Le toilettage de la liste électorale accepté par les candidats à la présidentielle, membres du cadre permanent de concertation (Cpc), fait curieusement l’objet de conflit entre le Rdr et le Fpi.
C’est parti comme une course de fond au cours de laquelle, aucun des compétiteurs ne veut sortir vaincu. La bataille de la liste électorale engagée entre le Rassemblement des républicains (Rdr) et le Front populaire ivoirien (Fpi) en est la parfaite illustration. Le toilettage de la liste électorale fait l’objet d’accusations diverses. Pour le parti d’Alassane Ouattara, le Fpi veut réduire son électorat par la radiation de près 800.000 personnes. « Ce qui est sûr, c’est que ces demandes de radiation massive sont des populations originaires du Nord de la Côte d’Ivoire. La deuxième chose qu’il faut relever, c’est que les demandes de radiation ne sont jamais accompagnées de preuves… Le Fpi a développé une mentalité de tribu assiégée dont il n’arrive pas à se défaire. Je leur demande de se défaire de cette mentalité parce qu’il n’y a pas de fraudeurs sur la liste électorale. Le problème du Fpi, c’est qu’il n’est pas sûr de remporter les élections en l’état actuel du processus électoral ». Ces propos parus dans les colonnes d’un confrère hier, sont de M. Doumbia Brahima, Secrétaire national adjoint chargé des élections au Rdr. Ces accusations sont balayées du revers de la main par M. Sokouri Bohui Martin, le chargé des élections au Fpi. « C’est le Fpi qui demande les radiations. Il ne s’agit pas d’Ivoiriens. Mais d’étrangers qui ont leur nom sur les fichiers Cedeao. Ils ont demandé des cartes de séjour ils n’ont pas de certificat de nationalité ivoirienne et ils se trouvent curieusement sur la liste électorale » a répondu M. Sokouri Bohui qui voit là, des actes frauduleux du candidat du Rdr pour gagner la présidentielle à tout prix.
Preuves contre accusations
Les procédures de radiations sont parfois conduites sur des dénonciations calomnieuses. Toutefois, des faits de fraude existent réellement. La Commission électorale indépendante, elle-même, n’est pas exempte de reproche. Car il est fréquent de constater que des personnes inscrites dans un centre A dans une commune B, se retrouvent curieusement dans un centre C dans une commune F. Certaines irrégularités, il faut le dire, n’innocentent pas la CEI dont la qualification en la matière, est mise à rude épreuve.
Et ces cas qu’on dit frauduleux ?
Les documents utilisés par certains inscrits sur la liste et rayés confirment leur fausseté. Les cas de Gagnoa et d’Anyama sont édifiants. Sidibé Sory né en 1955 à Komandougou Beyla est guinéen. De père et de mère guinéens. Son père ? Sidibé Ibrahim. Sa mère ? Soumahoro Massa. La carte de séjour de Sory porte le numéro 990251300956. Il s’est établi un jugement supplétif sur lequel il est né le 1er janvier 1956 à Gagnoa de père Sidibé Makan et de mère Soumahoro Massandjé. M. Maguira Bakary, lui est malien. Il est né à Gagnoa le 17 juillet 1953 de père Madigata Maguira et de mère Hawa Kanté, sa carte de séjour porte le numéro 971251301668. Imam principal de la Mosquée de Tiétiekou, commune de Gagnoa, le cas de Traoré Hamadou dépasse l’entendement. Né à Gagnoa le 19 janvier 1959, son père se nomme Issiaka Traoré et sa mère Abiba Traoré. Il a été trouvé en possession de ce guide religieux musulman, deux extraits de naissance, deux nationalités, deux noms et deux prénoms. Ce dernier se nomme comme burkinabé, Traoré Hamidou et comme Ivoirien, Hamadou Traoré. Sa carte de séjour porte le n°980651300483. A Anyama, la nommée Diawara Korotoumou fait partie de ces étrangers inscrits frauduleusement sur la liste électorale. Née le 14/11/1970 à Anyama en Côte d’Ivoire, de nationalité malienne avec une taille de 1,59 m, Diawara Korotoumou détient le numéro de carte de séjour suivant : n°960890100755. Elle s’est fait enrôler selon un confrère proche de la refondation sous le numéro 1067027856 (CEI) au centre de collecte de Man dont le code est 0401014.
Pléiade de situations
Né à Gagnoa le 15 juillet 1968, Ouédraogo Issa est agent d’assurance, il est détenteur de deux nationalités, avec un père et deux mères. Le géniteur burkinabé s’appelle Ouadraogo Adama et sa mère Abibatou Ouédraogo. Et sa mère ivoirienne de se nommer Djereyé Ohirigra Yvonne. Sa carte de séjour porte le n°961151300003. Si certains fraudeurs dont Sidibé Sory et Maguiraga ont reconnu les faits devant la justice qui veut être clémente avec eux, reste que les cas cités ne sont pas exhaustifs. Le nettoyage de la liste est une nécessité impérieuse pour la préservation de l’identité ivoirienne. Toutefois, celui-ci ne doit pas, sous aucun prétexte prendre l’allure d’une épuration ethnique ou régionale. Car en l’état des choses, une déflagration sociale reste imprévisible. Car la liste électorale définitive est sérieusement menacée.
K. Zéguédoua Tano
C’est parti comme une course de fond au cours de laquelle, aucun des compétiteurs ne veut sortir vaincu. La bataille de la liste électorale engagée entre le Rassemblement des républicains (Rdr) et le Front populaire ivoirien (Fpi) en est la parfaite illustration. Le toilettage de la liste électorale fait l’objet d’accusations diverses. Pour le parti d’Alassane Ouattara, le Fpi veut réduire son électorat par la radiation de près 800.000 personnes. « Ce qui est sûr, c’est que ces demandes de radiation massive sont des populations originaires du Nord de la Côte d’Ivoire. La deuxième chose qu’il faut relever, c’est que les demandes de radiation ne sont jamais accompagnées de preuves… Le Fpi a développé une mentalité de tribu assiégée dont il n’arrive pas à se défaire. Je leur demande de se défaire de cette mentalité parce qu’il n’y a pas de fraudeurs sur la liste électorale. Le problème du Fpi, c’est qu’il n’est pas sûr de remporter les élections en l’état actuel du processus électoral ». Ces propos parus dans les colonnes d’un confrère hier, sont de M. Doumbia Brahima, Secrétaire national adjoint chargé des élections au Rdr. Ces accusations sont balayées du revers de la main par M. Sokouri Bohui Martin, le chargé des élections au Fpi. « C’est le Fpi qui demande les radiations. Il ne s’agit pas d’Ivoiriens. Mais d’étrangers qui ont leur nom sur les fichiers Cedeao. Ils ont demandé des cartes de séjour ils n’ont pas de certificat de nationalité ivoirienne et ils se trouvent curieusement sur la liste électorale » a répondu M. Sokouri Bohui qui voit là, des actes frauduleux du candidat du Rdr pour gagner la présidentielle à tout prix.
Preuves contre accusations
Les procédures de radiations sont parfois conduites sur des dénonciations calomnieuses. Toutefois, des faits de fraude existent réellement. La Commission électorale indépendante, elle-même, n’est pas exempte de reproche. Car il est fréquent de constater que des personnes inscrites dans un centre A dans une commune B, se retrouvent curieusement dans un centre C dans une commune F. Certaines irrégularités, il faut le dire, n’innocentent pas la CEI dont la qualification en la matière, est mise à rude épreuve.
Et ces cas qu’on dit frauduleux ?
Les documents utilisés par certains inscrits sur la liste et rayés confirment leur fausseté. Les cas de Gagnoa et d’Anyama sont édifiants. Sidibé Sory né en 1955 à Komandougou Beyla est guinéen. De père et de mère guinéens. Son père ? Sidibé Ibrahim. Sa mère ? Soumahoro Massa. La carte de séjour de Sory porte le numéro 990251300956. Il s’est établi un jugement supplétif sur lequel il est né le 1er janvier 1956 à Gagnoa de père Sidibé Makan et de mère Soumahoro Massandjé. M. Maguira Bakary, lui est malien. Il est né à Gagnoa le 17 juillet 1953 de père Madigata Maguira et de mère Hawa Kanté, sa carte de séjour porte le numéro 971251301668. Imam principal de la Mosquée de Tiétiekou, commune de Gagnoa, le cas de Traoré Hamadou dépasse l’entendement. Né à Gagnoa le 19 janvier 1959, son père se nomme Issiaka Traoré et sa mère Abiba Traoré. Il a été trouvé en possession de ce guide religieux musulman, deux extraits de naissance, deux nationalités, deux noms et deux prénoms. Ce dernier se nomme comme burkinabé, Traoré Hamidou et comme Ivoirien, Hamadou Traoré. Sa carte de séjour porte le n°980651300483. A Anyama, la nommée Diawara Korotoumou fait partie de ces étrangers inscrits frauduleusement sur la liste électorale. Née le 14/11/1970 à Anyama en Côte d’Ivoire, de nationalité malienne avec une taille de 1,59 m, Diawara Korotoumou détient le numéro de carte de séjour suivant : n°960890100755. Elle s’est fait enrôler selon un confrère proche de la refondation sous le numéro 1067027856 (CEI) au centre de collecte de Man dont le code est 0401014.
Pléiade de situations
Né à Gagnoa le 15 juillet 1968, Ouédraogo Issa est agent d’assurance, il est détenteur de deux nationalités, avec un père et deux mères. Le géniteur burkinabé s’appelle Ouadraogo Adama et sa mère Abibatou Ouédraogo. Et sa mère ivoirienne de se nommer Djereyé Ohirigra Yvonne. Sa carte de séjour porte le n°961151300003. Si certains fraudeurs dont Sidibé Sory et Maguiraga ont reconnu les faits devant la justice qui veut être clémente avec eux, reste que les cas cités ne sont pas exhaustifs. Le nettoyage de la liste est une nécessité impérieuse pour la préservation de l’identité ivoirienne. Toutefois, celui-ci ne doit pas, sous aucun prétexte prendre l’allure d’une épuration ethnique ou régionale. Car en l’état des choses, une déflagration sociale reste imprévisible. Car la liste électorale définitive est sérieusement menacée.
K. Zéguédoua Tano
