Un os que le ministre de la Défense, Michel Amani N`guessan, aura de la peine à avaler ou à cracher. L`arrestation du colonel Yao N`guessan par les autorités américaines pour trafic d`armes continue de préoccuper au plus haut point les autorités militaires et politiques ivoiriennes. Hier dans la matinée, une réunion s`est tenue au cabinet du ministre de la Défense, si l`on en croit des sources dignes de foi, pour évaluer la situation. Au cours de cette réunion restreinte, un message des Nations Unies aurait été transmis via l`Onuci au ministre de la Défense. Si l`on se réfère à des instructions, l`Onu aurait tenu à faire savoir aux autorités ivoiriennes qu`elle suivait de très près tout ce qui se passe, tous les mouvements suspects et qu`il était plus qu`impérieux de mettre fin à toutes manœuvres et tentatives pour se procurer des armes par des voies détournées. Une interpellation consécutive à l`information selon laquelle, les autorités ivoiriennes tenteraient de s`approvisionner en armes auprès de l`Angola après l`échec de l`aventure américaine. De fait, le cabinet du ministre de la Défense tente à présent, de comprendre ce qui n`a pas marché, pourquoi l`opération a échoué. Toutes les hypothèses sont explorées. Il est bon de signaler que par le passé, l`achat des armes pour le compte du régime était la chasse gardée des ministres Kadet Bertin et Henri César Damalan. Lorsque le ministre Michel Amani prend fonction, cette "affaire juteuse" est retirée à ses ex-possesseurs et remise dans le portefeuille du ministre de la Défense. Et cela ne fait pas forcement plaisir. De là à voir une manipulation interne au régime Fpi pour faire capoter l`opération d`achat d`armes aux Etats-Unis qui a conduit à l`arrestation du Colonel Yao N`guessan, il y a un pas que certains n`hésitent pas à franchir dans l`analyse de la situation. Ce d`autant plus que parmi les trois modalités pour formaliser la transaction avec les autorités américaines, seul le conseiller militaire du ministre de la Défense est tombé dans les mailles des filets des fédéraux américains. Le ministre Amani a-t-il été piégé de l`intérieur du système ?
La situation du colonel Yao N`guessan est des plus incertaines. Car, même si l`Administration Obama était disposée à analyser la question avec diplomatie, elle se trouverait confrontée à un obstacle majeur : la séparation des pouvoirs est une réalité aux Etats-Unis. Le pouvoir exécutif ne peut interférer comme il le veut sur le terrain judiciaire pour mettre fin à une procédure ouverte contre une personne prise en flagrant délit.
AKWABA SAINT CLAIR
La situation du colonel Yao N`guessan est des plus incertaines. Car, même si l`Administration Obama était disposée à analyser la question avec diplomatie, elle se trouverait confrontée à un obstacle majeur : la séparation des pouvoirs est une réalité aux Etats-Unis. Le pouvoir exécutif ne peut interférer comme il le veut sur le terrain judiciaire pour mettre fin à une procédure ouverte contre une personne prise en flagrant délit.
AKWABA SAINT CLAIR