Le procès en radiations de la liste électorale provisoire formulé par le Fpi contre 755 pétitionnaires du département d’Issia et 36 de Gboguhé, dans le département de Daloa, bat son plein au tribunal de Daloa qui enregistre pour l’occasion une forte affluence. Un fait majeur a retenu toutes les attentions au cours de l’audience d’hier. Il s’agit de l’absence de l’unique et principal plaignant, Dogbo Nahounou, chargé de mission du ministre Antoine Bohoun Bouabré. Après avoir été confondu à la barre, la veille, par le tribunal qui exigeait de lui des preuves suffisantes de ses accusations, M. Nahounou a brillé par son absence le lendemain. En effet, le plaignant a brandi comme preuve une liste de recensement non authentifiée, ni signée de l’année 1998 qui lui a été délivrée par l’Institut national de la statistique (Ins). Lorsque cette liste a été rejetée par Mme le juge Essienne, le plaignant a juré sur l’honneur que les 755 accusés figurent sur des listes d’étrangers en sa possession. Lesquelles listes que le tribunal a demandées de mettre à sa disposition. En réaction, il a demandé à la justice de lui fournir la liste des documents pour étayer ses accusations. Et la juge Essienne de lui dire : « quand vous accusez, c’est à vous d’apporter les preuves de vos accusations et non à la justice». Parti à la recherche des preuves suffisantes exigées par le tribunal, le plaignant n’est plus revenu. Son absence a été constatée à son appel à la barre. Après un petit instant d’hésitation, le tribunal a ordonné le déroulement du procès. Chaque accusé appelé à la barre est venu se défendre avec ses arguments. Il ressort, après 6 heures de procès (9h à 15h), que 11 cas de radiation ont été prononcés. Plusieurs demandes ont été rejetées. Il faut aussi noter que plusieurs autres cas ont été renvoyés au mardi 31 août prochain. Cette date concerne aussi des demandes en radiation formulées contre des pétitionnaires venant de Boguédia et d’Iboguhé. Quant aux 32 demandes en provenance de Gboguhé qui étaient en suspens depuis lundi dernier, le verdict est toujours attendu. Le tribunal a ordonné, hier, le report de ce procès à une date ultérieure à la demande du dénonciateur, Kpassa Zouzouko Bernard qui serait à la recherche de preuves.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa