Pour que le pays aille aux élections le trente et un octobre prochain, les Ivoiriens doivent attacher la ceinture. En effet, les politiques comme les institutions à charge de la conduite du processus électoral ont besoin « d’être traqués » pour respecter le dernier rendez-vous arrêté afin que le peuple ivoirien se rende aux urnes. Dans cette bataille des élections, les associations de la société civile ont un rôle moteur à jouer. Et le jeudi dernier, à la salle du district au Plateau, quatre parmi elles ont posé un acte fort allant dans le bon sens. Le Midh, la Lidho, la Fidhop, et l’Apdh, c’est d’elles qu’il s’agit, ont clairement indiqué que la Côte d’Ivoire aura besoin d’une nouvelle transition si la date du trente et un octobre n’était pas respectée. Une prise de position courageuse de la part de la société civile ivoirienne qui depuis belle lurette donnait des raisons de désespérer d’elles. En effet, sortie des cuisses de certains partis politiques de la place, les principaux animateurs de cette société civile se sont complus dans le rôle de caisse de résonnance de leur chapelle d’origine. Les Ivoiriens ont été ainsi malheureusement habitués aux déclarations d’association de défense des droits humains aux antipodes des valeurs qui devaient être les leurs. Dans bien des cas, elles intervenaient pour justifier les dérives, ou se taisaient devant les exactions pour ne pas tout simplement gêner les amis. Au fil du temps et des écarts de cette nature, le fossé s’était creusé entre les populations et les associations de la société civile. Au premier chef, certains défenseurs présumés des droits humains. L’engagement, dans une plateforme commune de structures significatives de la société civile, d’être les gardiens de l’intérêt collectif remet ces associations sur les pieds. Pourvu que ce ne soit pas un feu de paille.
D. Al Seni
D. Al Seni