Nonobstant les protestations, le FPI continue dans son opération de demande de radiation abusive de citoyens de la liste électorale. Le parti au pouvoir avec une frénésie à nulle autre pareille, s’est engagé à faire radier des milliers de personnes de la liste électorale à Adjamé. La stratégie est la même dans toutes les localités où a été déclenchée cette opération obscure. A Adjamé, d’où est natif l’actuel Gouverneur de la ville d’Abidjan, ancien maire de la commune, Djédji Amondji Pierre, des voix s’élèvent pour le désigner comme étant l’instigateur de cette vaste opération de dénonciations calomnieuses. Ce sont plus de 3000 citoyens qui sont dans l’œil de cyclone du FPI. Les noms ont été déversés sur la table des commissions électorales locales de la commune. Vingt deux individus dont un conseiller municipal du nom de Lagun Clément, ont été mobilisés pour perpétrer cette sale besogne (voir fac-similé). Youssouf Sylla, directeur régional de campagne d’ADO dans les communes d’Adjamé et d’Attécoubé, a fait hier, dans ses bureaux, le point sur le recensement électoral. Profitant de l’occasion, M. Sylla a élevé une vive protestation contre cette manière de faire du FPI et ses mouvements commandités. «J’ai la rage face à cette attitude du FPI», a-t-il martelé avec vigueur. Avant de mettre en garde le camp présidentiel en ces termes : «Qu’on ne nous ramène pas à des débats qui n’aboutiront pas. Ce ne sera pas la peine de créer à nouveau des problèmes à ce pays». Il ne comprend pas que des individus puissent accuser d’autres sans preuves matérielles et que la CEI se dise incompétente et que le dossier doit suivre son cours à la justice. Le DRC d’ADO se dit d’autant plus amer qu’il constate qu’il apprend qu’il y a encore eu des changements dans le guide opératoire qui régit cette opération. «Nous allons nous battre. Que tous les partis politiques qui souhaitent des élections apaisées s’opposent énergiquement à cette manière de faire», a-t-il prévenu.
I.B. Kamagaté
I.B. Kamagaté