La vérité sur les événements ou le mea culpa du Général Guéi : Robert Bourgi, Guy Labertit, Francis L Jacques Roger Depuis quelques jours, une lettre d'aveux circule dans les rédactions d'Abidjan. Signée d'un obscur " collectif de cadres patriotes Yacouba ", de l'ethnie du Général Robert Guéi, ancien chef de la junte militaire, cette correspondance tend à éclairer l'opinion publique nationale et internationale sur les dessous de la crise Ivoirienne. Son titre : " La vérité sur les événements qui ont déchiré la Côte d'Ivoire ".
" Cher(e) s compatriotes,
Nous sommes un collectif de cadres d'ethnie Yacouba qui avons décidé, au nom de la vérité et du patriotisme vrai, de faire les révélations suivantes. Nous précisons au départ que c'est une démarche tout à fait personnelle au collectif et non une initiative de notre frère, le Général Guéi.
Chers compatriotes, un débat houleux a eu lieu au sein de notre collectif afin de dire oui ou non la vérité aux Ivoiriens, et, finalement, une majorité s'est exprimée après un vote pour dire cette vérité et être libérés moralement. Que notre aîné, le Général Guéi nous pardonne le fait de n'avoir pas résisté à la tentation de dire la vérité, toute la vérité aux Ivoiriens. En effet, le Général Guéi a reçu, à sa demande, toutes les communautés Malinké de la région des 18 Montagnes et du Bafing pour leur dire ceci : " Je vous demande pardon, mes chers parents et alliés. Je reconnais que tout ce qui est arrivé est triste. J'assume ma part de responsabilité, mais je vous demande de pardonner les torts que vous avez subis ". Sur cette rencontre, des témoins existent à Man, à Biankouma comme à Touba. Quelques jours après cette rencontre, nous, les cadres Yacouba, avons été reçus par le Général Guéi, notre frère. Il nous a alors fait part de la haute trahison dont il a été victime par Gbagbo.
Arrêt des poursuites
En effet, il nous a confié qu'après un contrat signé entre les deux hommes, Gbagbo a juré sur tout ce qui lui est cher, et pire, la main sur la Bible (s'il vous plaît) de ne jamais le trahir. Que Gbagbo lui a proposé d'être son Premier ministre, et que même si aux présidentielles il l'emportait, il laisserait passer le Général Guéi. Donc, les choses étaient convenues ainsi. Le Général Guéi nous a ensuite révélé que Gbagbo a été l'un des principaux artisans de l'élimination de la candidature de M. Alassane Ouattara et de tous les candidats du PDCI. Le Général a rappelé que le jour où Gbagbo, Boga Doudou, Tia Koné et lui-même décidaient de rejeter la candidature de M. Alassane Ouattara, un certain M. Robert Bourgi, Conseiller de M. Chirac et membre important de la cellule africaine de l'Élysée était présent.
Comment en est-on arrivé aujourd'hui à une déchirure si profonde dans notre pays ? D'abord, le Général Guéi nous a dit qu'il ne voulait pas se présenter au départ, mais que Gbagbo, voyant qu'en cas de compétition face à M. Alassane Ouattara, Président du RDR, ou face à n'importe quel candidat du PDCI il se ferait étaler à plate couture, a commencé donc à lui faire la cour. Se rendant nuitamment chez lui de manière très fréquente, toujours en cherchant à le convaincre de se présenter aux présidentielles, mais surtout d'éliminer la candidature de M. Alassane Ouattara et tous les candidats PDCI pour être sûr degagner, lui étant déjà prêt à être son Premier ministre. D'un autre côté, le Général nous a révélé que la direction du PDCI, dans sa grande majorité, l'avait approché pour le convaincre de se présenter aux présidentielles sous la bannière de leur parti. En plus de ces responsables de la haute direction du PDCI, 75 autres cadres, anciens députés PDCI émargeaient à la présidence, et donc soutenaient la candidature du Général (nous rappelons pour mémoire que MM. Fologo, Akoto Yao, Balla Kéita et Lamine Fadika ont même effectué des voyages à l'étranger pour plaider la candidature du Général Guéi).
Concernant les trois autres Généraux du CNSP, le Général Guéi a eu l'honnêteté de reconnaître que les Généraux Palenfo et Coulibaly étaient opposés à sa candidature, alors que le Général Doué y était favorable, mais soutenait en réalité Gbagbo. Ce qui explique qu'à la dernière minute, le Général Doué (après avoir battu campagne pour Guéi) a retourné sa veste pour "abattre" ce dernier en prenant fait et cause pour Gbagbo, ce qui lui vaut actuellement d'être Chef d'État-major. Mettant ainsi en application le coup d'État militaro-civil qu'avaient préparés lui, Doué, l'ambassadeur de France Francis Lott, M. Guy Labertit (qui était même venu chez Gbagbo bien avant le début de la campagne présidentielle pour préparer le coup), Charles Josselin et le Commandant en second de la Gendarmerie d'alors, tout ceci avec la bénédiction bien sûr, de Monseigneur Agré. Acculé par la Direction du FPI de se présenter, le Général Guéi nous a dit qu'il a fini par céder. Ce qui explique l'arrêt des poursuites contre les barons du PDCI qui avaient détourné les deniers publics et commis de nombreuses malversations. D'autre part, la France, par son ambassadeur Francis Lott, de même que Monseigneur Agré, ont aussi une grande responsabilité dans cette déchirure profonde de notre pays. En effet, voilà ce que nous a révélé notre frère Guéi. Après la rencontre qu'il a eue avec les religieux pour décrisper la situation, rencontre au cours de laquelle l'imam Fofana l'a convaincu de la nécessité vitale pour notre pays que tous les candidats aillent aux élections présidentielles, et où lui-même a pris la parole et promis d’œuvrer désormais dans ce sens, il a révélé ce jour-là à tous les Ivoiriens que la division entre nous qui avait déjà pris forme était l'œuvre de "démons" tapis dans l'ombre. Le Général Guéi nous a révélé qu'après cette rencontre, les choses étaient désormais claires dans son esprit, et il a décidé de respecter son engagement pris au départ de balayer la maison Ivoire et de partir. Mais, poursuit-il, la même nuit, Gbagbo a rasé les murs pour aller le voir et le supplier (il insiste sur le mot) de ne pas écouter les religieux, de se présenter aux élections présidentielles et d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara. Il poursuit toujours en révélant qu'à sa grande surprise, Monseigneur Agré demande à le rencontrer le lendemain soir pour lui dire de ne pas céder et de se présenter aux présidentielles. Le surlendemain, c'est l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, M. Francis Lott, qui le rencontrait en privé, et également, à sa très grande surprise (il insiste particulièrement dessus), lui disait de ne pas céder.
Ensuite, avant la rencontre de Yamoussoukro avec les Présidents Eyadéma et Kérékou, les même trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) l'ont acculé et l'ont amené à faire acte de candidature la veille même de l'arrivée des Présidents Eyadéma et Kérékou, pour couper court à toute discussion. Le Président malien, M. Konaré, qui devait prendre part à la rencontre, a annulé son arrivée en dernière minute, considérant que c'était peine perdue d'aller discuter avec quelqu'un qui avait déjà annoncé la veille sa candidature. Après le départ des deux présidents venus lui prodiguer le conseil de se retirer de la course, notre frère nous a révélé que les même trois personnes son revenues à la charge, chacun pour lui dire de ne pas céder, naturellement avec l'objectif d'écarter M. Alassane Ouattara. Enfin, après le départ de la mission de l'OUA comprenant les Présidents de l'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, de l'Algérie, le Secrétaire général de l'OUA et même le représentant des Nations Unies, le Général Guéi nous a révélé que le même scénario s'est produit. Gbagbo est allé nuitamment lui dire de ne pas céder, Monseigneur Agré l’a harcélé dans le même sens, et l'ambassadeur de France
Francis Lott l'a encouragé à rester ferme au mépris total (selon les propres termes de Guéi, et il insiste là-dessus) de la paix sociale dans notre pays.
Par ailleurs, notre frère Guéi nous a révélé qu'à deux reprises, feu le Président Houphouët lui est apparu en rêve pour lui dire de céder pour l'amour de son pays, mais que les démons autour de lui l'ont enfoncé. Nous avons demandé à notre frère quelles étaient les motivations profondes de ces trois personnes qui l'ont ainsi harcelé.
Il nous a révélé ceci :
D'abord, Gbagbo Laurent : "Ce dernier m'a confessé qu'il avait une haine viscérale pour M. Alassane Ouattara ; que si ce dernier était candidat, il serait élu au premier tour, vu sa popularité ; qu'il a certaines choses à se reprocher qu'Alassane Ouattara mettra au grand jour s'il arrivait au pouvoir ; enfin, qu'au prochain congrès du FPI, il doit céder la présidence et qu'il lui faut un point de chute pour ne pas être à la touche d'où le poste de Premier ministre qu'il m'a demandé étant donné que jamais Alassane Ouattara ne l'aurait choisi comme Premier ministre, ni même comme président d'une institution".
Ensuite Monseigneur Agré : " Ce dernier m'a dit qu'il n'est pas sûr qu’Alassane Ouattara devenu Président de la République continuera d'accorder entièrement à l'Église catholique ivoirienne la ligne budgétaire qui lui a toujours été consentie chaque année et par conséquent, selon lui, il vaut mieux qu'un chrétien soit Président, mais surtout pas un musulman ". Le Général Guéi poursuit après un petit moment de silence en ajoutant avec insistance que Monseigneur Agré, au lieu de jouer son rôle d'homme de Dieu, d'homme de paix, de sagesse, a participé activement à créer la grave déchirure sociale actuelle que nous vivons. Il termine en disant : "Monseigneur Agré est soi-disant Monseigneur de jour, mais la nuit, il est tout le contraire d'un homme qui veut la paix pour ce pays".
Enfin, Guéi nous a révélé que l'ambassadeur Francis Lott lui a dit ceci : " Il est incontestable que M. Alassane Ouattara est majoritaire sur le terrain et qu'aucun candidat ne pourra lui résister au premier tour. Ce n'est pas non plus une question de nationalité, vous le savez autant que moi. La principale raison de mon opposition à la candidature de M. Ouattara tient au fait que sans lui faire un procès d'intention, je ne suis pas sûr qu'il protégera les intérêts français ici s'il arrivait au pouvoir".
Ce que nous, cadres Yacouba, constatons de façon évidente, c'est que ces trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) se sont copieusement servis de notre frère, le Général Guéi, puis, l'ont hautement trahi à la dernière minute. Francis Lott prenant fait et cause pour Gbagbo, le Général Mathias Doué qui se retourne contre lui pour lui planter un couteau dans le dos au profit de Gbagbo, et enfin, pour boucler la boucle, Monseigneur Agré qui connaît très bien les engagements que Gbagbo, en jurant, a pris envers le Général Guéi, et donc qui devait, pour un vrai homme de Dieu, les rappeler à Gbagbo, a, au contraire, demandé au Général Guéi, à la grande surprise de ce dernier, de céder le pouvoir à Gbagbo, en violant ainsi manifestement tous les accords.
Chers compatriotes, c'est le devoir de vérité et la soif d'avoir désormais la conscience tranquille, qui nous ont amenés à faire ces révélations inédites, voire troublantes. On sait désormais, chers compatriotes, ceux qui sont réellement à la base des drames qui ont endeuillé notre pays et du chaos économique et social que connaît actuellement notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d'Ivoire et qu'il en extirpe les démons.
Un collectif de cadres
patriotes Yacouba "
Election Présidentielle / Départ des pèlerins à la Mecque / Cheick Boikary Fofana à la CEI
“Personne ne doit être exclue”
La participation des pèlerins au Hadj 2010 à l’élection présidentielle du 31 Octobre n’est toujours pas certaine. Pour avoir l’esprit net sur cette question, le président di Conseil Supérieur des Imams (COSIM), le Cheick Boikary Fofana, à la tête d’une délégation composée de dix Imams, a eu hier, une séance de travail avec le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), M.Youssouf Bakayoko.Cette rencontre qui s’est tenue à l’abri des cameras et projecteurs, a duré moins d’une demi-heure. Le président du Cosim à l’issue des échanges, a indiqué qu’il s’agit de trouver une solution pour les 4000 pèlerins qui doivent quitter la Côte d’Ivoire pour la Terre Sainte avant l’élection présidentielle. « 4000 pèlerins, ce n’est pas beaucoup, mais c’est important. Nous avons dit au président de la CEI que ces pèlerins doivent s’acquitter de leur droit de citoyenneté. Promesse nous a été faite que la question sera étudiée et que les résultats nous seront donnés très prochainement » a expliqué le Cheick Boikary Fofana, avertissant que ‘’personne ne doit être exclu ’’.Pour le président du Cosim, cette question de la participation des pèlerins au scrutin présidentiel est une question de volonté politique. « Il y a eu le même cas au Ghana en 2008 et une solution a été trouvée. Au Ghana, l’Etat a autorisé les pèlerins à voter avant d’aller accomplir le cinquième pilier de l’islam » a relevé le Cheick des Imams. En tout cas, le président du Cosim a souligné qu’aucune exclusion ne sera acceptée. Faut-il le rappeler, le même débat a surgi en 2008 à la tenue de l’élection présidentielle le 29 novembre de la même année. Malheureusement, aucune solution n’avait été trouvée et le scrutin a été reporté. Il est bon de noter que le départ des pèlerins est fixé au 21 Octobre prochain.
Anzoumana Cissé
Youssouf Bakayoko à propos de l’élection présidentielle
“Il n’y aura pas de recul en la matière”
« L’élection est pour le 31 Octobre prochain, il n’ y aura pas de recul en la matière ».C’est en ces termes que le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), M Youssouf Bakayoko s’est adressé aux candidats et représentants des candidats à la prochaine élection présidentielle, rassurant ainsi tous les sceptiques. Il a indiqué qu’il se donnera les moyens pour une élection juste et transparente. En effet, le président Youssouf Bakayoko a échangé pendant plus de deux heures hier, au siège de son institution, avec les différents candidats en lice. Le soutien financier aux candidats indépendants, la sécurité des candidats, le recrutement des Agents des bureaux de vote et la distribution des cartes électeurs et Cartes nationales d’Identité (CNI) sont, entre autres, les sujets qui ont meublé cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos. M. Youssouf Bakayoko a annoncé à l’occasion, que la semaine prochaine, les cartes d électeur et les CNI seront distribuées de façon concomitante. Il a également annoncé la formation des agents de bureaux de vote. Lesquels seront répartis selon lui, dans les 20 073 bureaux dénombrés. « Des actions concertées avec la Sagem ont permis d’établir une cartographie électorale pour qu’il n’y ait aucun problème. Le président de la CEI a promis d’« appuyer » les candidats indépendants qui ont introduit une requête auprès du Premier ministre, Guillaume Soro, pour leur indemnisation pour la campagne qu’ils ont entamée en 2009. Aussi a-t-il invité les différents candidats au respect du code de bonne conduite.
AC
" Cher(e) s compatriotes,
Nous sommes un collectif de cadres d'ethnie Yacouba qui avons décidé, au nom de la vérité et du patriotisme vrai, de faire les révélations suivantes. Nous précisons au départ que c'est une démarche tout à fait personnelle au collectif et non une initiative de notre frère, le Général Guéi.
Chers compatriotes, un débat houleux a eu lieu au sein de notre collectif afin de dire oui ou non la vérité aux Ivoiriens, et, finalement, une majorité s'est exprimée après un vote pour dire cette vérité et être libérés moralement. Que notre aîné, le Général Guéi nous pardonne le fait de n'avoir pas résisté à la tentation de dire la vérité, toute la vérité aux Ivoiriens. En effet, le Général Guéi a reçu, à sa demande, toutes les communautés Malinké de la région des 18 Montagnes et du Bafing pour leur dire ceci : " Je vous demande pardon, mes chers parents et alliés. Je reconnais que tout ce qui est arrivé est triste. J'assume ma part de responsabilité, mais je vous demande de pardonner les torts que vous avez subis ". Sur cette rencontre, des témoins existent à Man, à Biankouma comme à Touba. Quelques jours après cette rencontre, nous, les cadres Yacouba, avons été reçus par le Général Guéi, notre frère. Il nous a alors fait part de la haute trahison dont il a été victime par Gbagbo.
Arrêt des poursuites
En effet, il nous a confié qu'après un contrat signé entre les deux hommes, Gbagbo a juré sur tout ce qui lui est cher, et pire, la main sur la Bible (s'il vous plaît) de ne jamais le trahir. Que Gbagbo lui a proposé d'être son Premier ministre, et que même si aux présidentielles il l'emportait, il laisserait passer le Général Guéi. Donc, les choses étaient convenues ainsi. Le Général Guéi nous a ensuite révélé que Gbagbo a été l'un des principaux artisans de l'élimination de la candidature de M. Alassane Ouattara et de tous les candidats du PDCI. Le Général a rappelé que le jour où Gbagbo, Boga Doudou, Tia Koné et lui-même décidaient de rejeter la candidature de M. Alassane Ouattara, un certain M. Robert Bourgi, Conseiller de M. Chirac et membre important de la cellule africaine de l'Élysée était présent.
Comment en est-on arrivé aujourd'hui à une déchirure si profonde dans notre pays ? D'abord, le Général Guéi nous a dit qu'il ne voulait pas se présenter au départ, mais que Gbagbo, voyant qu'en cas de compétition face à M. Alassane Ouattara, Président du RDR, ou face à n'importe quel candidat du PDCI il se ferait étaler à plate couture, a commencé donc à lui faire la cour. Se rendant nuitamment chez lui de manière très fréquente, toujours en cherchant à le convaincre de se présenter aux présidentielles, mais surtout d'éliminer la candidature de M. Alassane Ouattara et tous les candidats PDCI pour être sûr degagner, lui étant déjà prêt à être son Premier ministre. D'un autre côté, le Général nous a révélé que la direction du PDCI, dans sa grande majorité, l'avait approché pour le convaincre de se présenter aux présidentielles sous la bannière de leur parti. En plus de ces responsables de la haute direction du PDCI, 75 autres cadres, anciens députés PDCI émargeaient à la présidence, et donc soutenaient la candidature du Général (nous rappelons pour mémoire que MM. Fologo, Akoto Yao, Balla Kéita et Lamine Fadika ont même effectué des voyages à l'étranger pour plaider la candidature du Général Guéi).
Concernant les trois autres Généraux du CNSP, le Général Guéi a eu l'honnêteté de reconnaître que les Généraux Palenfo et Coulibaly étaient opposés à sa candidature, alors que le Général Doué y était favorable, mais soutenait en réalité Gbagbo. Ce qui explique qu'à la dernière minute, le Général Doué (après avoir battu campagne pour Guéi) a retourné sa veste pour "abattre" ce dernier en prenant fait et cause pour Gbagbo, ce qui lui vaut actuellement d'être Chef d'État-major. Mettant ainsi en application le coup d'État militaro-civil qu'avaient préparés lui, Doué, l'ambassadeur de France Francis Lott, M. Guy Labertit (qui était même venu chez Gbagbo bien avant le début de la campagne présidentielle pour préparer le coup), Charles Josselin et le Commandant en second de la Gendarmerie d'alors, tout ceci avec la bénédiction bien sûr, de Monseigneur Agré. Acculé par la Direction du FPI de se présenter, le Général Guéi nous a dit qu'il a fini par céder. Ce qui explique l'arrêt des poursuites contre les barons du PDCI qui avaient détourné les deniers publics et commis de nombreuses malversations. D'autre part, la France, par son ambassadeur Francis Lott, de même que Monseigneur Agré, ont aussi une grande responsabilité dans cette déchirure profonde de notre pays. En effet, voilà ce que nous a révélé notre frère Guéi. Après la rencontre qu'il a eue avec les religieux pour décrisper la situation, rencontre au cours de laquelle l'imam Fofana l'a convaincu de la nécessité vitale pour notre pays que tous les candidats aillent aux élections présidentielles, et où lui-même a pris la parole et promis d’œuvrer désormais dans ce sens, il a révélé ce jour-là à tous les Ivoiriens que la division entre nous qui avait déjà pris forme était l'œuvre de "démons" tapis dans l'ombre. Le Général Guéi nous a révélé qu'après cette rencontre, les choses étaient désormais claires dans son esprit, et il a décidé de respecter son engagement pris au départ de balayer la maison Ivoire et de partir. Mais, poursuit-il, la même nuit, Gbagbo a rasé les murs pour aller le voir et le supplier (il insiste sur le mot) de ne pas écouter les religieux, de se présenter aux élections présidentielles et d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara. Il poursuit toujours en révélant qu'à sa grande surprise, Monseigneur Agré demande à le rencontrer le lendemain soir pour lui dire de ne pas céder et de se présenter aux présidentielles. Le surlendemain, c'est l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, M. Francis Lott, qui le rencontrait en privé, et également, à sa très grande surprise (il insiste particulièrement dessus), lui disait de ne pas céder.
Ensuite, avant la rencontre de Yamoussoukro avec les Présidents Eyadéma et Kérékou, les même trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) l'ont acculé et l'ont amené à faire acte de candidature la veille même de l'arrivée des Présidents Eyadéma et Kérékou, pour couper court à toute discussion. Le Président malien, M. Konaré, qui devait prendre part à la rencontre, a annulé son arrivée en dernière minute, considérant que c'était peine perdue d'aller discuter avec quelqu'un qui avait déjà annoncé la veille sa candidature. Après le départ des deux présidents venus lui prodiguer le conseil de se retirer de la course, notre frère nous a révélé que les même trois personnes son revenues à la charge, chacun pour lui dire de ne pas céder, naturellement avec l'objectif d'écarter M. Alassane Ouattara. Enfin, après le départ de la mission de l'OUA comprenant les Présidents de l'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, de l'Algérie, le Secrétaire général de l'OUA et même le représentant des Nations Unies, le Général Guéi nous a révélé que le même scénario s'est produit. Gbagbo est allé nuitamment lui dire de ne pas céder, Monseigneur Agré l’a harcélé dans le même sens, et l'ambassadeur de France
Francis Lott l'a encouragé à rester ferme au mépris total (selon les propres termes de Guéi, et il insiste là-dessus) de la paix sociale dans notre pays.
Par ailleurs, notre frère Guéi nous a révélé qu'à deux reprises, feu le Président Houphouët lui est apparu en rêve pour lui dire de céder pour l'amour de son pays, mais que les démons autour de lui l'ont enfoncé. Nous avons demandé à notre frère quelles étaient les motivations profondes de ces trois personnes qui l'ont ainsi harcelé.
Il nous a révélé ceci :
D'abord, Gbagbo Laurent : "Ce dernier m'a confessé qu'il avait une haine viscérale pour M. Alassane Ouattara ; que si ce dernier était candidat, il serait élu au premier tour, vu sa popularité ; qu'il a certaines choses à se reprocher qu'Alassane Ouattara mettra au grand jour s'il arrivait au pouvoir ; enfin, qu'au prochain congrès du FPI, il doit céder la présidence et qu'il lui faut un point de chute pour ne pas être à la touche d'où le poste de Premier ministre qu'il m'a demandé étant donné que jamais Alassane Ouattara ne l'aurait choisi comme Premier ministre, ni même comme président d'une institution".
Ensuite Monseigneur Agré : " Ce dernier m'a dit qu'il n'est pas sûr qu’Alassane Ouattara devenu Président de la République continuera d'accorder entièrement à l'Église catholique ivoirienne la ligne budgétaire qui lui a toujours été consentie chaque année et par conséquent, selon lui, il vaut mieux qu'un chrétien soit Président, mais surtout pas un musulman ". Le Général Guéi poursuit après un petit moment de silence en ajoutant avec insistance que Monseigneur Agré, au lieu de jouer son rôle d'homme de Dieu, d'homme de paix, de sagesse, a participé activement à créer la grave déchirure sociale actuelle que nous vivons. Il termine en disant : "Monseigneur Agré est soi-disant Monseigneur de jour, mais la nuit, il est tout le contraire d'un homme qui veut la paix pour ce pays".
Enfin, Guéi nous a révélé que l'ambassadeur Francis Lott lui a dit ceci : " Il est incontestable que M. Alassane Ouattara est majoritaire sur le terrain et qu'aucun candidat ne pourra lui résister au premier tour. Ce n'est pas non plus une question de nationalité, vous le savez autant que moi. La principale raison de mon opposition à la candidature de M. Ouattara tient au fait que sans lui faire un procès d'intention, je ne suis pas sûr qu'il protégera les intérêts français ici s'il arrivait au pouvoir".
Ce que nous, cadres Yacouba, constatons de façon évidente, c'est que ces trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) se sont copieusement servis de notre frère, le Général Guéi, puis, l'ont hautement trahi à la dernière minute. Francis Lott prenant fait et cause pour Gbagbo, le Général Mathias Doué qui se retourne contre lui pour lui planter un couteau dans le dos au profit de Gbagbo, et enfin, pour boucler la boucle, Monseigneur Agré qui connaît très bien les engagements que Gbagbo, en jurant, a pris envers le Général Guéi, et donc qui devait, pour un vrai homme de Dieu, les rappeler à Gbagbo, a, au contraire, demandé au Général Guéi, à la grande surprise de ce dernier, de céder le pouvoir à Gbagbo, en violant ainsi manifestement tous les accords.
Chers compatriotes, c'est le devoir de vérité et la soif d'avoir désormais la conscience tranquille, qui nous ont amenés à faire ces révélations inédites, voire troublantes. On sait désormais, chers compatriotes, ceux qui sont réellement à la base des drames qui ont endeuillé notre pays et du chaos économique et social que connaît actuellement notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d'Ivoire et qu'il en extirpe les démons.
Un collectif de cadres
patriotes Yacouba "
Election Présidentielle / Départ des pèlerins à la Mecque / Cheick Boikary Fofana à la CEI
“Personne ne doit être exclue”
La participation des pèlerins au Hadj 2010 à l’élection présidentielle du 31 Octobre n’est toujours pas certaine. Pour avoir l’esprit net sur cette question, le président di Conseil Supérieur des Imams (COSIM), le Cheick Boikary Fofana, à la tête d’une délégation composée de dix Imams, a eu hier, une séance de travail avec le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), M.Youssouf Bakayoko.Cette rencontre qui s’est tenue à l’abri des cameras et projecteurs, a duré moins d’une demi-heure. Le président du Cosim à l’issue des échanges, a indiqué qu’il s’agit de trouver une solution pour les 4000 pèlerins qui doivent quitter la Côte d’Ivoire pour la Terre Sainte avant l’élection présidentielle. « 4000 pèlerins, ce n’est pas beaucoup, mais c’est important. Nous avons dit au président de la CEI que ces pèlerins doivent s’acquitter de leur droit de citoyenneté. Promesse nous a été faite que la question sera étudiée et que les résultats nous seront donnés très prochainement » a expliqué le Cheick Boikary Fofana, avertissant que ‘’personne ne doit être exclu ’’.Pour le président du Cosim, cette question de la participation des pèlerins au scrutin présidentiel est une question de volonté politique. « Il y a eu le même cas au Ghana en 2008 et une solution a été trouvée. Au Ghana, l’Etat a autorisé les pèlerins à voter avant d’aller accomplir le cinquième pilier de l’islam » a relevé le Cheick des Imams. En tout cas, le président du Cosim a souligné qu’aucune exclusion ne sera acceptée. Faut-il le rappeler, le même débat a surgi en 2008 à la tenue de l’élection présidentielle le 29 novembre de la même année. Malheureusement, aucune solution n’avait été trouvée et le scrutin a été reporté. Il est bon de noter que le départ des pèlerins est fixé au 21 Octobre prochain.
Anzoumana Cissé
Youssouf Bakayoko à propos de l’élection présidentielle
“Il n’y aura pas de recul en la matière”
« L’élection est pour le 31 Octobre prochain, il n’ y aura pas de recul en la matière ».C’est en ces termes que le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), M Youssouf Bakayoko s’est adressé aux candidats et représentants des candidats à la prochaine élection présidentielle, rassurant ainsi tous les sceptiques. Il a indiqué qu’il se donnera les moyens pour une élection juste et transparente. En effet, le président Youssouf Bakayoko a échangé pendant plus de deux heures hier, au siège de son institution, avec les différents candidats en lice. Le soutien financier aux candidats indépendants, la sécurité des candidats, le recrutement des Agents des bureaux de vote et la distribution des cartes électeurs et Cartes nationales d’Identité (CNI) sont, entre autres, les sujets qui ont meublé cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos. M. Youssouf Bakayoko a annoncé à l’occasion, que la semaine prochaine, les cartes d électeur et les CNI seront distribuées de façon concomitante. Il a également annoncé la formation des agents de bureaux de vote. Lesquels seront répartis selon lui, dans les 20 073 bureaux dénombrés. « Des actions concertées avec la Sagem ont permis d’établir une cartographie électorale pour qu’il n’y ait aucun problème. Le président de la CEI a promis d’« appuyer » les candidats indépendants qui ont introduit une requête auprès du Premier ministre, Guillaume Soro, pour leur indemnisation pour la campagne qu’ils ont entamée en 2009. Aussi a-t-il invité les différents candidats au respect du code de bonne conduite.
AC