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Société Publié le samedi 18 septembre 2010 | Le Patriote

Axe Abidjan-Grand-Bassam : Des chars camouflés dans la broussaille

Chars camouflés par des feuillages, militaires en alerte maximum, arme aux poings.

On aurait dit une ligne de front en pleine guerre. Hier, alertés par les populations intriguées et effrayées par cet étrange manège, notre équipe de reportage s’est rendue sur l’axe Abidjan Grand-Bassam, notamment au niveau du village de Modeste. Et le constat était des plus troublants. Derrière la broussaille que surplombaient les cocotiers, à peine visibles des chars de combat étaient postés et auraient pu échapper à notre vigilance n’eut été les canons pointés dans le ciel et qui opéraient une curieuse rotation en direction, soit d’Abidjan, soit de Grand-Bassam. Avec toutes les précautions nécessaires pour ne pas attirer l’attention de nombreux militaires qui faisaient des vas et viens, nous avons pu en dénombrer une bonne vingtaine.

L’objectif de notre photographe a pu capter l’image d’un des canons de ces engins de guerre.

Selon des indiscrétions, ce n’est pas la première fois que ces visiteurs d’un autre genre viennent perturber la quiétude des populations de cette modeste bourgade. Depuis quelques jours, ces machines de la mort, sont disposés, selon d’autres sources, soient du côté gauche, comme c’était le cas hier, ou du côté droit.

En début de matinée, plusieurs chars ont été aperçus au niveau du grand carrefour de Koumassi en direction justement de Grand-Bassam. Ce sont manifestement ces chars qui ont été postés le long de cet axe. Quoi qu’il en soit, les populations qui fréquentent cette route n’ont pas manqué d’exprimer leurs craintes. « J’ai eu très peur en voyant ces chars, qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire là ?», s’est presque lamenté un habitant. Cette crainte est partagée par un usager de l’axe Abidjan Grand-Bassam. « J’ai perdu ma quiétude depuis quelques jours », a ajouté un fonctionnaire exerçant à Abidjan et vivant à Grand-Bassam. Les commentaires, vont bon train et l’inquiétude est grandissante.

Thiery Latt
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