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Société Publié le vendredi 17 septembre 2010 | Nord-Sud

Drame de la sinistrée de Krogbopa (Ouragahio) : Sos pour Florence Domonoko !

Voilà trois mois que le père-curé Norbert Abékan et ses paroissiens se battent presque seuls pour sauver Florence Domonoko, jeune fille originaire de Krogbopa, dans la sous-préfecture de Ouragahio. La chaire de son visage a connu une excroissance, dit-on, à travers des pratiques mystiques. Elle aurait subi ce sort pour avoir refusé de livrer son père à des sorciers.

Un traitement coûteux

Alors que ses parents avaient perdu tout espoir, ils ont été approchés par le prêtre au grand cœur qui l’a transférée du village à Abidjan où elle bénéficie de soins médicaux prometteurs. Depuis deux ans la communauté catholique de la Riviera Golf est préoccupée par la recherche de moyens pour achever sa nouvelle salle de prière. Mais, cela ne l’empêche pas d’apporter une aide matérielle à la sinistrée.
Rien que pour l’hébergement et la nourriture, la facture de la prise en charge de Florence s’est élevée à 760.000 Fcfa au titre de trois mois de séjour à Abidjan. Pour réussir un traitement efficace, il a fallu l’héberger dans un endroit où elle pouvait jouir de toutes les commodités tout en restant loin de regards inquisiteurs, des bruits et autres sources de stress du monde urbain. Dans son village, elle était devenue un objet de curiosité pour lequel des touristes d’une autre race n’hésitaient pas à parcourir des kilomètres. Personne parmi ses visiteurs malicieux ne lui a apporté ou n’a apporté le moindre centime à ses parents. Au contraire, ils l’a laissaient toujours avec le sentiment d’être la risée du monde entier. Les médecins ont souligné qu’elle aurait pu perdre la vie par asphyxie, ses narines étant bouchées par la chaire. Mais elle aurait aussi pu mourir de chagrin. A Abidjan, il fallait lui éviter de revivre la même galère. C’est pourquoi, là où elle se trouve, seules quelques personnes peuvent la voir. Elles sont quotidiennement à ses petits soins. Et cela a forcément un coût. Aux frais de nourriture et d’hébergement s’ajoutent ceux de la prise ne charge médicale. Les amis-médecins de l’abbé Abékan ne lui réclament rien pour leur prestation, mais il faut payer les médicaments de Florence qui coûtent excessivement cher. Le traitement se fait à partir du mélange de plusieurs produits pharmaceutiques. Ce chapitre a déjà valu plus du million de Fcfa au pauvre prêtre. Comme s’il était la seule âme sensible de ce pays, l’abbé Abékan est le seul Ivoirien qui s’est donné la peine de voler au secours de cette compatriote en détresse. Et depuis tous ces mois, il se coupe en quatre pour lui redonner goût à la vie. Sans chercher la moindre publicité. C’est d’ailleurs sur notre insistance que l’homme de Dieu à accepté notre reportage d’hier (Nord- Sud Quotidien n°1599 du 16 septembre 2010) sur l’état d’avancement du traitement de sa ‘’fille’’. Ni le gouvernement, en l’occurrence le ministère des Affaires sociales, ou celui de la Santé, ni la société civile ne lui viennent en soutien. Où est passé la multitude d’Ong de bienfaisance ? Que disent les partis politiques ? Pourquoi ce si grand immobilisme là où l’action de sau­­­­ve­­tage, de partage et de solidarité est nécessaire ? Florence a besoin de votre aide.

C.S.
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