x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 14 septembre 2010 | Nord-Sud

Rentrée scolaire : Les premiers pas des tout-petits

© Nord-Sud Par Emma
Education nationale - C`est la rentrée scolaire en Côte d`Ivoire
Lundi 13 septembre 2010. Abidjan. L`affluence n`est pas au rendez-vous à la rentrée des classes. Photo: salles de classe d`une école primaire
La rentrée scolaire (2010-2011) a été effective hier. Nord-Sud quotidien est allé à la rencontre des élèves du préscolaire et du CPI. Notre récit.

La rentrée scolaire ouverte, hier, sur l’ensemble du territoire national, n’est certes pas effective dans tous les établissements d’Abidjan. Mais, à l’école préscolaire Adama Sanogo du Plateau-Dokui, ce sont des cris d’une gamine qui accueillent notre équipe de reportage à 9h 40 mn. L’une des éducatrices du préscolaire lâche : « les pleurs ont commencé ». La petite sanglote à tue-tête. Ses larmes lui perlent au visage. La morve lui coule des narines jusqu’à la bouche. La maîtresse tente de la calmer, en vain. Ses nouveaux copains la consolent, la cajolent, mais elle reste sourde à leurs appels. La petite veut certainement retourner à la maison, contrairement à un autre élève de la maternelle. Lui, est plutôt ravi. « Tantie, moi je ne pleure pas », ajoute le jeune ami d’environ 3ans. Chaque rentrée scolaire, les encadreurs doivent faire face au choc des tout-petits. C’est que, des élèves en classe de Cp1 et ceux du préscolaire, enfants chéris à la maison, agrippés aux jupons de maman et à la cravate de papa, découvrent soudain l’univers scolaire grouillant. Si certains s’y accommodent dès le premier jour, d’autres par contre avalent difficilement la pilule. Le petit Junior T. âgé de 5 ans s’accroche énergiquement à sa mère. Vêtu de son ensemble kaki, il a la mine renfrognée. L’élève qui vient pour l’inscription en classe de Cp1 à l’école primaire privée d’Abobo-Sogephia, ce lundi matin, n’a pas fait de préscolaire auparavant. Il n’arrive pas à dissimuler son dépaysement dans cet univers peu familier, même sans pleurer. Junior T. n’ose pas jouer dans la cour de l’école à la différence d’autres élèves de son âge. Il a encore du temps pour s’y faire. C’est jusqu’au 20 septembre que les cours vont effectivement démarrer pour la classe de Cp1, ici. Et pourtant, ajoute sa mère, le petit était très content à l’idée d’être scolarisé: «quand son grand-frère revenait de l’école, l’année dernière, c’est Junior qui allait à sa rencontre et portait fièrement son sac. Il a toujours insisté pour que nous l’amenions ici ». Pour gérer la situation incommode, les encadreurs ont des stratégies. Il faut les mettre en confiance, explique, N’da Arriko Ange, maître de Cp1 à l’école primaire Ange noir d’Abobo, sous l’assistance du directeur des études, Kouao Tchoumou. Les maîtres accusent les parents d’être très souvent à l’origine de la difficile intégration des tout-petits. «Les parents vivant eux-mêmes péniblement la séparation, accompagnent l’enfant jusqu’à son table-banc. Ils ont même parfois des larmes aux yeux. L’enfant doute alors de sa sécurité». Selon l’instituteur, les enfants doivent être motivés à rester dans cette nouvelle demeure qu’est l’école. « Nous leur offrons des bonbons et nous leur racontons des histoires pour enfants. Nous leur donnons de l’affection comme s’ils étaient à la maison», renchérit-il. Mais certains sont rébarbatifs. Ils préfèrent qu’on les effraie avant d’intégrer calmement la salle de classe.


Nesmon De Laure
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ