Le Groupement des éditeurs des entreprises de presse de Côte d`Ivoire (Gepci) a prononcé, hier, à son siège, une conférence de presse pour dénoncer le non paiement des factures d`insertions publicitaires par des agences en communication. Le président Denis Kah Zion, à cette occasion, a pris à témoin l`opinion nationale sur les conséquences que cette situation fait peser sur les entreprises de presse. Ci-dessous, la déclaration du président du Gepci.
Mesdames et Messieurs les Editeurs de presse
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Au nom du Bureau Exécutif et du Conseil d`administration du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI), je voudrais vous souhaiter la bienvenue dans nos locaux et vous remercier d`avoir grignoté quelques heures sur votre agenda en honorant de votre présence la présente rencontre. Nous avons décidé d`organiser une conférence de presse ce jour, jeudi 16 septembre 2010, pour faire des mises au point car, la situation financière que traversent les entreprises de presse est plus que préoccupante. De quoi s`agit -il?
Tout de go et sans maquillage aucun, je dirais que c`est une question de vie et de survie. Le Bureau Exécutif du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) a reçu, au cours des dernières semaines, des plaintes émanant des entreprises de presse au sujet du non paiement des factures d`insertions publicitaires par des Agences conseils en communication, alors que la plupart d`entre elles ont été bel et bien payées par les annonceurs. Il faut comprendre et préciser que nous sommes en affaires. Et, dans le domaine des affaires, la clarté doit être de mise car elle établit et entretient la confiance. Au nom de la clarté donc, le GEPCI voudrait mettre à disposition le résultat de ses investigations sur cette affaire d`arriérés d`impayés. Il est su que quand les annonceurs signent un contrat avec les Agences conseils en communication, les premiers versent aux secondes la totalité du montant de la transaction. Les Agences ont trois mois de délai de grâce avant que les annonceurs ne puissent s`attendre à la publication de leur publicité dans leurs journaux. Quand les Agences conseils en communication entrent en négociation pour la publication des visuels avec les services commerciaux des journaux, ces derniers leur accordent aussi un délai de 60 à 90 jours minimum pour entrer dans leurs fonds avec en prime des remises. En agissant ainsi, les entreprises de presse entendaient leur donner une marge de manœuvre. Or, il se trouve que certaines Agences conseils, ayant perçu leur dû des annonceurs, n`honorent pas leurs engagements vis-à-vis des entreprises de presse. D`où le problème d`impayés qui est l`objet de cette conférence de presse. Bien que l`accumulation de nombreux mois d`arriérés d`impayés par les agences indélicates mette en péril la vie des entreprises de presse, le Bureau exécutif du GEPCI s`est contenté de publier dans la presse un communiqué, le 18 août 2010, dans lequel il invitait ``ces Agences Conseils à s`acquitter de leurs obligations commerciales vis-à-vis des entreprises de presse au plus tard le 31 août 2010", d`une part, et indiquait être ouvert ``à toutes discussions visant à améliorer les rapports entre les entreprises de presse et les Agences conseils en communication``, d`autre part. Il est bon de préciser, à ce stade de mon propos, que l`invite du Bureau des Editeurs de presse ne concernait pas toutes les Agences conseils en communication. Mieux, elle visait, non seulement à mettre le doigt sur les brebis galeuses dans la corporation des Agences conseils en communication, mais aussi à saluer celles des Agences, heureusement elles sont nombreuses, qui honorent leurs engagements et à informer tout simplement les annonceurs de cet état de fait. Mais, malgré l`appel lancé par le GEPCI, les Responsables des Agences Conseils en Communication incriminées n`ont guère réagi, obligeant le Bureau exécutif du GEPCI à solliciter et à obtenir auprès des annonceurs dont elles gèrent les budgets de publicité, des rencontres directes. A quelque chose, malheur est bon, dit-on. En ne répondant pas à l`invitation de rencontre du GEPCI, les Agences Conseils, qui ont accumulé des arriérés d`impayés, parfois pendant un an alors qu`elles ont sur leurs comptes l`argent déjà versé par les annonceurs, lui ont permis d`aller aux sources de l`information. Et, la découverte est de taille! Comme indiqué plus haut: les annonceurs paient cash, trois mois avant la diffusion de leurs visuels dans nos supports. Mais certaines Agences, par méchanceté, par cupidité, refusent de rétrocéder aux entreprises de presse ce qui leur revient de droit. Le GEPCI a-t-il mal agi en demandant à rencontrer les Agences conseils mauvais payeurs?
Les éditeurs de presse voudraient ici et maintenant prendre l`opinion nationale à témoin sur les menaces que ces agences véreuses et insouciantes font peser sur les entreprises de presse, au moment où celles-ci doivent faire face, elles aussi, aux effets conjugués de la baisse des chiffres de vente et de l`augmentation de leurs charges sociales. En effet, l`agence BENEFIC reste devoir à ce jour la somme de 240. 152. 017 FCFA à 17 Entreprises de Presse, représentant les arriérés de paiement pour les campagnes publicitaires 2009-2010. Mieux, la maison de presse "MAYAMA Edition", éditeur de "Le Patriote", a dû saisir les comptes de BENEFIC. Et pourtant, l`annonceur a affirmé avoir tout réglé à BENEFIC. Malgré les preuves de l`indélicatesse de l`agence susmentionnée apportées par le Bureau exécutif du GEPCI à l`annonceur client de BENEFIC, les entreprises de presse ne sont pas entrées en possession de leur dû. Les locaux de BENEFIC sont fermés. Le Directeur Général et tout le personnel sont "hors réseau", donc injoignables, physiquement et au téléphone.
C`est pourquoi, de guerre lasse, le Bureau Exécutif a décidé de:
1-Saisir le Ministère de la Communication, le Conseil Supérieur de la Publicité et le Conseil National de la Presse;
2-Porter le règlement de cette affaire devant les juridictions compétentes.
Chères Consœurs, chers Confrères, tel est le message que le GEPCI tenait à donner à travers ce propos liminaire.
Encore une fois merci pour votre présence.
Fait à Abidjan, le 16 septembre 2010
Pour le GEPCI,
LE PRESIDENT
Denis KAH ZION
Mesdames et Messieurs les Editeurs de presse
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Au nom du Bureau Exécutif et du Conseil d`administration du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI), je voudrais vous souhaiter la bienvenue dans nos locaux et vous remercier d`avoir grignoté quelques heures sur votre agenda en honorant de votre présence la présente rencontre. Nous avons décidé d`organiser une conférence de presse ce jour, jeudi 16 septembre 2010, pour faire des mises au point car, la situation financière que traversent les entreprises de presse est plus que préoccupante. De quoi s`agit -il?
Tout de go et sans maquillage aucun, je dirais que c`est une question de vie et de survie. Le Bureau Exécutif du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) a reçu, au cours des dernières semaines, des plaintes émanant des entreprises de presse au sujet du non paiement des factures d`insertions publicitaires par des Agences conseils en communication, alors que la plupart d`entre elles ont été bel et bien payées par les annonceurs. Il faut comprendre et préciser que nous sommes en affaires. Et, dans le domaine des affaires, la clarté doit être de mise car elle établit et entretient la confiance. Au nom de la clarté donc, le GEPCI voudrait mettre à disposition le résultat de ses investigations sur cette affaire d`arriérés d`impayés. Il est su que quand les annonceurs signent un contrat avec les Agences conseils en communication, les premiers versent aux secondes la totalité du montant de la transaction. Les Agences ont trois mois de délai de grâce avant que les annonceurs ne puissent s`attendre à la publication de leur publicité dans leurs journaux. Quand les Agences conseils en communication entrent en négociation pour la publication des visuels avec les services commerciaux des journaux, ces derniers leur accordent aussi un délai de 60 à 90 jours minimum pour entrer dans leurs fonds avec en prime des remises. En agissant ainsi, les entreprises de presse entendaient leur donner une marge de manœuvre. Or, il se trouve que certaines Agences conseils, ayant perçu leur dû des annonceurs, n`honorent pas leurs engagements vis-à-vis des entreprises de presse. D`où le problème d`impayés qui est l`objet de cette conférence de presse. Bien que l`accumulation de nombreux mois d`arriérés d`impayés par les agences indélicates mette en péril la vie des entreprises de presse, le Bureau exécutif du GEPCI s`est contenté de publier dans la presse un communiqué, le 18 août 2010, dans lequel il invitait ``ces Agences Conseils à s`acquitter de leurs obligations commerciales vis-à-vis des entreprises de presse au plus tard le 31 août 2010", d`une part, et indiquait être ouvert ``à toutes discussions visant à améliorer les rapports entre les entreprises de presse et les Agences conseils en communication``, d`autre part. Il est bon de préciser, à ce stade de mon propos, que l`invite du Bureau des Editeurs de presse ne concernait pas toutes les Agences conseils en communication. Mieux, elle visait, non seulement à mettre le doigt sur les brebis galeuses dans la corporation des Agences conseils en communication, mais aussi à saluer celles des Agences, heureusement elles sont nombreuses, qui honorent leurs engagements et à informer tout simplement les annonceurs de cet état de fait. Mais, malgré l`appel lancé par le GEPCI, les Responsables des Agences Conseils en Communication incriminées n`ont guère réagi, obligeant le Bureau exécutif du GEPCI à solliciter et à obtenir auprès des annonceurs dont elles gèrent les budgets de publicité, des rencontres directes. A quelque chose, malheur est bon, dit-on. En ne répondant pas à l`invitation de rencontre du GEPCI, les Agences Conseils, qui ont accumulé des arriérés d`impayés, parfois pendant un an alors qu`elles ont sur leurs comptes l`argent déjà versé par les annonceurs, lui ont permis d`aller aux sources de l`information. Et, la découverte est de taille! Comme indiqué plus haut: les annonceurs paient cash, trois mois avant la diffusion de leurs visuels dans nos supports. Mais certaines Agences, par méchanceté, par cupidité, refusent de rétrocéder aux entreprises de presse ce qui leur revient de droit. Le GEPCI a-t-il mal agi en demandant à rencontrer les Agences conseils mauvais payeurs?
Les éditeurs de presse voudraient ici et maintenant prendre l`opinion nationale à témoin sur les menaces que ces agences véreuses et insouciantes font peser sur les entreprises de presse, au moment où celles-ci doivent faire face, elles aussi, aux effets conjugués de la baisse des chiffres de vente et de l`augmentation de leurs charges sociales. En effet, l`agence BENEFIC reste devoir à ce jour la somme de 240. 152. 017 FCFA à 17 Entreprises de Presse, représentant les arriérés de paiement pour les campagnes publicitaires 2009-2010. Mieux, la maison de presse "MAYAMA Edition", éditeur de "Le Patriote", a dû saisir les comptes de BENEFIC. Et pourtant, l`annonceur a affirmé avoir tout réglé à BENEFIC. Malgré les preuves de l`indélicatesse de l`agence susmentionnée apportées par le Bureau exécutif du GEPCI à l`annonceur client de BENEFIC, les entreprises de presse ne sont pas entrées en possession de leur dû. Les locaux de BENEFIC sont fermés. Le Directeur Général et tout le personnel sont "hors réseau", donc injoignables, physiquement et au téléphone.
C`est pourquoi, de guerre lasse, le Bureau Exécutif a décidé de:
1-Saisir le Ministère de la Communication, le Conseil Supérieur de la Publicité et le Conseil National de la Presse;
2-Porter le règlement de cette affaire devant les juridictions compétentes.
Chères Consœurs, chers Confrères, tel est le message que le GEPCI tenait à donner à travers ce propos liminaire.
Encore une fois merci pour votre présence.
Fait à Abidjan, le 16 septembre 2010
Pour le GEPCI,
LE PRESIDENT
Denis KAH ZION