Abobo/drame : Un écolier battu à mort pour un cellulaire

Sylla Drissa, élève en classe de Cm2, ne retrouvera guère l’ambiance des retrouvailles observée à l’occasion de la rentrée scolaire. La raison est toute simple. Un tragique sort ayant décidé de le frapper. Il a perdu la vie dans une bastonnade qui a tourné au drame. Les faits ont eu lieu dans le courant du mois d’août dernier, à Abobo-Avocatier. Son petit corps couvert de boue, traînait dans les environs de la station d’essence « Royal ». Des blessures ouvertes, il en portait à la tête, au poignet droit et au cou. Des blessures qui lui ont été fatales. Mais qu’est-il arrivé, pour que ce jeune garçon, se trouve ainsi brutalement rayé de la liste des vivants sur terre ? Selon des informations reçues, il revient que Drissa ce jour-là, se trouve aux mains d’un groupe de jeunes gens très excités. L’un d’eux lui reproche le vol de son cellulaire. Vrai ou faux ? En tout état, celui qui se dit victime de l’acte répréhensible, s’adjoint quelques amis. Avec ces derniers, il se met d’accord pour faire passer un sale quart à l’adolescent. Adolescent qu’ils ont poursuivi et chopé dans des marécages. Le jeune Drissa est alors battu avec une rare violence. N’importe quel objet à portée de main, est utilisé par ses bourreaux, pour le battre copieusement. Suppliant ces « grands frères » de ne pas le tuer, il ne rencontre hélas, aucune oreille attentive. Bien au contraire, ses supplications semblaient donner davantage de mordant aux malabars. Ses pleurs et cris, sont noyés sous les coups. Etendu quelques instants plus tard au sol, le petit Sylla Drissa est sans réaction. Il ne bouge plus. N’esquisse aucun geste. Sérieusement amoché, il est très mal en point. A cet instant là, ceux qui lui infligeaient la correction, prennent la tangente. Lorsque des curieux accourent, il est bien trop tard. L’écolier n’a pu survivre à ses graves blessures. Il est mort. Son pauvre père, S. Inza alerté, se déporte sur les lieux. Et c’est le cadavre de son petit garçon, accusé de vol, qu’il découvre. Il est mieux ici, de faire l’économie de sa réaction. Son état d’âme. La police informée, arrive sur les lieux pour le constat d’usage. Puis, les agents des pompes funèbres invités, procèdent à l’enlèvement du corps de Sylla Drissa. Une enquête est selon nos sources, ouverte par la police, à l’effet de donner un coup d’éclairage à cette affaire dramatique.

Madeleine TANOU