Alors qu’il avait été annoncé à la tête de la sélection nationale, Gérard Gili y a renoncé lundi. Le technicien français a porté l’information à la Fédération ivoirienne de football (Fif). «Après un bon moment de réflexion, j’ai estimé que je ne pouvais pas coacher la sélection ivoirienne. (…). J’estime que les conditions ne sont pas réunies », explique Gili que nous avons joint hier, dans la matinée. Le technicien français dit avoir «échangé pendant longtemps avec le président de la Fédération ivoirienne de football avant de prendre cette décision». Et de poursuivre: «Je me suis donné un délai de réflexion. Néamnoins, ça n’a pu être possible. J’aurais bien voulu aider la sélection ivoirienne, mais certains paramètres ne me le permettent pas (…). J’ai été par contre très bien accueilli en Côte d’Ivoire». Gili avait notamment été, de 2005 à 2006, entraîneur adjoint de la sélection A de Côte d’Ivoire, puis entraîneur de l’équipe olympique qu’il a conduite en ¼ de finale de Pékin 2008. Il avait aussi coaché l’équipe A à la Can 2008, à la suite de la défection de l’Allemand Ulrich Stielike (au chevet de son fils malade). «Ce sont de belles expériences que j’ai vécues avec le football ivoirien. Mais, je m’arrête là ! Il y avait des possibilités pour que je continue l’aventure en Côte d’Ivoire. Cependant, ce n’est ni l’aspect financier, ni l’aspect sportif qui font que j’arrête». Et pourtant, Gérard Gili, présentement en France, avait séjourné la semaine dernière à Abidjan pour clarifier tous les termes d’un possible contrat avec les Eléphants. Pendant son séjour abidjanais (du 02 au 04 août), le technicien français avait d’ailleurs donné son accord, en attendant que la Fif lui retourne toutes les garanties financière, sportive et surtout professionnelle. Que cachait sa déclaration ? Le technicien français avait sans doute émis des réserves sur la composition de l’encadrement technique des Eléphants. Certainement un problème de choix des hommes. Un aspect que l’ancien coach de l’Olympique de Marseille a voulu certainement professionnel. Face au refus de ce dernier, les dirigeants de la Fif ont très vite repris contact avec lui. «Les choses risquent de bouger. Je ne sais pas quand exactement. Mais finalement les portes d’une nouvelle discussion restent ouvertes» affirmait-il, au moment où nous mettions sous presse. En attendant que les membres de la fédération ivoirienne soient beaucoup plus précis sur les termes d’un possible ( ?) contrat. Pourvu qu’ils tombent d’accord. Car pour les dirigeants ivoiriens, le temps presse. Dans l’immédiat, l’encadrement technique des Eléphants va, pour la circonstance, être conduit par l’ancien Toulonnais Zahoui François (entraîneur de la sélection cadette de Côte d’Ivoire).
Adam Khalil
Adam Khalil