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Politique Publié le mardi 7 septembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Crise de février 2010 / Gbagbo revient à la charge: "La CEI était occupée à faire des tripatouillages"

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance. Photo: le président Laurent Gbagbo, lors de son allocution
Le Président de la République a terminé sa visite d’Etat dans le département de l’Agnéby, le samedi 4 septembre 2010. Laurent Gbagbo qui a débuté sa tournée à Azaguié, le jeudi 2 septembre dernier, a rencontré les populations Abbey et Krobou de Grand-Morié, Céchi, Rubino, Oress-Krobou et enfin Agboville, chef-lieu de ce département. A la place de la paix, le Président de la République s’est prononcé sur le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Ci-dessous, de larges extraits de l’intervention de SEM Laurent Gbagbo.

«Aujourd’hui, je suis en charge de la paix, je dois faire en sorte que la crise passe et que nous gagnions la paix. Mais le combat de la paix, nous l’avons gagné. Nous allons vers les élections, le 31 octobre (…) A propos des élections, certains veulent faire un amalgame entre le fait qu’on ait rejeté deux fois les élections et la bonne tenue ou non de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO). Amalgame malheureux et honteux. L’APO entre le Président de la République de Côte d’Ivoire, les Forces Nouvelles et le Président du Faso, a ramené définitivement la paix en Côte d’Ivoire. Depuis le 4 mars 2007, il n’y a plus de guerre ! Chacun circule où il veut, en Côte d’Ivoire (…) La carence des élections en Côte d’Ivoire a été liée à la carence de la Commission Electorale Indépendante (CEI), une Commission totalement carante, occupée à faire autre chose que d’organiser des élections transparentes, occupée à faire des tripatouillages plutôt qu’à préparer des élections crédibles. Et quand je me suis rendu compte de l’ampleur de la déviation, j’ai pris la résolution de dissoudre et la Commission électorale indépendante, et le gouvernement dont certains membres étaient les complices de la Commission électorale indépendante (…) J’ai pris toutes les mesures pour que l’élection présidentielle ait lieu le 31 octobre 2010. Parce que notre pays a besoin des élections, pour légitimer le pouvoir de celui qui le gouverne. Notre pays a besoin de ces élections pour engager de nouveaux investissements ; pour retrouver son rayonnement interne et externe. Nous allons aller aux élections.

La mise en garde aux acteurs politiques

Nous allons résolument vers la paix. Mais, il y a certains individus qui rasent les murs et qui veulent nous empêcher d’aller à la paix. J’ai demandé aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS- FANCI, Gendarmerie et Police), de prendre leurs responsabilités, avec la plus grande sévérité, devant tous ceux qui veulent créer des troubles, pour empêcher les élections d’avoir lieu. On est fatigué des petits coups, et les petits coups, on les voit. Mais quand on frappera, on frappera juste (…) J’ai été candidat contre Houphouët en 1990, mais quand on a dit que j’ai été vaincu, je n’ai pas fait un coup. Quand on est civilisé, on ne fait pas de coup (…) J’engage les hommes politiques ivoiriens à prendre la voie de la responsabilité. Je les engage à être responsable et à penser au développement de la Côte d’Ivoire (…) Tel doit être notre souci permanent si on veut faire la politique. Si on ne veut pas, qu’on laisse la politique à ceux qui savent le faire (…)

Les raisons de la promotion de Mangou, Kassaraté, Guiai Bi Poin…
Combien parmi les officiers qui sont là ont pas été brimés, parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec le coup d’Etat de 1999 ? Beaucoup d’entre ceux qui sont assis-là et que j’ai élevé, étaient en prison, parce qu’ils ont refusé de tremper dans ce qui était illégal. On les a fait arrêter, bastonner pour certains et on les a jetés à la Mama (…) Les gens ne savent pas pourquoi certains sont promus et ils pensent que c’est du favoritisme, non ! On ne fait pas du favoritisme, surtout avec le métier des armes. Quand vous avez des convictions, vous confiez votre armée à des gens qui ont les convictions républicaines, des gens qui, déjà dans leur passé, ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord pour faire un coup d’Etat. C’est à ceux-là qu’on confie l’armée de la République de Côte d’Ivoire. On ne va quand même pas confier l’armée à des gens qui veulent être les bras armés des putschistes permanents. Cette armée est confiée à des gens qui sans même me connaître à l’époque, ont refusé d’être des putschistes. Je vous engage, chers amis, à aimer la Côte d’Ivoire, à aimer la forme républicaine de l’organisation de l’Etat. L’Etat de Côte d’Ivoire est une République qui fonctionne selon les règles de la démocratie. On va aux élections et le peuple qui est le souverain choisit. Si le peuple ne t’a pas choisi, tu vas t’asseoir et tu attends les prochaines élections présidentielles (…) Si le peuple t’a choisi, alors tu gouvernes. Celui qui n’est pas capable de comprendre cela, n’est pas digne de faire la politique.

‘’Nous allons ressusciter COTIVO ‘’
« On m’a beaucoup parlé de l’usine de COTIVO (…) M. le préfet, venez mercredi après-midi, avec les responsables de COTIVO. Je vais ouvrir la discussion entre le ministère de l’industrie et les responsables de COTIVO. Le ministre m’a assuré que des solutions existent, le directeur général de COTIVO aussi. Ils vont discuter de cela, l’Etat donnera sa caution. S’il faut que l’Etat fasse des efforts, l’Etat fera des efforts, mais nous allons ressusciter COTIVO… »

Propos recueillis par Olivier Dion, envoyé spécial
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