Une véritable campagne de désintoxication. C’est l’exercice auquel s’est adonné hier à Yopougon Niangon, le président de l’Alliance pour le Changement, M. Alphonse Tiorna Soro. Le président de l’APC a exhorté les jeunes de Niangon à renoncer à la haine que certains politiciens essayent de distiller dans la société en cette période de fièvre électorale. « Certains politiciens disent que pendant la campagne électorale qui vient, on va demander qui a envoyé la guerre et qui faisait quoi au cours de cette période. Je ne suis pas d’accord avec un tel discours. Car c’est ce discours qui nous a été servi en 2000 », a-t-il rappelé. Avant de demander à l’auditoire majoritairement composé de jeunes de plutôt s’appesantir sur les programmes de société des candidats. « Les élections qui arrivent, ce sera de savoir qui a un programme de société cohérent. Rentrez en contact avec les directeurs de campagne des candidats de votre quartier. Dites-leur de vous donner le programme de campagne de leur candidat. Faites des études comparées. Cela vous permettra de savoir qui des candidats proposent de l’éducation pour la jeunesse, qui des candidats proposent de l’emploi pour la jeunesse », a-t-il insisté. Car pour Alphonse Soro, il est temps pour la jeunesse de Côte d’Ivoire de devenir mature et de ne plus laisser utiliser comme du bétail électoral. « Il est temps de dire non aux politiciens. Nous devons montrer que la jeunesse de Côte d’Ivoire est mature et qu’elle préfère voir là où se trouve son intérêt », a-t-il conseillé. Se prononçant sur l’actualité sociopolitique, le président de l’Alliance pour le Changement a qualifié de « farfelues » les dénonciations calomnieuses concoctées par des individus proches du camp présidentiel. Pour lui, les listes dressées par ces personnes en vue de les faire radier ne reposent sur rien. A preuve, selon lui, le cousin du directeur national de campagne, Malick Coulibaly, est sur cette liste. Car on le soupçonne d’être Malien. « Ceux qui s’adonnent à ce jeu doivent comprendre que la Côte d’ivoire a assez souffert. Je demande aux jeunes de Yopougon de renoncer à cette pratique », a-t-il insisté. Le président de l’APC a également abordé le problème des 258 mille personnes qui ne figurent nulle part après les différents croissements. Pour lui, ces personnes sont les victimes de la corruption de l’Administration et des défaillances de l’état civil. « Il est hors de question que ces personnes paient le prix des défaillances d’un état-civil corrompu », a-t-il martelé pour terminer.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly