Eburnews - Au fur et à mesure qu’approche la date du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre, des masques tombent pour dévoiler les comploteurs tapis dans l’ombre. Ils ne prennent plus de gants pour proposer des plans maladroits, comme celui que des collaborateurs du Premier ministre Guillaume Soro ont actuellement au laboratoire, qui prévoit de contourner la Commission électorale indépendante (CEI), si celle-ci refuse de se substituer au Juge.
L’information fait tomber à la renverse. Un plan dit de sauvetage de la tenue du premier tour de la présidentielle à la date du 31 octobre 2010, qui prévoit la mise à l’écart de la Commission électorale indépendante (CEI), est quasiment prêt et circule déjà entre les mains des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou (APO). A deux mois de la convocation du collège électoral en Côte d’Ivoire, il n’est pas assez fort d’affirmer que si le Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA) de l’Accord politique de Ouaga a réellement osé penser à une telle alternative, aussi rocambolesque qu’incroyable, c’est qu’il y a véritablement péril en la demeure. Si le scoop est donné à la presse proche des Forces Nouvelles, pour qui connaît les pratiques de la République depuis l’avènement du gouvernement du Premier ministre Guillaume Soro, c’est qu’il convient de le prendre pour argent comptant presque. L’APO n’est-il pas d’abord et après tout l’affaire des deux belligérants le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo et les ex-rebelles des Forces Nouvelles du Premier ministre Guillaume Soro ? Ses signataires le conduisent comme bon leur semble. Au point qu’ils en sont à leur troisième année d’application où il était prévu douze mois, et l’Accord lui-même complété quatre fois, sans toutefois conduire à des élections. Evoquer à ce jour un cinquième accord complémentaire ne peut les émouvoir outre mesure. Il suffit de trouver une justification heureuse ou malheureuse et lui donner une couche de vernis pour le présenter.
Mais cette fois, les principaux signataires de l’APO semblent se foutre directement le doigt dans l’œil quand ils évoquent la mise à l’écart de la Commission électorale indépendante. La CEI étant l’émanation de l’APO, c’est l’Accord dans sa globalité qui est ainsi remis en cause par ses propres signataires. Le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont réussi un passage en force en début d’année en limogeant manu militari l’ancien président de la CEI Robert Beugré Mambé, avec la découverte supposée d’une liste électorale parallèle. Ce qui a coûté dix mois de retard dans le processus électoral. Le même scénario se dessine à nouveau à deux mois du premier tour de la présidentielle. Qu’est-ce que les signataires reprochent exactement à l’actuel président de la CEI Youssouf Bakayoko ? Ils dénoncent le consensus qui caractérise le diplomate de haut rang et ce consensus même qui régule le fonctionnement de l’institution. Et pourtant, tout est consensus à la CEI et aucune décision n’est rendue à l’insue d’un vote. Tous les acteurs au processus électoral en sont pleinement instruits. Le dénoncer aujourd’hui, c’est donner dans le ridicule. Et la sortie du Conseiller spécial du Premier ministre, Alain Lobognon hier sur les antennes de la radio ONUCI-FM en dit long sur l’état d’esprit dans l’entourage de Guillaume Soro. L’ex-rébellion reproche, en effet, à Youssouf Bakayoko de ne pas peser sur les décisions de justice en vue de faire valider la qualité d’électeur des pétitionnaires déjà inscrits sur la liste électorale dite blanche. Dénonçant vertement la position de Youssouf Bakayoko de ne pas se substituer aux juges, en ce que la CEI n’a pas la compétence de se prononcer sur les questions de nationalité. On n’a pas besoin d’être un érudit du droit pour comprendre que la question de la nationalité ne relève pas de la compétence de la CEI, comme l’affirme le porte-parole de la CEI. De là à décréter la mise à mort de la CEI et son président, il n’y a qu’un pas que les auteurs de la thèse d’un cinquième accord complémentaire de l’APO sont en passe de franchir. Au grand dam du processus électoral et de son aboutissement à une élection crédible. L’argument de sauver le scrutin du 31 octobre 2010 en mettant à l’écart la CEI est totalement en déphasage avec la méthode qui conduit à un tel objectif. Bien au contraire, l’ex-rébellion veut gagner encore du temps, une année supplémentaire dans un processus qui n’a que trop longtemps duré. Il y a suspicion légitime à la Primature et la vigilance est fortement recommandée. Malgré tout, les avancées et la sérénité qui caractérisent les premiers responsables de la CEI appellent à espérer à un aboutissement heureux du processus électoral et de l’échéance du 31 octobre 2010.
Edgar Kouassi
L’information fait tomber à la renverse. Un plan dit de sauvetage de la tenue du premier tour de la présidentielle à la date du 31 octobre 2010, qui prévoit la mise à l’écart de la Commission électorale indépendante (CEI), est quasiment prêt et circule déjà entre les mains des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou (APO). A deux mois de la convocation du collège électoral en Côte d’Ivoire, il n’est pas assez fort d’affirmer que si le Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA) de l’Accord politique de Ouaga a réellement osé penser à une telle alternative, aussi rocambolesque qu’incroyable, c’est qu’il y a véritablement péril en la demeure. Si le scoop est donné à la presse proche des Forces Nouvelles, pour qui connaît les pratiques de la République depuis l’avènement du gouvernement du Premier ministre Guillaume Soro, c’est qu’il convient de le prendre pour argent comptant presque. L’APO n’est-il pas d’abord et après tout l’affaire des deux belligérants le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo et les ex-rebelles des Forces Nouvelles du Premier ministre Guillaume Soro ? Ses signataires le conduisent comme bon leur semble. Au point qu’ils en sont à leur troisième année d’application où il était prévu douze mois, et l’Accord lui-même complété quatre fois, sans toutefois conduire à des élections. Evoquer à ce jour un cinquième accord complémentaire ne peut les émouvoir outre mesure. Il suffit de trouver une justification heureuse ou malheureuse et lui donner une couche de vernis pour le présenter.
Mais cette fois, les principaux signataires de l’APO semblent se foutre directement le doigt dans l’œil quand ils évoquent la mise à l’écart de la Commission électorale indépendante. La CEI étant l’émanation de l’APO, c’est l’Accord dans sa globalité qui est ainsi remis en cause par ses propres signataires. Le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont réussi un passage en force en début d’année en limogeant manu militari l’ancien président de la CEI Robert Beugré Mambé, avec la découverte supposée d’une liste électorale parallèle. Ce qui a coûté dix mois de retard dans le processus électoral. Le même scénario se dessine à nouveau à deux mois du premier tour de la présidentielle. Qu’est-ce que les signataires reprochent exactement à l’actuel président de la CEI Youssouf Bakayoko ? Ils dénoncent le consensus qui caractérise le diplomate de haut rang et ce consensus même qui régule le fonctionnement de l’institution. Et pourtant, tout est consensus à la CEI et aucune décision n’est rendue à l’insue d’un vote. Tous les acteurs au processus électoral en sont pleinement instruits. Le dénoncer aujourd’hui, c’est donner dans le ridicule. Et la sortie du Conseiller spécial du Premier ministre, Alain Lobognon hier sur les antennes de la radio ONUCI-FM en dit long sur l’état d’esprit dans l’entourage de Guillaume Soro. L’ex-rébellion reproche, en effet, à Youssouf Bakayoko de ne pas peser sur les décisions de justice en vue de faire valider la qualité d’électeur des pétitionnaires déjà inscrits sur la liste électorale dite blanche. Dénonçant vertement la position de Youssouf Bakayoko de ne pas se substituer aux juges, en ce que la CEI n’a pas la compétence de se prononcer sur les questions de nationalité. On n’a pas besoin d’être un érudit du droit pour comprendre que la question de la nationalité ne relève pas de la compétence de la CEI, comme l’affirme le porte-parole de la CEI. De là à décréter la mise à mort de la CEI et son président, il n’y a qu’un pas que les auteurs de la thèse d’un cinquième accord complémentaire de l’APO sont en passe de franchir. Au grand dam du processus électoral et de son aboutissement à une élection crédible. L’argument de sauver le scrutin du 31 octobre 2010 en mettant à l’écart la CEI est totalement en déphasage avec la méthode qui conduit à un tel objectif. Bien au contraire, l’ex-rébellion veut gagner encore du temps, une année supplémentaire dans un processus qui n’a que trop longtemps duré. Il y a suspicion légitime à la Primature et la vigilance est fortement recommandée. Malgré tout, les avancées et la sérénité qui caractérisent les premiers responsables de la CEI appellent à espérer à un aboutissement heureux du processus électoral et de l’échéance du 31 octobre 2010.
Edgar Kouassi