La rumeur court dans les coins et recoins du Quai d’Orsay. Les autorités françaises ne seraient plus prêtes à accepter Aimé Pierre KIPRE en France comme ambassadeur de Côte d’Ivoire. Selon des sources bien concordantes, un courrier du ministère des affaires étrangères français sera bientôt adressé aux autorités ivoiriennes pour un rapatriement diplomatique. Il y a quelques mois, lors d’une rencontre avec les militants du Front populaire ivoirien, Pierre KIPRE lançait à qui voulait l’entendre « si Gbagbo perd les élections aujourd’hui, le lendemain je range mes affaires et je rentre en Côte d’Ivoire ». Avec l’évolution des choses, l’historien ambassadeur risque de retrouver les bords de la lagune Ebrié avant même que son beau frère de président, ne quitte le pouvoir. Car les informations qui viennent du Quai d’Orsay ne sont pas reluisantes. Arrivé en France le 5 janvier 2009 à la tête de la diplomatie ivoirienne, l’historien s’est fixé pour objectifs : le réchauffement et l’amélioration des relations entre la France et la Côte d’Ivoire, la promotion de la Côte d’Ivoire et la cohésion entre les Ivoiriens. Des objectifs vraiment nobles. Surtout que depuis l’avènement des refondateurs à la tête de la Côte d’Ivoire, les relations franco-ivoiriennes ont été sérieusement détériorées, le blason de la Côte d’Ivoire littéralement terni, sans oublier la méfiance que les Ivoiriens ont désormais les uns envers les autres, méfiance symbolisée par une ligne de division entre le nord et le sud du pays. Mais KIPRE a-t-il mené à bien cette mission? Répondre à cette question par l’affirmative serait trahir une réalité. Car en moins de deux ans de présence en France, le professeur a réussi l’exploit de ternir l’image de la représentation diplomatique ivoirienne en France comme cela n’a jamais été dans le passé. En ce qui concerne le réchauffement des relations entre les Côte d’Ivoire et la France, c’est le fiasco total. Pire, sous KIPRE, les choses sont allées de mal en pis. Tout simplement parce que l’ambassadeur s’est montré plus défenseur de son beau, Laurent Gbagbo que diplomate ivoirien accrédité auprès de la République française. Le zèle de l’ambassadeur a pris des proportions excessives à la suite de sa désignation comme président national du comité d’organisation du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Chacune de ses sorties était pour Pierre KIPRE, une occasion pour déverser sa bile sur les autorités françaises. Parmi les quatorze pays francophones qui fêtaient les cinquante ans de leur indépendance, seule la Côte d’Ivoire s’est montrée hostile à la participation de l’ancien colonisateur. Tout simplement parce que Pierre KIPRE en a décidé ainsi. «C`est le cinquantenaire de notre indépendance, et personne ne l`organisera à notre place. Et je n`inviterai pas la France à m`aider à organiser mon cinquantenaire, pian ! Le moment est venu pour une plus grande conscience nationale. Si nous loupons ce moment, c`est parti encore pour cinquante ans. Et nos enfants et petits-enfants nous en voudront » a-t-il martelé, le 18 septembre 2009, lors d’une conférence de presse. Pour ce dernier, la France est à la base des malheurs de la Côte d’Ivoire. « C`est notre anniversaire, nous fêtons à la maison, chez nous. Nous ne voyons pas bien les raisons profondes de cette volonté de fêter le cinquantenaire d`Etats indépendants en France. Cette initiative paraît très ambigüe. Parmi les 14 pays, y a-t-il le Nigeria qui fête son cinquantenaire cette année ? Pourquoi est-ce uniquement un groupe de pays? Si c`est la francophonie qu`on fête, qu`on nous le dise. Mais la francophonie n`a pas cinquante ans. Et la troisième raison, c`est qu`il y a un certain nombre de contentieux qui n`ont pas encore été réglés et qui méritent qu`on les évacue. Notre opinion publique ne comprendrait pas et encore plus, notre armée ne comprendrait pas que nous l`obligions à aller défiler alors qu`un certain nombre de contentieux existent. Non seulement ce fait, mais toutes les positions françaises depuis le premier coup d`Etat de 1999. Vous savez, un grand pays démocratique ferme les yeux sur un coup d`Etat. Mais au fil du temps, un certain nombre d`actes que pose la France, que la Côte d`Ivoire a sollicitée pour être un tampon entre les belligérants, prend sur elle, de tirer à balle réelle sur les manifestants, de détruire toute l`aviation ivoirienne et on fait comme si de rien était », confiait-il récemment à RFI. On se croirait dans les agoras ou parlements ivoiriens où les « jeunes patriotes » ( ?) passent le clair de leur temps à diaboliser l’ancienne métropole. En tout cas, les incessantes injures de l’ambassadeur ( ?) KIPRE envers la France, n’ont pas laissé les autorités de ce pays indifférentes. De l’Elysée au Quai d’Orsay, en passant par Matignon, le chef de la diplomatie ivoirienne en France est devenu « persona non grata ». De sources bien introduites au quai d’Orsay, le courrier de rapatriement diplomatique de Pierre KIPRE est fin prêt. Cette correspondance devrait sans doute être favorablement accueilliedu côté des refondateurs. Car le pouvoir en place à Abidjan, a constaté l’échec de Pierre KIPRE tant sur le plan diplomatique que dans l’organisation des manifestations du cinquantenaire. Comme quoi, il ne suffit pas d’accumuler des les diplômes académiques pour prétendre tout connaître. Du ministère de l’éducation nationale sous le président Bédié, à l’organisation des manifestations du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, en passant par l’ambassade de la Côte d’Ivoire en France, tout a rimé avec échec sous l’égide de Pierre Kipré.
Source: Lebanco.net
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