C’est un Amani N’Guessan au sourire jaune qui est apparu devant la presse, hier, en son cabinet.
Objectif : éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur cet autre scandale sous le régime Gbagbo appelé «achat d’armes de guerre aux USA et arrestation d’un officier ivoirien».
Pour dire net, l’homme a parlé, parlé pendant une heure sans véritablement convaincre. Le ministre de la Défense a avoué qu’effectivement, son département a passé la commande de 4000 pistolets automatiques, 200.000 munitions 9mm et 50.000 grenades lacrymogènes chez un fournisseur dont il n’a pas pu ou n’a pas voulu décliner l’identité. Mais, il a précisé que ce ne sont pas des armes de guerre, mais plutôt de maintien d’ordre public en prélude aux élections générales à venir. Le tout pour un coût global de 1.951.000.000. FCFA (Un milliard neuf cents cinquante et un million) payé en totalité. En outre, il a ajouté que cette commande d’armes a été faite depuis le 02 juillet 2009, selon la procédure requise pour un pays sous embargo comme la Côte d’Ivoire. Enfin, le premier responsable du département de la défense ivoirienne a révélé que sa demande d’allègement de l’embargo adressée au Conseil de sécurité a été faite avec ampliation au Premier ministre, Soro Guillaume, au Facilitateur, Blaise Compaoré, au représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, J.Y. Choi. Il a expliqué que ne voyant pas le fournisseur s’exécuter conformément à l’accord conclu, il a alors envoyé une délégation aux Etats-Unis pour se rendre compte de la présence effective des armes et procéder avec lui à l’établissement d’un chronogramme d’acheminement de celles-ci sur Abidjan. Cette délégation est composée du payeur général du ministère de l’Economie, M. Yapo, du Colonel Yao N’Guessan (arrêté) et du Colonel Akpalou, attaché militaire de Côte d’Ivoire à l’ONU.
Là s’arrête ce qui peut paraître comme une vérité du ministre de la Défense. Le conférencier a affirmé que cette affaire est une vraie menace pour les élections. Car, dira-t-il, «pour la sécurisation des élections à venir, les armes de maintien d’ordre public constituent une nécessité, voire une condition ». Aussi, est-il tombé à bras raccourcis sur la communauté internationale qu’il a accusée implicitement d’être responsable de cette affaire. « Ceux qui ne veulent pas qu’on ait ces armes de maintien d’ordre, ont quelque chose derrière la tête. Je condamne cette façon de faire ». A la première question de savoir si après la requête d’allègement de l’embargo, l’ONU a répondu favorablement, le ministre Amani N’Guessan est resté évasif. Il a tout simplement trouvé à dire ceci : « Notre fournisseur est censé être un professionnel. C’est lui qui devrait s’occuper de ce volet ». Pourquoi, est-ce le Colonel Yao N’Guessan qui a été arrêté et pas les autres ? A cette question, la réponse du ministre est des plus cocasses : «D’après ce que M. Yapo nous a dit, ils étaient dans le rang. Ils avançaient pour aller embarquer dans l’avion. Un moment, M. Yao a dit qu’il allait se soulager dans les toilettes. Yapo ne l’a plus vu. Quelques instants, il tente de le joindre sur son téléphone portable, il est injoignable», s’est expliqué Amani N’Guessan. Un peu court tout cela.
Ibrahima B. Kamagaté
Objectif : éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur cet autre scandale sous le régime Gbagbo appelé «achat d’armes de guerre aux USA et arrestation d’un officier ivoirien».
Pour dire net, l’homme a parlé, parlé pendant une heure sans véritablement convaincre. Le ministre de la Défense a avoué qu’effectivement, son département a passé la commande de 4000 pistolets automatiques, 200.000 munitions 9mm et 50.000 grenades lacrymogènes chez un fournisseur dont il n’a pas pu ou n’a pas voulu décliner l’identité. Mais, il a précisé que ce ne sont pas des armes de guerre, mais plutôt de maintien d’ordre public en prélude aux élections générales à venir. Le tout pour un coût global de 1.951.000.000. FCFA (Un milliard neuf cents cinquante et un million) payé en totalité. En outre, il a ajouté que cette commande d’armes a été faite depuis le 02 juillet 2009, selon la procédure requise pour un pays sous embargo comme la Côte d’Ivoire. Enfin, le premier responsable du département de la défense ivoirienne a révélé que sa demande d’allègement de l’embargo adressée au Conseil de sécurité a été faite avec ampliation au Premier ministre, Soro Guillaume, au Facilitateur, Blaise Compaoré, au représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, J.Y. Choi. Il a expliqué que ne voyant pas le fournisseur s’exécuter conformément à l’accord conclu, il a alors envoyé une délégation aux Etats-Unis pour se rendre compte de la présence effective des armes et procéder avec lui à l’établissement d’un chronogramme d’acheminement de celles-ci sur Abidjan. Cette délégation est composée du payeur général du ministère de l’Economie, M. Yapo, du Colonel Yao N’Guessan (arrêté) et du Colonel Akpalou, attaché militaire de Côte d’Ivoire à l’ONU.
Là s’arrête ce qui peut paraître comme une vérité du ministre de la Défense. Le conférencier a affirmé que cette affaire est une vraie menace pour les élections. Car, dira-t-il, «pour la sécurisation des élections à venir, les armes de maintien d’ordre public constituent une nécessité, voire une condition ». Aussi, est-il tombé à bras raccourcis sur la communauté internationale qu’il a accusée implicitement d’être responsable de cette affaire. « Ceux qui ne veulent pas qu’on ait ces armes de maintien d’ordre, ont quelque chose derrière la tête. Je condamne cette façon de faire ». A la première question de savoir si après la requête d’allègement de l’embargo, l’ONU a répondu favorablement, le ministre Amani N’Guessan est resté évasif. Il a tout simplement trouvé à dire ceci : « Notre fournisseur est censé être un professionnel. C’est lui qui devrait s’occuper de ce volet ». Pourquoi, est-ce le Colonel Yao N’Guessan qui a été arrêté et pas les autres ? A cette question, la réponse du ministre est des plus cocasses : «D’après ce que M. Yapo nous a dit, ils étaient dans le rang. Ils avançaient pour aller embarquer dans l’avion. Un moment, M. Yao a dit qu’il allait se soulager dans les toilettes. Yapo ne l’a plus vu. Quelques instants, il tente de le joindre sur son téléphone portable, il est injoignable», s’est expliqué Amani N’Guessan. Un peu court tout cela.
Ibrahima B. Kamagaté