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Politique Publié le dimanche 22 août 2010 | Xinhua

Côte d`Ivoire : des manifestants assiègent un tribunal pour protester contre leur radiation de la liste électorale

© Xinhua Par Cecom RDR
Tournée du président du RDR dans la vallée du bandama - Alassane Ouattara à Katiola
Mardi 10 août 2010. Katiola
Au moins 100 personnes ont assiégé mardi le tribunal d'Agboville (sud, 68 km d'Abidjan) pour protester contre leur radiation de la liste électorale en confection pour le scrutin présidentiel fixé au 31 octobre.

Les manifestants qui se réclament du parti de l'opposant Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), se sont amassés devant le tribunal pour "défendre (leur) identité mise en cause sur la liste électorale".

Selon le meneur, Diaby Ali Kader, par ailleurs président des jeunes du RDR d'Agboville, des militants du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) ont dressé une liste de supposés fraudeurs à radier de la liste électorale sur laquelle figurent 691 militants du RDR.

"Cette liste comporte des militants de base qui sont tous des Ivoiriens croisés positivement sur les fichiers ivoirien et étranger", soutient-il.

Il a expliqué que ces supposés fraudeurs de la nationalité ivoirienne portent des noms à consonance nordique.

"Nous sommes tous Ivoiriens et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour défendre notre identité", a martelé Diaby Ali Kader.

"On ne peut pas rester les bras croisés. Trop c'est trop ! On ne va jamais accepter que nos militants soient radiés par des militants du FPI", a-t-il insisté indiquant que la présence " massive" des militants de son parti devant le tribunal est "une petite démonstration pour attirer l'attention des responsables administratifs et juridiques".

Lancé une première fois en octobre dernier, le contentieux de l'inscription sur la liste électorale avait été entaché de manifestations violentes contre les décisions de radiation des tribunaux saisis par les partisans du président Laurent Gbagbo.

Le gouvernement avait dû suspendre l'opération avant que le président Laurent Gbagbo ne prononce le 12 février la dissolution du gouvernement.

La Commission électorale indépendante (CEI) a validé une liste électorale provisoire de 5,7 millions de personnes.

La réouverture du contentieux électoral a relancé la polémique sur la fraude sur la nationalité ivoirienne.

La question identitaire assimilée au concept d'ivoirité est au cur de la crise ivoirienne ouverte le 19 septembre 2002 avec le coup d'Etat manqué des Forces nouvelles (ex rébellion) qui se sont repliées dans la moitié nord du pays.
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