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Politique Publié le mardi 17 août 2010 | Le Patriote

Dénonciations calomnieuses et arrestations arbitraires : La fausse guerre du FPI contre des Ivoiriens

© Le Patriote Par Cecom RDR
Tournée du président du RDR dans la vallée du Bandama - Alassane Ouattara à Niakara
Mercredi 11 août 2010. Niakaramandougou
Une fausse guerre livrée impunément à une partie d’Ivoiriens. En majorité des gens du Nord, ce sont d’honnêtes citoyens que le FPI veut sacrifier sur l’autel de ses intérêts politiques. C’est ainsi qu’on peut analyser la fausse polémique soulevée par le parti au pouvoir dans le cadre du contentieux sur la liste électorale provisoire. Au-delà donc de simples querelles politiciennes qu’elles suscitent, les demandes de radiations massives formulées par le FPI rouvrent la boîte de pandore de l’Ivoirité. Un concept dont la mise en application politique a provoqué la fracture sociale et ouvert la voie à bien d’aventures. Ce n’est un secret pour personne que ce vaste complot contre une catégorie d’Ivoiriens a été concocté depuis des officines secrètes du parti au pouvoir. Sokoury Bohui, « Monsieur élection » du FPI, n’a pas caché la mise en place de structures politiquement motivées pour perpétrer de sales besognes relativement au contentieux sur la liste électorale. Aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques jours après son aveu sur les antennes d’une radio étrangère, une sorte de frénésie « dénonciatrice » s’est emparée de tout le pays. Les demandes de radiations tombent par centaines, voire par milliers sur la table des différentes CEI locales ; Et curieusement, comme par enchantement, les raisons évoquées par ces individus en mission commanditée, pour justifier leur forfait, sont étrangement identiques. De Divo à Bassam, d’Abengourou à Guiglo en passant par Abobo, Yopougon, Port-Bouët, etc. c’est le même refrain. Des arguments aussi insidieux, farfelus qu’ahurissants tels : « je le vois dans des cérémonies de mariage et de funérailles des Burkinabés, des Guinéens, Maliens », ou encore, « il ne ressemble pas à un Ivoirien, etc. ». Par la faute du FPI, des milliers de citoyens sont bafoués dans leurs droits et livrés au cynisme de policiers racketteurs. Quand la supercherie a été découverte, le FPI a aussitôt changé de fusil d’épaule. Il prétend être en possession d’une liste de citoyens ressortissants de la CEDEAO. Une liste certainement inconnue des structures techniques telles que l’INS, l’ONI, la CNSI et la SAGEM. Car, dans le cadre de la validation de la liste provisoire électorale, le FPI a exigé et obtenu le croisement des résultats de l’enrôlement avec des fichiers dits historiques. De commun accord, les structures techniques, la CEI et la Primature ont retenu douze fichiers y compris les fameux fichiers de carte de séjours et des exilés politiques.

En vérité, Sokouri Bohui et ses Sofas entendent ainsi prouver à Laurent Gbagbo qu’ils travaillent. Ils lui vendent l’illusion qu’ils peuvent encore redresser l’erreur politique qu’ils ont commise en boycottant les audiences foraines. Ainsi, leur objectif est de faire radier des milliers de citoyens de la liste électorale pour espérer en tailler une à la convenance de leur candidat. C’est à cette seule éventualité qu’il peut espérer gagner probablement les élections. Alors, ils s’engagent à fond dans cette opération honteuse, contre les ressortissants du nord du pays. Et ce, à coup de millions de nos francs et puisés du contribuable ivoirien. Le FPI parle de milliers et de milliers de fraudeurs qui auraient étrangement réussi à passer aux travers des mailles des dispositifs mis en place par les différentes structures techniques en charge de l’enrôlement. Après le contentieux de la liste grise, après les croisements de la liste électorale avec les fichiers historiques, après les vérifications informatiques et manuelles, le FPI et ses alliers trouvent encore à redire sur la liste électorale. Dans leur frénésie dénonciatrice, ils retournent le couteau contre leur propre camp. C’est ainsi qu’on a vu le fils du chef de canton de Korhogo, cousin du directeur national de campagne, Malick Coulibaly, présenter comme un natif du Mali fraudant sur la nationalité ivoirienne. A vrais dire, les préoccupations du FPI se trouvent ailleurs. Et sa motivation est toute autre que l’organisation d’élections libres et transparentes. « A court terme, le FPI veut provoquer des troubles comme cela a été aux mois de janvier, février derniers. Et par la même occasion retarder la tenue de l’élection du 31 octobre 2010. A moyen terme, il veut se tailler une liste électorale à sa mesure.» affirme Brahima Doumbia, secrétaire national adjoint aux élections du RDR. Et, il n’a pas tort. Les victimes de ces fausses dénonciations n’entendent pas rester les bras croisés. C’est ainsi que samedi dernier, à San-Pedro, par milliers, des ressortissants du Nord ont organisé une grande marche de protestation contre les dénonciations calomnieuses dont ils sont victimes dans la région. La marche s’est achevée par la lecture d’une motion à la Préfecture de la ville.
Une motion qui, à elle seule, résume le drame et le tort que fait subir le FPI à une partie des Ivoiriens et le risque qu’il fait courir au pays.

«Considérant que les dénonciations jusqu’à ce jour ne concernent exclusivement que les ressortissants du nord de la côte d’Ivoire.

- Considérant le caractère fantaisiste, discriminatoire basé notamment sur les délits de patronyme et de faciès.

- Vu la stigmatisation ainsi faite d’une frange importante de la population Ivoirienne, - Considérant les exactions fréquentes et quotidiennes de certains agents de sécurité sur les populations du nord,

- Vu les conséquences que de tels comportements pourraient avoir sur la cohésion sociale d’une part et sur l’aboutissement heureux du processus électoral d’autre part, nous, population du grand nord, résidant à San-Pedro, élevons les plus vives protestations contre les dénonciations calomnieuses, fantaisistes et grotesques,

- Voudrions à travers cette marche pacifique, inviter les forces de défense et de sécurité, à s’éloigner dès aujourd’hui, des exactions dont nos populations sont victimes, notamment dans les zones rurales et sur les corridors avec son cortège d’humiliation». Sans commentaire.

Ibrahim B. Kamagaté
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