Le développement des Nouvelles Technologies de l’information et de la communication (NTIC) a permis l’essor de nouvelles pratiques illicites. L’Afrique, et plus particulièrement la Côte d’Ivoire, n’échappent pas à ces nouvelles combines qui utilisent aussi bien le téléphone mobile que le réseau Internet pour parvenir à leurs fins.
La Côte d’Ivoire et sa population s’approprient aujourd’hui de manière efficace les Nouvelles Technologies de l’information et de la communication en tant qu’outils permettant d’allier efficacité professionnelle et qualité de vie. C’est en tout cas leur dessein premier. Cette conception n’est malheureusement pas perçue par une certaine catégorie d’utilisateurs qui exploitent les NTIC dans la mauvaise direction afin d’en faire des usages répréhensibles. C’est le revers de la médaille, une dérive – que l’on peut associer aux travers du « mal-développement » – qui touche le continent et notre pays en particulier. Les vecteurs de ces nouvelles technologies, à commencer par le téléphone mobile et Internet, drainent en effet tout un arsenal d’escroqueries qu’il est parfois difficile de débusquer. Passage en revue de quelques pratiques qui doivent susciter votre méfiance.
Vous avez gagné !
Depuis quelques années maintenant, une nouvelle forme d’arnaque règne dans la capitale économique ivoirienne et menace les utilisateurs de téléphone portable : l’escroquerie par SMS. Elle a déjà fait de nombreuses victimes à Abidjan. Tout commence par un SMS que l’utilisateur reçoit sur son téléphone mobile, lui annonçant qu’il est l’heureux gagnant d’un tirage au sort organisé par l’un des cinq opérateurs de téléphonie mobile. Les gains annoncés dans ledit message sont tous alléchants : une villa de haut standing, une voiture, un compte en banque bien garni ou un téléphone cellulaire de dernière génération. Pour y avoir accès, la victime est invitée à honorer, via un « e-rechargement », les frais d’un huissier fictif afin de prendre possession de gains… dont elle ne verra jamais la couleur. Cette arnaque au téléphone mobile a fait des victimes qui se fait dépouiller de sommes allant de 5 000 FCFA à 500 000 FCFA. Les plus audacieux vont même jusqu’à appeler directement leurs victimes pour leur annoncer les gains…
Les tricheurs à la pointe de la technologie
Alors que les vieilles « antisèches » sont connues de tous les examinateurs, les gadgets high-tech (calculettes, organiseurs, téléphones mobiles, baladeurs, montres, agendas électroniques) viennent apporter de la sève aux indélicats. En premier lieu le téléphone portable, qui est un instrument facile d’usage et discret pour pouvoir échanger des informations avec l’extérieur lorsqu’on passe un examen ou un concours. Cet outil technologique est utilisé pour transmettre ou stocker des informations via SMS ou WAP. Les surveillants et les examinateurs aux dernières sessions du Bac et du BEPC ont été parfois obligés de confisquer ce type d’appareils à certains candidats. Par ailleurs, pour les tricheurs à la pointe de la technologie, un PDA (Personnal Digital Assistant) est une alternative qui constitue une aide précieuse grâce à sa mémoire importante. Ce sont ainsi les appareils de type Visor, Palm, Psion ou PocketPC qui sont utilisés en plein contrôle ou examen par les candidats. Les dictaphones, les I-pod, et les mini-mp3 connaissent également un franc succès auprès des tricheurs. Ils y enregistrent des cours en lieu et place des pistes de musique et sont munis d’oreillettes en miniature pour consulter les réponses aux épreuves.
Des victimes prises dans la Toile
Le « phishing » (vol de données informatiques) et les arnaques en ligne comptent parmi les plaies les plus douloureuses de la planète Internet. On estime à plus de 10 milliards de francs CFA la somme que la cybercriminalité a permis à ses pratiquants de dérober entre juillet 2009 et 2010 sur la Toile. Les acteurs les plus doués parviennent à s’infiltrer dans les comptes bancaires des internautes grâce à des procédés informatiques en vue de les vider. Quant aux moins doués en informatique, ils se contentent de duper des « pigeons » locaux et occidentaux à travers l’envoi massif de courriers indésirables. L’arnaque en ligne continue de sévir et c’est à juste titre que la Côte d’Ivoire reste classée en première position des territoires d’opération de ces cyber-escrocs en Afrique. Désormais, les cyber-criminels abandonnent les cybercafés pour se procurer la connexion ADSL ou la clé Internet à domicile et s’imprègnent des notions de « sémantique Web » qui leur permettent de découvrir les centres d’intérêts des internautes du pays visé. Cette approche leur offre l’opportunité, entre autres, d’adresser des messages spécifiques en fonction des centres d’intérêt de l’internaute ciblé afin de le piéger plus facilement. Si la technologie doit être considérée comme l’application de connaissances scientifiques conçus pour la résolution de problèmes humains, ce type de pratiques prouve que ce n’est pas toujours le cas… En l’état, leur généralisation pourrait constituer un réel obstacle à une intégration réussie dans l’économie numérique mondiale.
Manassé Déhé
La Côte d’Ivoire et sa population s’approprient aujourd’hui de manière efficace les Nouvelles Technologies de l’information et de la communication en tant qu’outils permettant d’allier efficacité professionnelle et qualité de vie. C’est en tout cas leur dessein premier. Cette conception n’est malheureusement pas perçue par une certaine catégorie d’utilisateurs qui exploitent les NTIC dans la mauvaise direction afin d’en faire des usages répréhensibles. C’est le revers de la médaille, une dérive – que l’on peut associer aux travers du « mal-développement » – qui touche le continent et notre pays en particulier. Les vecteurs de ces nouvelles technologies, à commencer par le téléphone mobile et Internet, drainent en effet tout un arsenal d’escroqueries qu’il est parfois difficile de débusquer. Passage en revue de quelques pratiques qui doivent susciter votre méfiance.
Vous avez gagné !
Depuis quelques années maintenant, une nouvelle forme d’arnaque règne dans la capitale économique ivoirienne et menace les utilisateurs de téléphone portable : l’escroquerie par SMS. Elle a déjà fait de nombreuses victimes à Abidjan. Tout commence par un SMS que l’utilisateur reçoit sur son téléphone mobile, lui annonçant qu’il est l’heureux gagnant d’un tirage au sort organisé par l’un des cinq opérateurs de téléphonie mobile. Les gains annoncés dans ledit message sont tous alléchants : une villa de haut standing, une voiture, un compte en banque bien garni ou un téléphone cellulaire de dernière génération. Pour y avoir accès, la victime est invitée à honorer, via un « e-rechargement », les frais d’un huissier fictif afin de prendre possession de gains… dont elle ne verra jamais la couleur. Cette arnaque au téléphone mobile a fait des victimes qui se fait dépouiller de sommes allant de 5 000 FCFA à 500 000 FCFA. Les plus audacieux vont même jusqu’à appeler directement leurs victimes pour leur annoncer les gains…
Les tricheurs à la pointe de la technologie
Alors que les vieilles « antisèches » sont connues de tous les examinateurs, les gadgets high-tech (calculettes, organiseurs, téléphones mobiles, baladeurs, montres, agendas électroniques) viennent apporter de la sève aux indélicats. En premier lieu le téléphone portable, qui est un instrument facile d’usage et discret pour pouvoir échanger des informations avec l’extérieur lorsqu’on passe un examen ou un concours. Cet outil technologique est utilisé pour transmettre ou stocker des informations via SMS ou WAP. Les surveillants et les examinateurs aux dernières sessions du Bac et du BEPC ont été parfois obligés de confisquer ce type d’appareils à certains candidats. Par ailleurs, pour les tricheurs à la pointe de la technologie, un PDA (Personnal Digital Assistant) est une alternative qui constitue une aide précieuse grâce à sa mémoire importante. Ce sont ainsi les appareils de type Visor, Palm, Psion ou PocketPC qui sont utilisés en plein contrôle ou examen par les candidats. Les dictaphones, les I-pod, et les mini-mp3 connaissent également un franc succès auprès des tricheurs. Ils y enregistrent des cours en lieu et place des pistes de musique et sont munis d’oreillettes en miniature pour consulter les réponses aux épreuves.
Des victimes prises dans la Toile
Le « phishing » (vol de données informatiques) et les arnaques en ligne comptent parmi les plaies les plus douloureuses de la planète Internet. On estime à plus de 10 milliards de francs CFA la somme que la cybercriminalité a permis à ses pratiquants de dérober entre juillet 2009 et 2010 sur la Toile. Les acteurs les plus doués parviennent à s’infiltrer dans les comptes bancaires des internautes grâce à des procédés informatiques en vue de les vider. Quant aux moins doués en informatique, ils se contentent de duper des « pigeons » locaux et occidentaux à travers l’envoi massif de courriers indésirables. L’arnaque en ligne continue de sévir et c’est à juste titre que la Côte d’Ivoire reste classée en première position des territoires d’opération de ces cyber-escrocs en Afrique. Désormais, les cyber-criminels abandonnent les cybercafés pour se procurer la connexion ADSL ou la clé Internet à domicile et s’imprègnent des notions de « sémantique Web » qui leur permettent de découvrir les centres d’intérêts des internautes du pays visé. Cette approche leur offre l’opportunité, entre autres, d’adresser des messages spécifiques en fonction des centres d’intérêt de l’internaute ciblé afin de le piéger plus facilement. Si la technologie doit être considérée comme l’application de connaissances scientifiques conçus pour la résolution de problèmes humains, ce type de pratiques prouve que ce n’est pas toujours le cas… En l’état, leur généralisation pourrait constituer un réel obstacle à une intégration réussie dans l’économie numérique mondiale.
Manassé Déhé