Après la victoire (3-0) des Eléphants, samedi : Pour une rupture totale si on veut gagner

Les Eléphants de l`écurie Zahoui François ont battu (3-0), samedi dernier, les Rwandais en éliminatoires de la Can 2012. Le résultat est bon à prendre, mais le football produit est loin de donner satisfaction.. Pis, il y a eu. 9 joueurs (le gardien y compris) à vocation défensive sur 11 était sur le gazon. Zahoui croyait bien faire en optant pour le "Catenacio". Du coup, le jeu a perdu de son éclat, faute d`animation. Les Eléphants n`ont pas de meneur de jeu comme Zahoui lui-même ou Abedi Pelé. L`attaque a manqué de percussion. Les automatismes ont fait défaut. Donc les joueurs sont leur propre problème et non les entraîneurs qui se sont succédés à la pèle à leur tête. Ayant le même profil, les Eléphants formés par Guillou jouent dans le même registre selon Luc Sonnor, consultant à Canal Horizon. Constat vérifié devant les Rwandais. Boka et Chico à gauche. Kolo et Maestro au centre, Yaya et Eboué au milieu, Kalou et Gervinho en pointe Techniquement et tactiquement, on n`arrivait pas à faire la différence entre eux. Chacun portait la balle plutôt que de privilégier le collectif. Leur psychologie n`est pas en reste. En Europe, ils sont au travail dans leur club. A Abidjan, ils sont en récréation avec les Eléphants. Manque de concentration et de sérieux, implication dans des querelles de clocher, ils sont tous sauf de redoutables compétiteurs. Le non match devant les Amavubi du Rwanda n`est pas imputable à Zahoui. Le bref délai pour asseoir un bon collectif est une circonstance atténuante. Zahoui a envie de faire quelque chose telle l`incorporation de deux joueurs locaux dont un titulaire en l`occurrence Yeboah Daniel. "Je ne suis pas un enfant à qui on offre un cadeau de Noel", avait martelé l`ancien international lors de sa récente conférence de presse. Le vin est tiré, il faut le boire.

Marc Koffi