La pouponnière de Yopougon-Attié compte actuellement 58 enfants. Créé en 1978, ce centre de l’Etat accueille les orphelins, des enfants abandonnés ou ceux dont les mères sont incarcérées ou sont atteintes de maladies mentales.
Elle avance à petits pas. Vêtu d’un tee-shirt et d’une salopette, Joanna, par de petits gestes, nous souhaite la bienvenue. Ses jambes frêles ne lui permettent pas encore de se maintenir en équilibre, debout. Nous sommes dans le hall de la pouponnière de Yopougon-Attié. Le cadre est beau et accueillant, ce samedi 18 septembre. De grands arbres offrent de l’ombre. Sur les branches sautillent des oiseaux dont les chants égaient la cour. Dans la première salle que nous visitons, des femmes s’activent à nourrir des bébés. Les petits sont si adorables ! Nous sommes tentés de leur caresser les joues. A notre approche, certains se mettent à pleurer, comme s’ils avaient peur de nous. D’autres, par contre, un peu plus grands, n’hésitent pas à nous saisir par la main. Ils sont tous heureux de découvrir un nouveau visage. Ils rient, se tapotent avec leurs petites mains, crient et se laissent tomber de joie. La proprieté est de rigueur dans cet établissement. Prendre soin des nourrissons demande beaucoup d’énergie et d’attention. Ils sont très fragiles. C’est pourquoi, chaque jour, dès le matin, les aides- soignantes préparent les bains et les biberons avec précaution. La petite Joanna, environ deux ans, vient de boire sa bouillie. Ainsi, solidement fortifiée, elle déambule dans les locaux de la pouponnière. C’est la petite-fille d’une sourde-muette, elle-même pensionnaire à la crèche. Comme Joanna, plusieurs enfants sont particulièrement heureux ce jour. Les jumeaux Aïda et Christian ont à peine 1 an. Ils sont indifférents à tous ce qui se passe autour d’eux. Assis à une véranda avec d’autres enfants, ils s’amusent à qui mieux mieux. Deux ‘’mamans’’ sont à leurs petits soins. Ils ont déjà été nourris. Les enfants sont répartis selon les catégories d’âges dans les chambres. Ils sont également nourris en fonction des âges.
Comme une vraie famille
Les tout-petits ont droit à la nourriture toutes les deux heures. Aïda et Christian font partie des cas sociaux. Ce sont des enfants dont les familles sont connues, mais celles-ci n’ont pas les moyens de s’occuper d’eux. La plupart des enfants de cette nourricerie n’ont plus de filiation. Ils sont donc proposés en adoption. Le plus souvent, ce sont des enfants abandonnés dans la rue, ou bien dans des hôpitaux. Fréquemment, de jeunes mères, confrontées à des problèmes économiques ou familiaux viennent, ici, se débarrasser de leurs nouveau-nés. Le personnel fait de son mieux pour apporter amour et tendresse à ces enfants, et surtout leur donner une famille. « Nous voulons que ces enfants se sentent dans une vraie famille. Pour cela, nous essayons d’amoindrir leur souffrance car certains ont perdu leur mère, ont été rejetés ou abandonnés », indique Madeleine, une des assistantes. Les enfants de la pouponnière suivent un programme bien établi. Le matin, ils prennent tous un petit déjeuner. Généralement de la bouillie ou du café. Le régime alimentaire est normal. «C’est un peu comme dans une famille. Ce matin, il y a de la bouillie de riz. Pour le plat de midi de ce samedi, il y a des frites de pomme de terre, des ignames bouillies, du riz gras etc », poursuit la maman. Thomas, un jeune garçon, est un handicapé - moteur. Il est étendu sur son lit et suit avec attention le jeu de ses camarades. Sur l’aire de jeu, ils sont nombreux à passer du bon temps. Cinq garçonnets se laissent aller sur un tourniquet en riant. Une fillette de trois ans tente d’y monter, mais ne réussit pas. Elle tombe à chaque fois dans le sable fin. La gamine s’arrête alors et observe deux autres garçons perchés sur un toboggan. Finalement, elle se résout à demander de l’aide. Non loin de là, trois garçons se disputent la balançoire. La pouponnière de Yopougon-Attié compte actuellement 58 enfants dont les plus jeunes ont 2 mois. Créé en 1978 par l’Etat pour accueillir des orphelins, des enfants abandonnés, ceux dont les mères sont incarcérées ou atteintes de maladies mentales. Le centre ne s’occupe pas que des tout-petits et des enfants bien-portants. Il reçoit aussi des enfants déficients. De ceux-là, personne n’en veut. Ils sont très rarement adoptés et restent toute leur vie en ces lieux. Nous décidons de jeter un coup d’œil à l’infirmerie. Trois nourrissons y dorment sous l’œil vigilant d’une aide-soignante. Leur sommeil est très profond et ont le poing fermé. Ils rêvent peut-être de leurs géniteurs.
Cissé Sindou
Elle avance à petits pas. Vêtu d’un tee-shirt et d’une salopette, Joanna, par de petits gestes, nous souhaite la bienvenue. Ses jambes frêles ne lui permettent pas encore de se maintenir en équilibre, debout. Nous sommes dans le hall de la pouponnière de Yopougon-Attié. Le cadre est beau et accueillant, ce samedi 18 septembre. De grands arbres offrent de l’ombre. Sur les branches sautillent des oiseaux dont les chants égaient la cour. Dans la première salle que nous visitons, des femmes s’activent à nourrir des bébés. Les petits sont si adorables ! Nous sommes tentés de leur caresser les joues. A notre approche, certains se mettent à pleurer, comme s’ils avaient peur de nous. D’autres, par contre, un peu plus grands, n’hésitent pas à nous saisir par la main. Ils sont tous heureux de découvrir un nouveau visage. Ils rient, se tapotent avec leurs petites mains, crient et se laissent tomber de joie. La proprieté est de rigueur dans cet établissement. Prendre soin des nourrissons demande beaucoup d’énergie et d’attention. Ils sont très fragiles. C’est pourquoi, chaque jour, dès le matin, les aides- soignantes préparent les bains et les biberons avec précaution. La petite Joanna, environ deux ans, vient de boire sa bouillie. Ainsi, solidement fortifiée, elle déambule dans les locaux de la pouponnière. C’est la petite-fille d’une sourde-muette, elle-même pensionnaire à la crèche. Comme Joanna, plusieurs enfants sont particulièrement heureux ce jour. Les jumeaux Aïda et Christian ont à peine 1 an. Ils sont indifférents à tous ce qui se passe autour d’eux. Assis à une véranda avec d’autres enfants, ils s’amusent à qui mieux mieux. Deux ‘’mamans’’ sont à leurs petits soins. Ils ont déjà été nourris. Les enfants sont répartis selon les catégories d’âges dans les chambres. Ils sont également nourris en fonction des âges.
Comme une vraie famille
Les tout-petits ont droit à la nourriture toutes les deux heures. Aïda et Christian font partie des cas sociaux. Ce sont des enfants dont les familles sont connues, mais celles-ci n’ont pas les moyens de s’occuper d’eux. La plupart des enfants de cette nourricerie n’ont plus de filiation. Ils sont donc proposés en adoption. Le plus souvent, ce sont des enfants abandonnés dans la rue, ou bien dans des hôpitaux. Fréquemment, de jeunes mères, confrontées à des problèmes économiques ou familiaux viennent, ici, se débarrasser de leurs nouveau-nés. Le personnel fait de son mieux pour apporter amour et tendresse à ces enfants, et surtout leur donner une famille. « Nous voulons que ces enfants se sentent dans une vraie famille. Pour cela, nous essayons d’amoindrir leur souffrance car certains ont perdu leur mère, ont été rejetés ou abandonnés », indique Madeleine, une des assistantes. Les enfants de la pouponnière suivent un programme bien établi. Le matin, ils prennent tous un petit déjeuner. Généralement de la bouillie ou du café. Le régime alimentaire est normal. «C’est un peu comme dans une famille. Ce matin, il y a de la bouillie de riz. Pour le plat de midi de ce samedi, il y a des frites de pomme de terre, des ignames bouillies, du riz gras etc », poursuit la maman. Thomas, un jeune garçon, est un handicapé - moteur. Il est étendu sur son lit et suit avec attention le jeu de ses camarades. Sur l’aire de jeu, ils sont nombreux à passer du bon temps. Cinq garçonnets se laissent aller sur un tourniquet en riant. Une fillette de trois ans tente d’y monter, mais ne réussit pas. Elle tombe à chaque fois dans le sable fin. La gamine s’arrête alors et observe deux autres garçons perchés sur un toboggan. Finalement, elle se résout à demander de l’aide. Non loin de là, trois garçons se disputent la balançoire. La pouponnière de Yopougon-Attié compte actuellement 58 enfants dont les plus jeunes ont 2 mois. Créé en 1978 par l’Etat pour accueillir des orphelins, des enfants abandonnés, ceux dont les mères sont incarcérées ou atteintes de maladies mentales. Le centre ne s’occupe pas que des tout-petits et des enfants bien-portants. Il reçoit aussi des enfants déficients. De ceux-là, personne n’en veut. Ils sont très rarement adoptés et restent toute leur vie en ces lieux. Nous décidons de jeter un coup d’œil à l’infirmerie. Trois nourrissons y dorment sous l’œil vigilant d’une aide-soignante. Leur sommeil est très profond et ont le poing fermé. Ils rêvent peut-être de leurs géniteurs.
Cissé Sindou