La voirie de la zone portuaire est dans un état de dégradation avancé. Le bitume part en morceaux et les crevasses s’accentuent chaque jour un peu plus, au grand dam des autorités.
Mercredi 1er septembre, il est 16 h quand nous franchissons la zone portuaire d’Abidjan par la voie des Grands moulins. La circulation commence à ralentir progressivement devant nous. C’est l’heure de descente des travailleurs. Cette petite voie qui donne sur le pont Félix Houphouët Boigny commence à accueillir son lot de véhicules qui y transitent pour regagner le Plateau ou Treichville. Mais nous nous ne tarderons pas à tomber dans les premiers trous qui envahissent la voie depuis un moment. Juste derrière l’imposant bâtiment de la direction du port, où se trouvent les bureaux de Marcel Gossio, Directeur général, à quelques mètres du siège de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), nous devons négocier le passage et contourner ce trou qui grandit chaque jour sous le poids des gros camions sans qu’on ne s’y attaque pour empêcher qu’il aille plus loin. Nous décidons de contourner la direction du port pour emprunter la voie menant à Vridi canal. Après quelques mètres, nous voilà à l’entrée du port de pêche. A la vue des crevasses, notre chauffeur ne cache pas son étonnement. « Mais la route est très gâtée ! Il y a longtemps que je suis arrivé ici, je ne savais pas qu’elle était dans un état aussi dégradé », s’est-il exclamé. En effet, le goudron a carrément cédé la place à la terre rouge et aux graviers. Les fortes pluies qui se sont abattues récemment sur la capitale aidant, il s’est créé de petites crevasses sur l’axe.
Une situation qui s’aggrave
Outre cela, à force de supporter les gros porteurs et l’intense trafic portuaire, le tronçon s’est vu excavé sur près de 500 m jusqu’aux portes d’entrée de la direction de la Société de transport abidjanais (Sotra). Les véhicules qui circulent dans les deux sens ont du mal à négocier ce passage. Le nombre incalculable de crevasses oblige certains à garer sur le côté pour laisser passer d’autres avant de repartir. Et lorsque l’attente devient longue, parce que plusieurs automobilistes veulent en profiter, celui qui a bien voulu céder le passage pour faciliter la circulation, s’engage et c’est l’embouteillage. D’autres se rabattent sur les côtés qui d’ailleurs sont jonchés de gros cailloux qui avaient servi de sous bassement avant la pose du bitume. Nous rebroussons chemin pour aller voir du côté de la société Pool Incendie Security qui jouxte la direction de Saga Côte d’Ivoire. Là, la situation est indescriptible. Les automobilistes sont obligés de faire le grand tour en passant par la société Saga pour fuir cette voie cahoteuse. Mais là également on n’est pas à l’abri. Les gros porteurs, eux, ne s’y aventurent plus ou du moins ne le peuvent pas. Les automobilistes et autres employés des sociétés de la plate-forme portuaire confessent leur impuissance et les désagréments que leur cause cet état des routes. « Nous ne savons pas à qui l’entretien de ces routes. Mais si rien n’est fait, la situation va empirer », craint Touré Moussa, chauffeur à Sdv Côte d’Ivoire. Pour lui, la route s’est dégradée avec l’augmentation du parc auto et surtout le manque d’entretien des infrastructures routières du port. En effet, l’effectif des sociétés de manutention exerçant au port a augmenté tout comme le nombre d’engins roulants. Pour un autre conducteur, la direction du port se soucie peu de l’état des routes. Nous décidons donc d’aller rencontrer les services du port en charge de la voirie. Notamment la direction des infrastructures. Ce qui nous apparaissait une simple routine s’est révélé un véritable casse-tête-chinois. Le pied de grue que nous y avons fait pendant des heures a été vain. Le directeur du département, nous dit-on, est en congé. Et point de collaborateur pour nous situer sur les actions de Marcel Gossio. Pendant ce temps, la situation empire.
Kuyo Anderson
Mercredi 1er septembre, il est 16 h quand nous franchissons la zone portuaire d’Abidjan par la voie des Grands moulins. La circulation commence à ralentir progressivement devant nous. C’est l’heure de descente des travailleurs. Cette petite voie qui donne sur le pont Félix Houphouët Boigny commence à accueillir son lot de véhicules qui y transitent pour regagner le Plateau ou Treichville. Mais nous nous ne tarderons pas à tomber dans les premiers trous qui envahissent la voie depuis un moment. Juste derrière l’imposant bâtiment de la direction du port, où se trouvent les bureaux de Marcel Gossio, Directeur général, à quelques mètres du siège de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), nous devons négocier le passage et contourner ce trou qui grandit chaque jour sous le poids des gros camions sans qu’on ne s’y attaque pour empêcher qu’il aille plus loin. Nous décidons de contourner la direction du port pour emprunter la voie menant à Vridi canal. Après quelques mètres, nous voilà à l’entrée du port de pêche. A la vue des crevasses, notre chauffeur ne cache pas son étonnement. « Mais la route est très gâtée ! Il y a longtemps que je suis arrivé ici, je ne savais pas qu’elle était dans un état aussi dégradé », s’est-il exclamé. En effet, le goudron a carrément cédé la place à la terre rouge et aux graviers. Les fortes pluies qui se sont abattues récemment sur la capitale aidant, il s’est créé de petites crevasses sur l’axe.
Une situation qui s’aggrave
Outre cela, à force de supporter les gros porteurs et l’intense trafic portuaire, le tronçon s’est vu excavé sur près de 500 m jusqu’aux portes d’entrée de la direction de la Société de transport abidjanais (Sotra). Les véhicules qui circulent dans les deux sens ont du mal à négocier ce passage. Le nombre incalculable de crevasses oblige certains à garer sur le côté pour laisser passer d’autres avant de repartir. Et lorsque l’attente devient longue, parce que plusieurs automobilistes veulent en profiter, celui qui a bien voulu céder le passage pour faciliter la circulation, s’engage et c’est l’embouteillage. D’autres se rabattent sur les côtés qui d’ailleurs sont jonchés de gros cailloux qui avaient servi de sous bassement avant la pose du bitume. Nous rebroussons chemin pour aller voir du côté de la société Pool Incendie Security qui jouxte la direction de Saga Côte d’Ivoire. Là, la situation est indescriptible. Les automobilistes sont obligés de faire le grand tour en passant par la société Saga pour fuir cette voie cahoteuse. Mais là également on n’est pas à l’abri. Les gros porteurs, eux, ne s’y aventurent plus ou du moins ne le peuvent pas. Les automobilistes et autres employés des sociétés de la plate-forme portuaire confessent leur impuissance et les désagréments que leur cause cet état des routes. « Nous ne savons pas à qui l’entretien de ces routes. Mais si rien n’est fait, la situation va empirer », craint Touré Moussa, chauffeur à Sdv Côte d’Ivoire. Pour lui, la route s’est dégradée avec l’augmentation du parc auto et surtout le manque d’entretien des infrastructures routières du port. En effet, l’effectif des sociétés de manutention exerçant au port a augmenté tout comme le nombre d’engins roulants. Pour un autre conducteur, la direction du port se soucie peu de l’état des routes. Nous décidons donc d’aller rencontrer les services du port en charge de la voirie. Notamment la direction des infrastructures. Ce qui nous apparaissait une simple routine s’est révélé un véritable casse-tête-chinois. Le pied de grue que nous y avons fait pendant des heures a été vain. Le directeur du département, nous dit-on, est en congé. Et point de collaborateur pour nous situer sur les actions de Marcel Gossio. Pendant ce temps, la situation empire.
Kuyo Anderson