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Politique Publié le vendredi 13 août 2010 | Notre Voie

A propos des menaces de mort proférées contre les Ivoiriens dans le cadre du contentieux électoral -Sokouri Bohui : “Le Rdr n’a pas le droit d’opposer les Ivoiriens à leurs frères de la Cedeao”

© Notre Voie Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: Martin Sokouri Bohui, Directeur de campagne adjoint du candidat Gbagbo
Dans les causeries de vendredi de ce jour, le député Martin Sokouri Bohui dénonce le comportement des présidents des CEI locales membres du Rdr qui bloquent la radiation des étrangers qui se sont frauduleusement inscrits sur la liste électorale, alors que les preuves de leur statut d’étranger sont établies. Notre Voie : Le contentieux et la vérification de la liste électorale viennent de prendre fin. Et, déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer les attitudes de certains présidents des Cei locales. On les accuse, d’une part, de bloquer la radiation des étrangers reconnus comme tels preuves à l’appui, et, d’autre part, de rendre publique l’identité des gens qui dénoncent les fraudeurs, de sorte que ceux-ci sont menacés de mort par ceux qu’ils dénoncent. Martin Sokouri Bohui : Nous, nous sommes chez nous. Nous sommes sur la terre que nos ancêtres nous ont léguée. Et personne ne viendra nous intimider chez nous-mêmes, dans notre maison. Oui, depuis quelques jours, les mêmes qui veulent le KO de la Côte d’Ivoire sont encore à l’œuvre. Non contents d’avoir apporté la guerre dans ce pays, cette guerre, qui a fait tant de mal aux populations, crée encore des conditions de trouble en mettant tout en œuvre pour que les fraudeurs reconnus comme tels ne soient pas extraits de la liste électorale. Les derniers jours du contentieux, des militants du Rdr, parce que c’est bien d’eux qu’il s’agit, présidents de certaines Cei locales, ont fermé les bureaux pour éviter que La Majorité présidentielle, qui a fouiné pour démasquer les fraudeurs, fasse, des réclamations en vue de la radiation de ces fraudeurs, pour amener les plaignants à être forclos. Pour les bureaux qui n’ont pas fermé, ils déclarent purement les réclamations irrecevables, alors que ce n’est pas de leur ressort. La loi leur indique qu’ils doivent se déclarer incompétents et renvoyer les dossiers devant la Justice. Quitte à elle de statuer sur le fond. D’autres, enfin, photocopient les dossiers et les mettent à la disposition des militants de leur parti en base arrière et ceux-ci vont menacer les plaignants. Toutes ces manœuvres sont faites pour donner un bétail électoral à un homme qui, sachant qu’il n’aura aucune voix des Ivoiriens, veut s’appuyer sur les fraudeurs pour éviter l’humiliation. Et ça, nous ne pouvons l’accepter. Si, après la guerre qu’il a envoyée, Ouattara n’a pas eu honte de se présenter aux Ivoiriens pour solliciter les voix de ses victimes, c’est qu’il cherche l’humiliation. Eh bien, il aura cette humiliation-là. Parce que nous, tranquillement et sereinement, nous mettrons tout en œuvre pour extraire de la liste électorale tous les fraudeurs reconnus comme tels avec des preuves irréfutables à l’appui. Ces militants Rdr à qui nous avons fait confiance et qui travaillent plutôt pour leur parti à la Cei discréditent cette institution qui doit être, par essence, une institution neutre. La Cei doit, en effet, organiser des élections justes et transparentes. Elle ne doit donc pas s’accommoder d’attitudes partisanes. Il y a quelques mois, les Togolais sont allés aux élections; les Ivoiriens n’y ont pas participé. Il y a également quelques mois que les Gabonais ont élu leur président, les Ivoiriens n’y ont pas participé non plus. Mieux, plus près de nous, nos voisins les Guinéens sont engagés dans leur processus électoral dont le premier tour a eu lieu. Là encore, les Ivoiriens n’y ont pas pris part. Et les Guinéens résidant en Côte d’Ivoire ont voté. Pourquoi Ouattara veut-il que nos frères de la sous-région prennent part à l’élection du président de la Côte d’Ivoire, notre pays. Nous ne pouvons l’accepter, parce que, nulle part au le monde, cela ne se fait. N.V. : Que dites-vous face aux intimidations des mêmes militants Rdr qui menacent de mort ceux qui dénoncent les fraudeurs ? M.S.B. : Nous avons toujours dit que le Rdr ne travaille pas pour les Ivoiriens. Ce parti est créé pour que les étrangers d’emparent de notre pays. Sinon comment comprendre qu’un parti qui dit travailler pour les Ivoiriens menace à mort un Ivoirien parce que ce dernier dénonce un fraudeur sur la liste électorale ? Le Rdr donne la preuve chaque jour qu’il est un parti d’étrangers et non un parti des Ivoiriens. Ce parti a même indiqué que son candidat est le candidat de la communauté internationale, et donc des étrangers. Nous demandons à tous nos responsables menacés de mort par le Rdr de rester sereins et de saisir la police. Que tous ceux dont les noms sont placardés sur des murs par le Rdr saisissent la police ou la gendarmerie de leur lieu d’habitation. En tout état de cause, nos responsables ne doivent pas céder face à ces intimidations qui sont l’expression du désarroi d’un parti qui se sent déjà battu. Ces manœuvres malsaines ne nous empêcheront pas de demander la radiation de tout fraudeur dont la preuve de fraude aura été établie. N.V. : Depuis toujours, vous parlez de la radiation des fraudeurs. Mais Ouattara semble ne pas s’en préoccuper. Il crie toujours qu’il va gagner les élections. N’avez-vous pas quelques appréhensions? M.S.B. : Tout le monde sait très bien que si Ouattara parle encore, c’est parce qu’il compte sur ces fraudeurs qu’il a fait inscrire méthodiquement sur la liste électorale et qui constituent son bétail électoral. Mais, nous aussi, nous sommes entrés dans son réseau et nous avons travaillé méthodiquement pour découvrir toute cette fraude. Qui sera mise hors d’état de nuire. Et vous verrez que Ouattara ne parlera plus jamais. N.V. : Comment allez-vous faire, puisque le contentieux est terminé ? M.S.B. : Ce n’est pas pour un problème de délai qu’il faut absoudre la fraude avérée. N’oublions pas que la confection de la liste électorale comprend deux volets. Il y a certes les élections, mais il y a également les cartes nationales d’identité. Et nos frères de la sous-région qui sont sur les fichiers Cedeao avec photos et qui sont à notre disposition, et qui se retrouvent sur la liste électorale, ne prendront pas part aux élections. Cela n’est pas négociable et cela n’a rien à voir avec une question de délai. Parce qu’au-delà des élections, nous ne devons pas mettre à mal l’équilibre social de notre pays en donnant notre carte nationale d’identité à des gens qui n’en ont pas droit. A ces frères-là, nous demandons simplement de suivre la voie légale s’ils veulent devenir Ivoiriens. La nationalité par la fraude, non ! Mais la nationalité par la voie légale, oui ! Nous ne voulons pas que le Rdr, pour ses ambitions politiques égoïstes, nous oppose à nos frères de la sous-région que nous avons accueillis fraternellement dans ce pays hospitalier. N.V. : La vérification de la liste électorale provisoire est terminée depuis le lundi 2 août dernier, mais les résultats définitifs ne sont toujours pas disponibles. Qu’est-ce qu’il en est ? M.S.B. : Nous avons les résultats officieux de cette opération que nous nous gardons de publier, parce que la Primature, qui gère ce dossier, n’a pas encore donné les résultats officiels. Cela fait quand même 10 jours que nous attendons ce résultat-là. Les Ivoiriens ont besoin de savoir ce que la vérification que La Majorité présidentielle a donné comme résultat. Je souhaite que la Primature fasse diligence pour rendre publics ces résultats dont les partis politiques ont besoin pour peaufiner leur stratégie de campagne. Cela nous évitera des suspicions inutiles. N.V. : Nous sommes pratiquement à 78 jours de l’élection présidentielle qui est prévue pour se tenir le 31 octobre. Avez-vous espoir que la date va être tenue ? Si oui, quelles dispositions prenez-vous, dès à présent, pour accroître vos chances aux présidentielles ? M.S.B. : La direction nationale de campagne va, en début de semaine, tenir une grande rencontre pour revisiter notre programme d’activités qui avait été élaboré quand les élections étaient prévues pour fin février- début mars. Nous sommes donc prêts. Nous avons un programme de gouvernement. Et bien que notre candidat ne soit pas encore entré en scène, nous continuons de sillonner la Côte d’Ivoire. Très bientôt, notre candidat va commencer la pré-campagne et vous verrez qu’il y a beaucoup qui vont entrer dans leur coquille. On dit que quand le chat n’est pas là, la souris danse. En ce moment, les souris sont en train de danser à un rythme qu’elles maîtrisent d’ailleurs très mal. Pour le moment, le président Gbagbo n’est pas sur le terrain. Des gens ont donc toute la latitude d’y déverser pour le moment leur lot de mensonges et de promesses fallacieuses. La date peut-elle être tenue, me demandez-vous ? Oui, elle peut être tenue si le Rdr ne multiplie pas les blocages qui peuvent retarder le chronogramme mis en place par la Cei pour être prêt le 31 octobre. J’espère que, pour une fois, ce parti, qui a toujours ramé à contre courant de la paix, va enfin donner sa chance au processus électoral d’aller à son terme à la date du 31 octobre 2010 comme indiquée par le gouvernement sur proposition de la Cei. En ce qui nous concerne, nous responsables des Ddc, la tâche immédiate à faire, c’est de demander à toutes nos directions départementales de campagne de procéder, dès maintenant, au recrutement des scrutateurs, des délégués, des représentants des candidats et des surveillants des bureaux de vote. Ils doivent également en collaboration avec la Cefpi, recruter les formateurs qui vont former les scrutateurs. Le recrutement des formateurs et des scrutateurs doit être achevé au plus tard le 31 août et la formation des formateurs doit être achevée le 15 septembre. Quant à la formation des scrutateurs et des délégués, elle doit être achevée au plus tard le 15 octobre. Nous nous proposons de faire la formation des formateurs dans les chefs-lieux des régions. Nous demandons à nos Ddc de faire diligence pour que ces tâches soient exécutées dans les délais indiqués. Cela participe de la victoire de notre candidat dès le premier tour. Nous savons pouvoir compter sur leur détermination habituelle et leur engagement sans faille en faveur de la victoire finale. Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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