Les mélomanes d’Abidjan, de Dakar, Bamako, Ouagadou-gou… bref, les fans de l’artiste de la plupart des grandes métropoles africaines seront bercés, à partir du 20 septembre, une semaine avant Paris et l’Europe, par le nouvel album de Tiken Jah Fakoly: «African Revolution».Un nouvel album innovant et une signature controversée avec le géant américain du spectacle, Live Nation, tourneur, entre autres stars, de Madonna et Jay z. Pourquoi ce changement de sonorité et ce rapprochement avec une major plutôt en contradiction avec le message du reggae? L’artiste, lui-même, a répondu, dimanche dernier, à cette question, à l’occasion d’une séance d’écoute au Parker Place d’Abidjan: «Après dix albums en quinze ans de carrière, il était important que j’arrive à surprendre mes fans. Je me suis dit qu’en tant qu’Africains, nous avons un atout: nos instruments traditionnels. En les ajoutant au reggae, on peut trouver une originalité propre à L’Afrique. J’ai eu envie que les gens soient surpris, notamment par l’absence de cuivres...».
C’est donc un reggae aux couleurs et senteurs africaines, mandingues, style yagba, en l’occurrence, qu’offre la reggae star.
Côté message, Tiken se veut, à l’envi, très universel, même s’il revendique une prise de conscience des Africains pour une révolution de l’intérieur. Pour lui, en clair, «la vraie révolution, c’est l’éducation».
Allusion faite à son concept «Un concert, une école» qui a permis notamment la construction d’écoles en Côte d’Ivoire, au Mali et Burkina Faso.
Il argumente: «La majorité des Africains ne sont pas alphabétisés et les politiques en profitent. Avant d’aller à l’école et de voyager, quand j’étais au village, je pensais qu’il fallait voter pour celui qui avait le plus d’argent. Aujourd’hui, il y a des millions d’Africains dans la même situation et si la majorité d’entre eux étaient alphabétisés, cela changerait. Les familles doivent prendre conscience que l’éducation peut changer notre société, que les enfants doivent aller à l’école quelles que soient les difficultés. Un jour, cela aura des répercussions positives sur notre société. C’est pourquoi je dis dans une chanson: «Personne ne viendra changer l’Afrique à la place des Africains»».
Se voulant impersonnel, il continue de fustiger les politiques africains en appelant le peuple à prendre ses responsabilités face aux dictateurs et autres ennemis de la démocratie, tout en invitant à l’union des nations du continent.
Evoquant l’actualité qui, selon la presse sénégalaise reprise par des médias occidentaux soutien qu’il aurait reçu 1 milliard de Fcfa du Président Wade du Sénégal, aux fins d’une réconciliation dans l’optique du Festival des arts nègres en décembre, l’artiste répond par la négative et contre-attaque: «Je ne suis pas un courtisan des palais».
Pour l’heure, Tiken compte exporter, avec sa nouvelle maison américaine susmentionnée, sa «révolution» outre-Atlantique. Il a, en effet, signé pour une tournée. Pour porter le message du reggae «pur et dur».
Remi Coulibaly
C’est donc un reggae aux couleurs et senteurs africaines, mandingues, style yagba, en l’occurrence, qu’offre la reggae star.
Côté message, Tiken se veut, à l’envi, très universel, même s’il revendique une prise de conscience des Africains pour une révolution de l’intérieur. Pour lui, en clair, «la vraie révolution, c’est l’éducation».
Allusion faite à son concept «Un concert, une école» qui a permis notamment la construction d’écoles en Côte d’Ivoire, au Mali et Burkina Faso.
Il argumente: «La majorité des Africains ne sont pas alphabétisés et les politiques en profitent. Avant d’aller à l’école et de voyager, quand j’étais au village, je pensais qu’il fallait voter pour celui qui avait le plus d’argent. Aujourd’hui, il y a des millions d’Africains dans la même situation et si la majorité d’entre eux étaient alphabétisés, cela changerait. Les familles doivent prendre conscience que l’éducation peut changer notre société, que les enfants doivent aller à l’école quelles que soient les difficultés. Un jour, cela aura des répercussions positives sur notre société. C’est pourquoi je dis dans une chanson: «Personne ne viendra changer l’Afrique à la place des Africains»».
Se voulant impersonnel, il continue de fustiger les politiques africains en appelant le peuple à prendre ses responsabilités face aux dictateurs et autres ennemis de la démocratie, tout en invitant à l’union des nations du continent.
Evoquant l’actualité qui, selon la presse sénégalaise reprise par des médias occidentaux soutien qu’il aurait reçu 1 milliard de Fcfa du Président Wade du Sénégal, aux fins d’une réconciliation dans l’optique du Festival des arts nègres en décembre, l’artiste répond par la négative et contre-attaque: «Je ne suis pas un courtisan des palais».
Pour l’heure, Tiken compte exporter, avec sa nouvelle maison américaine susmentionnée, sa «révolution» outre-Atlantique. Il a, en effet, signé pour une tournée. Pour porter le message du reggae «pur et dur».
Remi Coulibaly