Le président du District Shotokan Karaté-Do, Me Stéphane Gago, Ceinture noire 1er Dan, n'est plus en odeur de sainteté avec Me Vincent Yaï, président de la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées. Il veut le "traduire en justice pour faux et usage de faux".
Le karaté ivoirien, depuis un certain temps, vit une période trouble. Des dirigeants ne cessent de monter au créneau pour soit fustiger la gestion du président sortant Me Vincent Yaï, soit pour crier au complot. Les uns estiment qu'il a fait que le karaté ivoirien a perdu de son prestige. Les autres l'accusent de trafiquer les textes en vue de sa réélection. C'est ainsi qu'après Me Joseph M'Bénion, le premier responsable de l'Association ivoirienne de karaté shotokan (Aikash) qui a tiré à boulets rouges sur Vincent Yaï vendredi dernier, c'est au tour de Me Stéphane Gago, le dépositaire de District Shotokan Karaté-Do, de le mettre au banc des accusés. " Il s'est enfermé à Grand-Bassam avec une bande d'amis pour tripatouiller les textes de la Fédération en sa faveur ", a martelé le conférencier. Pour Me Gago, Vincent Yaï a outrepassé les textes pour permettre à un représentant de club de signer, par procuration, au nom de plusieurs autres. "Un dirigeant nanti d'une procuration ne peut signer qu'au nom d'un seul dirigeant absent en plus du sien. Il ne peut pas en faire pour deux autres. Et pourtant, il y a eu des gens qui ont signé pour 2 voire pour 7 personnes. C'est inadmissible". C'est au vu de ce qu'il considère comme "fautes graves" qu'il entend ester en justice. "Nous avons pris tous les documents qui attestent ses tripatouillages. Et nous les avons fait constater par un huissier de justice. Nous nous réservons le droit de saisir les autorités judiciaires", a affirmé Me Stéphane Gago d'un ton ferme. Pour étailler ses propos, il a invité à sa table de séance Me Guéi Crépin Ceinture noire 4e Dan, président de Mgc Shotokan Club. Devant le parterre de journalistes, il a confirmé les dires du conférencier. " Je n'ai jamais demandé à un tiers de me représenter à Grand-Bassam. C'est seulement hier (Ndlr, lundi dernier) que j'ai pris connaissance de cette liste de présence". Me Patrice Baï, Centure noire 8e Dan, présent à cette conférence de presse tout comme une kyrielle de têtes fortes du karaté ivoirien (Me Zozo Tapé, Cn 5e Dan, Me Issiaka Balogoun Cn 6e Dan, Me Séraphin Lédjou, Cn 5e Dan…) n'a pu se contenir. "Je prends la parole en tant que karatéka ivoirien. Je confirme que Vincent Yaï est l'auteur de faux documents. Il a fait donc du faux. J'ai été le plus grand karatéka de 1980 à 1991. Le karaté, c'est ma vie, je n'admettrai donc pas que Yaï le détruise ", a asséné Me Baï.
Eugène Djabia
Le karaté ivoirien, depuis un certain temps, vit une période trouble. Des dirigeants ne cessent de monter au créneau pour soit fustiger la gestion du président sortant Me Vincent Yaï, soit pour crier au complot. Les uns estiment qu'il a fait que le karaté ivoirien a perdu de son prestige. Les autres l'accusent de trafiquer les textes en vue de sa réélection. C'est ainsi qu'après Me Joseph M'Bénion, le premier responsable de l'Association ivoirienne de karaté shotokan (Aikash) qui a tiré à boulets rouges sur Vincent Yaï vendredi dernier, c'est au tour de Me Stéphane Gago, le dépositaire de District Shotokan Karaté-Do, de le mettre au banc des accusés. " Il s'est enfermé à Grand-Bassam avec une bande d'amis pour tripatouiller les textes de la Fédération en sa faveur ", a martelé le conférencier. Pour Me Gago, Vincent Yaï a outrepassé les textes pour permettre à un représentant de club de signer, par procuration, au nom de plusieurs autres. "Un dirigeant nanti d'une procuration ne peut signer qu'au nom d'un seul dirigeant absent en plus du sien. Il ne peut pas en faire pour deux autres. Et pourtant, il y a eu des gens qui ont signé pour 2 voire pour 7 personnes. C'est inadmissible". C'est au vu de ce qu'il considère comme "fautes graves" qu'il entend ester en justice. "Nous avons pris tous les documents qui attestent ses tripatouillages. Et nous les avons fait constater par un huissier de justice. Nous nous réservons le droit de saisir les autorités judiciaires", a affirmé Me Stéphane Gago d'un ton ferme. Pour étailler ses propos, il a invité à sa table de séance Me Guéi Crépin Ceinture noire 4e Dan, président de Mgc Shotokan Club. Devant le parterre de journalistes, il a confirmé les dires du conférencier. " Je n'ai jamais demandé à un tiers de me représenter à Grand-Bassam. C'est seulement hier (Ndlr, lundi dernier) que j'ai pris connaissance de cette liste de présence". Me Patrice Baï, Centure noire 8e Dan, présent à cette conférence de presse tout comme une kyrielle de têtes fortes du karaté ivoirien (Me Zozo Tapé, Cn 5e Dan, Me Issiaka Balogoun Cn 6e Dan, Me Séraphin Lédjou, Cn 5e Dan…) n'a pu se contenir. "Je prends la parole en tant que karatéka ivoirien. Je confirme que Vincent Yaï est l'auteur de faux documents. Il a fait donc du faux. J'ai été le plus grand karatéka de 1980 à 1991. Le karaté, c'est ma vie, je n'admettrai donc pas que Yaï le détruise ", a asséné Me Baï.
Eugène Djabia