Journaliste et plus connu sous le nom de plume Dekos Badaud, Djah Koffi Sylvain est le Président du Réseau ivoirien des communicateurs pour l’environnement et le développement durable (RICED). Dans cet entretien, il explique les motivations de la création de cette structure et surtout les raisons de son engagement pour un monde plus sain.
Le Patriote : Pourquoi un tel réseau?
Djah Koffi Sylvain : En observant la situation environnementale de la Côte d’Ivoire, et précisément les rapports des habitants de ce pays avec l’environnement dans sa diversité, il se dégage à notre sens un constat clair : nous manquons pour la majorité d’entre nous de culture environnementale. Partout autour de nous, c’est la dégradation par la pollution ou la surexploitation. En milieu rural, par exemple, la Côte d’Ivoire dont le couvert forestier était évalué il n’y a pas trop longtemps à 16milions d’hectares ne compte plus que moins de 3 millions d’hectares de forêt. La destruction massive de la forêt étant décrite comme la mise en péril de la biodiversité, cela représente un danger pour l’homme et les autres espèces vivantes. Il nous apparait donc nécessaire de nous associer aux actions de protection et de préservation. Mais il n’y a pas que le milieu rural. Nos cités comme vous le savez sont, en de nombreux endroits, des véritables poubelles ou l’anarchie dans l’occupation des espaces est plus que de règle. Il est de notre devoir en tant que citoyens de notre moment, de contribuer à l’amélioration des choses.
Voilà ce qui motive la création du Riced.
L.P : Derrière ce réseau, ne se cachez-vous pas l’ambition de vous faire un peu d’argent comme le font déjà certaines ONG qui sont pratiquement inexistantes sur le terrain ?
DKS : En ce qui me concerne, et je pense que c’est le cas pour tous ceux qui adhèrent au Riced, je fais le rêve de participer aux actions qui concourent au changement des mentalités dans notre pays. Sommes-nous capables de modifier positivement nos rapports à l’environnement en inscrivant nos actions dans l’optique du développement durable ? Si dans ce contexte, le Riced apporte la preuve de sa volonté et de sa capacité à y contribuer, nous pensons alors, que la question d’argent ne se posera plus en ces termes mais en termes de nécessité pour atteindre les objectifs clairement définis. Et pour nous, ils se résumer en une seule phrase : contribuer à l’émergence d’une conscience environnementale en Côte d’Ivoire. C’est-à-dire faire en sorte que l’action environnementale dans ce pays ne soit plus regardée par la majorité d’entre nous comme une question réservée uniquement aux experts ou autres initiés, mais plutôt une question qui au quotidien interpelle chacun de nous.
L.P : Concrètement quelles actions allez-vous mener ?
DKS : L’option que nous avons prise c’est celle de la sensibilisation permanente. En réalité, c’est ce qui rend le Riced spécifique et original dans l’action. Car en plus de l’Etat qui, à travers le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, a l’initiative de la politique nationale en la matière, il existe plusieurs associations qui œuvrent déjà pour la protection ou la préservation de la qualité de l’environnement dans le pays. Ce qu’il faut ajouter à l’existant, selon nous, c’est la sensibilisation permanente afin de transformer les mentalités. Pour donner un sens à ce que font les acteurs du secteur, il faut en effet que les mentalités soient réceptives à leurs actions. Nous allons donc faire de la sensibilisation dans ce sens. Et pour cela nous avons en projet des activités multiformes qui vont établir un véritable lien entre les populations et le Riced.
L.P : Dans quelques jours, vous organiserez une table-ronde qui verra la participation de spécialistes internationaux. Quel est l’objectif spécifique que vous poursuivez en initiant cette manifestation ?
DKS : Cette initiative doit déboucher sur une campagne de sensibilisation. Elle est placée sous la coprésidence de MM Karim Fadiga et Alphonse Douaty, respectivement ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêt, et ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques. Nous avons choisi comme thème, « réchauffement climatique : à qui la faute et que faire ? ». Notre objectif est d’en savoir plus sur l’origine, les manifestations et les impacts de ce phénomène grâce aux experts. Certains viendront de pays industrialisés, qui ont leurs réalités spécifiques, et les autres, des Ivoiriens, exposeront sur les réalités des pays en développement. Nous avons été guidés dans le choix de ce thème par la cristallisation des problèmes environnementaux majeurs de l’heure par ce sujet. Nous espérons en tirer une réelle substance pour une sensibilisation relative à la préservation et à la protection de nos ressources naturelles, dont la forêt.
Réalisée par Y. Sangaré
Le Patriote : Pourquoi un tel réseau?
Djah Koffi Sylvain : En observant la situation environnementale de la Côte d’Ivoire, et précisément les rapports des habitants de ce pays avec l’environnement dans sa diversité, il se dégage à notre sens un constat clair : nous manquons pour la majorité d’entre nous de culture environnementale. Partout autour de nous, c’est la dégradation par la pollution ou la surexploitation. En milieu rural, par exemple, la Côte d’Ivoire dont le couvert forestier était évalué il n’y a pas trop longtemps à 16milions d’hectares ne compte plus que moins de 3 millions d’hectares de forêt. La destruction massive de la forêt étant décrite comme la mise en péril de la biodiversité, cela représente un danger pour l’homme et les autres espèces vivantes. Il nous apparait donc nécessaire de nous associer aux actions de protection et de préservation. Mais il n’y a pas que le milieu rural. Nos cités comme vous le savez sont, en de nombreux endroits, des véritables poubelles ou l’anarchie dans l’occupation des espaces est plus que de règle. Il est de notre devoir en tant que citoyens de notre moment, de contribuer à l’amélioration des choses.
Voilà ce qui motive la création du Riced.
L.P : Derrière ce réseau, ne se cachez-vous pas l’ambition de vous faire un peu d’argent comme le font déjà certaines ONG qui sont pratiquement inexistantes sur le terrain ?
DKS : En ce qui me concerne, et je pense que c’est le cas pour tous ceux qui adhèrent au Riced, je fais le rêve de participer aux actions qui concourent au changement des mentalités dans notre pays. Sommes-nous capables de modifier positivement nos rapports à l’environnement en inscrivant nos actions dans l’optique du développement durable ? Si dans ce contexte, le Riced apporte la preuve de sa volonté et de sa capacité à y contribuer, nous pensons alors, que la question d’argent ne se posera plus en ces termes mais en termes de nécessité pour atteindre les objectifs clairement définis. Et pour nous, ils se résumer en une seule phrase : contribuer à l’émergence d’une conscience environnementale en Côte d’Ivoire. C’est-à-dire faire en sorte que l’action environnementale dans ce pays ne soit plus regardée par la majorité d’entre nous comme une question réservée uniquement aux experts ou autres initiés, mais plutôt une question qui au quotidien interpelle chacun de nous.
L.P : Concrètement quelles actions allez-vous mener ?
DKS : L’option que nous avons prise c’est celle de la sensibilisation permanente. En réalité, c’est ce qui rend le Riced spécifique et original dans l’action. Car en plus de l’Etat qui, à travers le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, a l’initiative de la politique nationale en la matière, il existe plusieurs associations qui œuvrent déjà pour la protection ou la préservation de la qualité de l’environnement dans le pays. Ce qu’il faut ajouter à l’existant, selon nous, c’est la sensibilisation permanente afin de transformer les mentalités. Pour donner un sens à ce que font les acteurs du secteur, il faut en effet que les mentalités soient réceptives à leurs actions. Nous allons donc faire de la sensibilisation dans ce sens. Et pour cela nous avons en projet des activités multiformes qui vont établir un véritable lien entre les populations et le Riced.
L.P : Dans quelques jours, vous organiserez une table-ronde qui verra la participation de spécialistes internationaux. Quel est l’objectif spécifique que vous poursuivez en initiant cette manifestation ?
DKS : Cette initiative doit déboucher sur une campagne de sensibilisation. Elle est placée sous la coprésidence de MM Karim Fadiga et Alphonse Douaty, respectivement ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêt, et ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques. Nous avons choisi comme thème, « réchauffement climatique : à qui la faute et que faire ? ». Notre objectif est d’en savoir plus sur l’origine, les manifestations et les impacts de ce phénomène grâce aux experts. Certains viendront de pays industrialisés, qui ont leurs réalités spécifiques, et les autres, des Ivoiriens, exposeront sur les réalités des pays en développement. Nous avons été guidés dans le choix de ce thème par la cristallisation des problèmes environnementaux majeurs de l’heure par ce sujet. Nous espérons en tirer une réelle substance pour une sensibilisation relative à la préservation et à la protection de nos ressources naturelles, dont la forêt.
Réalisée par Y. Sangaré