Depuis mai 1992, les Etats africains ont decidé de créer l’Organisation Régionale Africaine de Communication par satellite (Rascom). Ce, afin de doter le continent africain d’une infrastructure de télécommunication capable de soutenir le développement durable. Dans cet entretien, le directeur général de cette structure, le Dr Jones A. Killimbé annonce le lancement réussi du deuxième satellite et explique les enjeux d’un tel projet.
M. Directeur Général, vous nous annonciez le 26 juillet dernier, au cours d’un point de presse, le lancement du deuxième satellite panafricain. Qu’en est-il à ce jour ?
Effectivement, le lancement a eu lieu le 04 août dernier, sur le site de lancement, Ariane 5, à Kourou, en Guyane Française. Et nous sommes heureux de vous apprendre que ce lancement a été une réussite. Présentement, nous sommes dans la phase de test qui de fait, fonctionnera 24h/24 et ce, pendant trois semaines. Les Africains peuvent donc se vanter d’avoir un satellite propre à eux.
Quelles sont les retombées d’un tel projet pour les utilisateurs de ce satellite ?
Cela permettra une connection inter africaine directe sans avoir à passer par des intermédiaires. La distance sera réduite à travers la communication sur tous les plans. Ce satellite panafricain aura un impact positif sur tous les secteurs d’activité et ce, dans tous les domaines. Si le nombre des utilisateurs s’accroît, sur le plan des affaires, ces derniers seront capables d’avoir la meilleure information au bon moment pour opérer un meilleur choix parmi bien d’autres, pour mieux réaliser leurs projets. La connaissance, c’est le futur et cela reste à promouvoir.
Les pays auront-ils à débourser quelque chose pour les services que lui offre le satellite ?
Chaque pays occupera un espace en orbite. Il bénéficiera des services du satellite. Cela dit, il devra en payer les frais. C’est du business. Alors, il faut que Rascom existe pour qu’il continue d’offrir ces services.
Quel est le coût global de cette opération ?
400.000 millions de dollars, c’est le montant qu’a necessité cette acquisition depuis sa conception jusqu’à sa mise en orbite. Deux principales ressources ont été indispensables pour atteindre ces objectifs. Nous avons notre société RascomStar-Qaf qui est chargée de la conception, de l’exploitation, de l’entretien et du lancement du satellite. La deuxième ressource principale est le centre de commercialisation. Cette cellule a été mise en place afin de commercialiser le produit et de mobiliser les fonds.
Comment avez-vous pu réunir tous ces fonds ?
Il-faut dire que notre fonds propre s’élève à 48 millions de dollars. Et nous sommes reconnaissants à la Côte d’Ivoire qui y a contribué de façon significative. Sur les 45 pays signataires, elle a pourvu le fonds propre à hauteur de 40%. C’est donc à juste titre qu’elle en abrite le siège. Pour ce qui est du reste du montant, nous avons bénéficié du soutien des banques qui nous ont octroyé des emprunts. Il s’agit de Lybian Foreign Bank (Lbf), la Banque Africaine de Développement (Bad), la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) et la Banque de Développement de l’Afrique Centrale (Bdeac). Nous saluons au passage la Lybie pour son soutien et pour sa vision d’asseoir un panafricanisme véritable.
Pourquoi le choix de Kourou et non un espace ici en Afrique pour le lancement ?
Le site de lancement de Kourou est utilisé par l’Europe, y compris les Etats Unis. Il faut souligner que Kourou jouit d’un emplacement terrestre stratégique. Le climat y est favorable et permet une meilleure mise en orbite des satellites.
Comptez-vous des ingénieurs africains dans le staff ?
Bien entendu. Nous avons des techniciens guinéens postés en Lybie et à Douala au Cameroun. Ils sont issus du centre d’exploitation et technique du satellite, ils gèrent le contrôle et s’assurent du bon fonctionnement.
Vu que c’est un domaine aux mains des pays développés. Qu’elle a été leur attitude face à un tel défi ?
C’est un intérêt commun que d’avoir une Afrique forte, dévéloppée, un partenaire sûr. Nous sommes à l’ère de la mondialisation où nous devrons en tant que continent, être un partenaire en face des autres. Nous voulons discuter d’égal à égal avec les autres continents et non toujours attendre leur soutien et leur aide. Car plus l’Afrique sera forte, plus le monde se développera.
Votre dernier mot.
J’aimerais dire que le Rascom est un outil panafricain et une opportunité unique pour les pays africains. L’Afrique se doit donc d’utiliser ce satellite pour se connecter et favoriser une meilleure intégration. Parce que notre mission est de permettre à l’Afrique de disposer d’un outil performant de télécommunication. J’invite donc les Etats africains à s’approprier ce dispositif. Afin que les Africains puissent jouir d’une meilleure connectivité et amorcer un véritable développement.
Interview réalisée par Mahi Mikeumeuné
M. Directeur Général, vous nous annonciez le 26 juillet dernier, au cours d’un point de presse, le lancement du deuxième satellite panafricain. Qu’en est-il à ce jour ?
Effectivement, le lancement a eu lieu le 04 août dernier, sur le site de lancement, Ariane 5, à Kourou, en Guyane Française. Et nous sommes heureux de vous apprendre que ce lancement a été une réussite. Présentement, nous sommes dans la phase de test qui de fait, fonctionnera 24h/24 et ce, pendant trois semaines. Les Africains peuvent donc se vanter d’avoir un satellite propre à eux.
Quelles sont les retombées d’un tel projet pour les utilisateurs de ce satellite ?
Cela permettra une connection inter africaine directe sans avoir à passer par des intermédiaires. La distance sera réduite à travers la communication sur tous les plans. Ce satellite panafricain aura un impact positif sur tous les secteurs d’activité et ce, dans tous les domaines. Si le nombre des utilisateurs s’accroît, sur le plan des affaires, ces derniers seront capables d’avoir la meilleure information au bon moment pour opérer un meilleur choix parmi bien d’autres, pour mieux réaliser leurs projets. La connaissance, c’est le futur et cela reste à promouvoir.
Les pays auront-ils à débourser quelque chose pour les services que lui offre le satellite ?
Chaque pays occupera un espace en orbite. Il bénéficiera des services du satellite. Cela dit, il devra en payer les frais. C’est du business. Alors, il faut que Rascom existe pour qu’il continue d’offrir ces services.
Quel est le coût global de cette opération ?
400.000 millions de dollars, c’est le montant qu’a necessité cette acquisition depuis sa conception jusqu’à sa mise en orbite. Deux principales ressources ont été indispensables pour atteindre ces objectifs. Nous avons notre société RascomStar-Qaf qui est chargée de la conception, de l’exploitation, de l’entretien et du lancement du satellite. La deuxième ressource principale est le centre de commercialisation. Cette cellule a été mise en place afin de commercialiser le produit et de mobiliser les fonds.
Comment avez-vous pu réunir tous ces fonds ?
Il-faut dire que notre fonds propre s’élève à 48 millions de dollars. Et nous sommes reconnaissants à la Côte d’Ivoire qui y a contribué de façon significative. Sur les 45 pays signataires, elle a pourvu le fonds propre à hauteur de 40%. C’est donc à juste titre qu’elle en abrite le siège. Pour ce qui est du reste du montant, nous avons bénéficié du soutien des banques qui nous ont octroyé des emprunts. Il s’agit de Lybian Foreign Bank (Lbf), la Banque Africaine de Développement (Bad), la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) et la Banque de Développement de l’Afrique Centrale (Bdeac). Nous saluons au passage la Lybie pour son soutien et pour sa vision d’asseoir un panafricanisme véritable.
Pourquoi le choix de Kourou et non un espace ici en Afrique pour le lancement ?
Le site de lancement de Kourou est utilisé par l’Europe, y compris les Etats Unis. Il faut souligner que Kourou jouit d’un emplacement terrestre stratégique. Le climat y est favorable et permet une meilleure mise en orbite des satellites.
Comptez-vous des ingénieurs africains dans le staff ?
Bien entendu. Nous avons des techniciens guinéens postés en Lybie et à Douala au Cameroun. Ils sont issus du centre d’exploitation et technique du satellite, ils gèrent le contrôle et s’assurent du bon fonctionnement.
Vu que c’est un domaine aux mains des pays développés. Qu’elle a été leur attitude face à un tel défi ?
C’est un intérêt commun que d’avoir une Afrique forte, dévéloppée, un partenaire sûr. Nous sommes à l’ère de la mondialisation où nous devrons en tant que continent, être un partenaire en face des autres. Nous voulons discuter d’égal à égal avec les autres continents et non toujours attendre leur soutien et leur aide. Car plus l’Afrique sera forte, plus le monde se développera.
Votre dernier mot.
J’aimerais dire que le Rascom est un outil panafricain et une opportunité unique pour les pays africains. L’Afrique se doit donc d’utiliser ce satellite pour se connecter et favoriser une meilleure intégration. Parce que notre mission est de permettre à l’Afrique de disposer d’un outil performant de télécommunication. J’invite donc les Etats africains à s’approprier ce dispositif. Afin que les Africains puissent jouir d’une meilleure connectivité et amorcer un véritable développement.
Interview réalisée par Mahi Mikeumeuné