Le procès des 36 demandes en radiation formulées par le Fpi à Gboguhé s’est ouvert, hier, au tribunal de Daloa. Sur 36 personnes convoquées, ce sont 21 qui ont répondu présents à la convocation du président du tribunal. A la demande du tribunal, l’imam de Gboguhé, les chefs des communautés malienne, burkinabé et guinéenne étaient présents pour témoignage. Le dénonciateur, Kpassa Bernard Zouzouko, s’est fait accompagner par le chef du village et son adjoint. A l’issue du procès-marathon qui a duré de 8h 30 à 14h 30, quatre des accusés sont situés sur leur sort. En effet, Sidibé Navigué, Berté Oumar, Bamba Amidou et Bamba Aramatou ont été finalement reconnus à la barre par le calomniateur Kpassa comme étant des Ivoiriens. C’est donc par erreur que leurs noms ont été inscrits sur la liste de ceux qu’il accuse d’être des étrangers inscrits sur la liste électorale provisoire de manière frauduleuse. Leurs cas ont été tranchés. La justice a, alors, rejeté la demande de radiation formulée à leur encontre. Quant aux 32 autres accusés, ils doivent attendre jeudi prochain, pour être situés sur leur sort. En dehors des quatre personnes déjà blanchies, les 17 autres présentes ont versé à leurs dossiers, au cours de ce procès, des pièces comme preuve de leur citoyenneté ivoirienne. Au nombre des documents fournis, il y a le certificat de nationalité, la carte nationale d’identité verte ou jaune, l’attestation d’identité. D’autres ont même produit leur ancienne carte d’électeur de 1995 et 2000. L’accusateur, en ce qui le concerne, n’est pas resté les bras croisés. Il a mis à la disposition de la justice des copies intégrales d’extrait de naissance des frères ou parents de quelques accusés qui établissent qu’ils sont étrangers. D’où cette question à lui posée par le procureur. Pourquoi fournir les copies intégrales de leurs parents et pas pour les concernés eux-mêmes ? En réponse, il a évoqué les difficiles recherches à la sous-préfecture. Pour certains cas, comme celui d’Ahoua Diarraba, Kpassa soutient qu’elle est inconnue à Gboguhé. Et le procureur de lui rappeler que cela ne suffit pas, car chaque Ivoirien était libre d’aller se faire enrôler où il le voulait en Côte d’Ivoire. Tous les verdicts ont été renvoyés au jeudi 26 août. Par ailleurs, le tribunal a demandé aux accusés de produire avant cette date, des copies intégrales de leurs extraits de naissance.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa