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Économie Publié le mercredi 15 septembre 2010 |

Jean Kacou Diagou, nouveau président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO): Discours programme

© Par DR
Assemblée générale mixte de la Fopao - Jean Kacou Diagou, nouveau patron des patrons ouest-africains
Mardi 14 septembre 2010. Abidjan. M. Jean Kacou Diagou (photo), est élu nouveau président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO)
Durant les trente premières années de nos indépendances, nos pays de la sous région ont cherché à construire des Etats Nation ; c`est-à-dire, le droit d’un peuple à disposer de lui-même. Cette période s’est caractérisée par la prédominance du politique sur l’économique ; Mais aussi et surtout, cette période s’est caractérisée par l’adoption d’un modèle économique où l’Etat est seul créateur d’emplois et de richesse ;

Un modèle économique fondé sur l’apport massif de capitaux extérieur qui n’a cependant pas permis le développement de nos pays.

Un modèle économique qui s’est plutôt soldé par une dette très importante et quasi irremboursable.

Durant les deux décennies qui ont suivis, nos Etats, sur conseil et assistance des partenaires au développement, s’attelèrent à réduire cette dette par l’adoption de programmes d’ajustement économiques qui, malheureusement, ne créèrent ni richesse, ni emplois ; bien au contraire.

Et nos pays restent toujours sous développés, à la différence des pays émergents de l’Asie.

Pouvait-il en être autrement ?

Etait ce uniquement le rôle de nos Etats de créer la richesse et les emplois?

Non ! Parce que le secteur privé aussi en a ce pouvoir. Il en a d’ailleurs la légitimité.

Cette réalité est admise aujourd’hui par et dans le monde entier.


C’est pourquoi, l’entame du deuxième cinquantenaire de nos indépendances doit être définitivement, celui du secteur privé, avec l’affirmation de son pouvoir de créateur de richesses et d’emplois.

C`est-à-dire, son appropriation du développement économique de nos Etats.

C’est pourquoi, chers amis, chers frères, chers collègues, je suis honoré de la confiance que vous avez placée en ma personne en me portant à la tête de notre institution, la FOPAO.

Je puis vous dire que j’ai conscience des tâches qui nous attendent. Et c’est ensemble que nous conduirons ce processus d’affirmation et d’appropriation.

Ma reconnaissance va aussi à l’endroit des membres du Conseil d’Administration de la CGECI, qui m’ont accordé leur confiance en me proposant comme candidat à la présidence de la FOPAO.

Je tacherai de ne pas vous décevoir.

Chers frères de la FOPAO, c’est ensemble que nous mettrons en place une institution forte qui permettra au secteur privé ouest africain, de jouer son rôle de moteur de l’intégration sous régionale ; ainsi que son rôle de moteur de la croissance économique de la sous région.

Pour atteindre cet objectif, la FOPAO devra travailler sur les axes suivants :


Une FOPAO forte avec des organisations patronales fortes


La FOPAO devra contribuer au renforcement des capacités des organisations patronales afin qu’elles soient mieux structurées et qu’elles confortent leur position de leader du secteur privé de leur pays respectif. Pour cela, la FOPAO devra être un centre d’échanges d’informations et de partage de bonne pratique. La FOPAO devra être une plateforme d’échange d’expériences réussies.

Pas de solution de création de richesse et d’emplois sans le secteur privé

Nous travaillerons à la sensibilisation des dirigeants de nos Etats de ce que, seul le secteur privé est la meilleure voie de création de richesse et d’emplois.

Pour ce faire, nous ne ménagerons aucun effort pour faire prendre conscience aux dirigeants de nos Etats de l’impérieuse nécessité de créer un environnement des affaires propice aux développements de nos entreprises.

FOPAO Interlocuteur incontournable pour le développement économique de la sous région.

Une de nos principales missions sera de faire de la FOPAO, l’interlocuteur incontournable pour toutes les questions de développement économique et social tant auprès des dirigeants de nos Etats, qu’auprès des organisations tant sous régionales qu’internationales.

Pour cela, nous devrons mettre en place, un Secrétariat Exécutif fort, fédérateurs d’expériences, capables de produire la matière afin que la FOPAO soit à la fois une force de proposition proactive et une force de négociation lors des discussions sur les accords économiques tels que les APE.

Notre appel

A l’horizon 2030, c`est-à-dire dans seulement 20 ans, la population de la sous région ouest africaine passera de 300 millions à 600 millions d’habitants. Avec un taux de croissance moyen de 5% de nos économies, et un retour progressif et irrémédiable à la stabilité politique et sociale, la sous région ouest africaine présente les conditions idéales pour le développement des affaires.

La FOPAO devra donc œuvrer à l’émergence d’un véritable marché sous régional par son implication forte dans le processus d’intégration sous régionale.

Ainsi, je prends l’engagement solennel devant vous tous, de mettre la FOPAO sur le chemin de la bonne gouvernance par :

La mise en place d’1 Secrétariat Exécutif performant et réactif ; à l’écoute des Organisations Patronales membres et du Bureau Exécutif ;
L’instauration de réunions des experts de nos organisations patronales respectives sur des thèmes précis permettant ainsi dans l’union et la concertation de dégager des positions communes dans nos relations avec les organismes de développement ;

La tenue régulière des réunions du Bureau Exécutif et de l’Assemblée Générale Ordinaire, dans le strict respect des dispositions statutaires de notre Organisation ;

Cette vision, que je souhaite partager et mettre en œuvre avec vous, ne pourra se traduire dans les faits que dans le cadre d’une solidarité de tous les instants ;

C’est pourquoi je lance un appel, à vous mes pairs, Présidents des organisations patronales de la sous région, pour qu’on ambitionne ensemble, d’avoir des entreprises viables capables de mener la compétition à la fois sur nos marchés et sur les marchés internationaux.

Nous devrons, sans arrière pensée, sans méfiance aucune, travailler à la simplification et à l’harmonisation des textes qui régissent l’accès de nos entreprises aux marchés de tous les pays de notre sous région ; et ce, quelque soit le secteur d’activité.

Le développement de nos économies est à ce prix ; le développement de nos Etats aussi.

Je vous remercie

Jean Kacou Diagou
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