semblent plutôt bonnes…
Je m’entends avec les deux camps. Mais oui, je demande au président Gbagbo, qui hérite d’une situation pourrie par d’autres avant lui, d’être celui qui mettra un terme à l’ivoirité qui est une bombe ethnique.
Approuvez-vous le boycott, par le président Laurent Gbagbo, des cérémonies du 14 Juillet auxquelles les présidents africains étaient invités ?
Il a bien fait. C’est trop folklorique. Les sujets de la France doivent-ils faire allégeance au grand patron ? Ceux qui sont allés faire les lèche-bottes manquent de dignité. Les colonies sont révolues. L’Afrique souveraine, ce n’est pas ça.
Justement, on célèbre cette année le cinquantenaire de l’indépendance des pays africains. Qu’en pensez-vous ?
Je ne me sens pas concerné. L’indépendance n’existe pas. Les pays africains sont restés économiquement dépendants. En bon français, cela s’appelle du transfert de compétences.
En plus de ça, la Côte d’Ivoire n’a guère été meilleure que la France en Coupe du monde…
Il y a deux équipes de foot au monde que l’on ne peut supporter qu’avec un cardiologue à ses côtés : la Côte d’Ivoire et les Bleus. Ce sont les deux que j’aime, mais je suis bien obligé de m’accrocher aux souvenirs des jours glorieux !
Africahit
