Accusé d’avoir détourné des fonds de la société de transit USC-SA, le directeur général Anvoh Georges est depuis, le vendredi 17 septembre 2010, à la maison d’arrêt de correction d’Abidjan (MACA). Avant son arrestation, le directeur général avait au cours d’une conférence de presse, lundi 11 septembre 2010, expliqué l’origine des remous qui ont conduit +l’entreprise à la faillite. «C’est un problème de gestion de l’ex directeur général Saly Félix qui a utilisé les fonds de la société à des fins personnelles. Il a endetté L’USC-SA et laissé les employés sans leur salaire. Et c’est moi qu’il accuse et me jette en prison avec la complicité de certaines personnalités de la justice », a déploré Anvoh Georges. Pour lui, il ne fallait pas laisser l’entreprise mourir. « J’ai décidé à ma sortie de prison de revenir pour sauver la société », avait-il soutenu à sa première sortie de prison. De ce fait, Anvoh Georges s’est rendu le 25 Aout 2010 à l’USC-SA où il a rencontré les employés et présenté sa politique de relance. Saisi de l’affaire, le Premier ministre Affi N’Guessan a décidé de mener une médiation en écoutant dans un premier temps les deux protagonistes, Anvoh Georges et Saly Félix. C’est au sortir de cette rencontre avec le Premier ministre qu’il a été arrêté. « Depuis le vendredi 17 septembre 2010 à 15heures, j’ai été arrêté à ma sortie d’audience de chez le Premier ministre Affi N’Guessan par des hommes du camp commando de Koumassi en collaboration avec la brigade de recherche. Ils m’ont conduit chez le juge du 5ème cabinet, Koné Dramane avec en plus un mandat de dépôt. Le juge Koné Dramane lui-même m’a dit qu’il a reçu le dossier mais, qu’il ne sait pas qui est le plaignant. On me dit ensuite que j’ai été mis aux arrêts parce que, j’aurais une milice au sein de la société, que j’aurais séquestré mes employés et que j’aurais volé de l’argent à hauteur de 4 milliards. C’est une injustice qui dure depuis 2007. C’est L’ex-directeur général de la société, Saly Félix qui a détourné 4 milliards 500 millions, qui utilise le nom de la Première Dame pour gruger d’honnêtes citoyens, manipule la justice ivoirienne qu’il affirme avoir dans sa poche», a-t-il déclaré hier depuis la Maca. Il accuse également le capitaine Deléreau du camp commando de Koumassi, les procureurs du 5ème cabinet en l’occurrence le procureur Abané, Djè, Avit N’Boua, Adou Christophe, Koné Braman et des dignitaires du FPI : Odette Sauyet. Convaincu de l’innocence de leur directeur général, les employés de l’USC-SA organisent aujourd’hui une marche sur le Palais de justice au Plateau pour réclamer sa libération
D.Villard, Coll : P.A.T
D.Villard, Coll : P.A.T