x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 24 septembre 2010 | Nord-Sud

Moyens de paiement : La Bceao va tout changer !

© Nord-Sud Par DR
Canada - M. Philippe-Henry Dacoury-Tabley, Gouverneur de la BCEAO plaide pour l`assistance du Canada au développement des pays Africains
Philippe-Henri Dacoury-Tabley
Le nouveau visage du paysage financier et bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine se dessine. La Banque centrale a procédé, hier, au lancement d’une campagne visant la promotion de la bancarisation dans l’union.

L’environnement financier et bancaire dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est à la traîne. Il reste caractérisé par un faible taux de bancarisation et une sous- utilisation des instruments de paiement scripturaux. En effet, dans l’union, les titulaires de comptes bancaires représentent moins de 10% de la population contre un taux avoisinant 40% et 60% dans certains pays africains tels que le Maroc et l’Afrique du Sud. Cette situation qui a pour corollaire une forte propension à utiliser des monnaies et des billets de banque, s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit, entre autres, de la méfiance de la population vis-à-vis des instruments de paiement scripturaux, du faible niveau de revenu des populations, des difficultés d’accès aux services bancaires, du coût élevé des transactions. La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bcao) veut inverser cette tendance. Elle a procédé, jeudi, au lancement de la campagne de communication sur la promotion de la bancarisation et de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux dans l’Uemoa. Elle durera six mois et prendra fin en mars 2011. «La modernisation des moyens et systèmes de paiement vise principalement l’amélioration de la qualité des infrastructures de paiement, la consolidation de l’efficacité des instruments de contrôle et de mise en œuvre de la politique monétaire en vue d’un développement plus harmonieux et efficient du marché financier régional», a indiqué Philippe-Henri Dacoury-Tabley, gouverneur de la banque centrale au cours d’une visio-conférence animée depuis Dakar, au Sénégal. Selon lui, cette nouvelle campagne permettra de sensibiliser sur les avantages liés à la possession d’un compte bancaire, le droit au compte, le renforcement de la sécurité du chèque dans les transactions courantes, etc. Le fonctionnement de ces nouveaux systèmes est adossé à un cadre juridique rénové et à la mise en production d’une nouvelle centrale des incidents de paiement plus performante, dont le lancement officiel a eu lieu à Lomé (Togo) le 8 juillet 2010. Il faut noter que la nouvelle stratégie mise en œuvre a permis de classer les cibles visées en quatre catégories. Ce sont : la cible primaire non-informée, vivant en dehors de la bancarisation (les commerçants des localités secondaires, des acteurs du monde rural, des artisans) ; la cible primaire informée mais aux usages encore limités (les entreprises, les administrations financières des Etats, les associations syndicales,…) ; la cible secondaire (les banques, les établissements financiers décentralisés, la presse,…) et la cible tertiaire (les gouvernants, les pouvoirs publics, les autorités religieuses et coutumières). Le patron de la Bceao a souhaité pour l’union, que cette campagne aboutisse à une véritable démocratisation de l’accès aux services bancaires. De sorte que la culture bancaire ne soit plus l’apanage de quelques initiés mais, le fait du commun des citoyens de l’Uemoa. La banque, faut-il le souligner, a entrepris au cours de la dernière décennie, un vaste chantier de modernisation des systèmes de paiement dans la zone. Dans sa réalisation, le projet a permis de mettre en place trois systèmes : le Système de transfert automatisé et de règlement dans l’Uemoa (Star-Uemoa) pour les paiements d’importance systémique, le Système interbancaire de compensation automatisé dans l’Uemoa (Sica-Uemoa) pour les paiements de masse et le Système régional de paiement par carte interbancaire.

Cissé Cheick Ely

Dédouanement des merchandises
Les agents vérificateurs intègrent le système en ligne

Certes, la formation des services douaniers, précisément les agents vérificateurs, à l’usage efficient de la procédure de Bordereau de suivi de cargaison (Bsc) en ligne a déjà eu lieu mais la mobilité des agents ainsi que les améliorations apportées à son application commandaient qu’il soit revisité. C’est le sens de la formation initiée par l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) à leur intention. Les résultats des travaux sur le thème ‘Bsc, outil d’anticipation de la procédure de dédouanement et d’amélioration des performances de la douane’ ont été rendus public, jeudi à Abidjan. «Je veux relever les assurances et l’ambition concernant le partenariat avec la douane pour faire face aux défis à relever dans le rétablissement des leviers de notre développement économique et social», a déclaré, à l’occasion, le directeur général de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic). Cet objectif, a expliqué Abdoul Dramane Bakayoko, ne peut être atteint sans des services de transport efficaces, soutenus par la célérité des procédures administratives et douanières. La compétitivité de nos échanges extérieurs sur les marchés internationaux et la bonne maîtrise des coûts de transport des produits importés sont à ce prix», a-t-il ajouté. «Une première mais surtout une excellente initiative de nous imprégner davantage de ces techniques», a souligné le porte-parole des auditeurs, le commandant Emmanuel Lida. En effet, le B.S.C en ligne s’offre comme une procédure de simplification, de sécurisation et d’authentification des documents commerciaux nécessaires à l’accomplissement par anticipation des formalités de dédouanement et d’enlèvement des marchandises. En somme, un support de traçabilité des opérations et de lutte contre la fraude. Autant dire qu’en quelque lieu où l’on se trouve à travers le monde, il est possible d’accéder et de fournir tous les documents et informations requis par la procédure pour l’acheminement de sa marchandise en Côte d’Ivoire. Ainsi, les procédures accomplies préalablement, à l’arrivée de la marchandise au port permettent à la douane d’accomplir, en toute sérénité, une fois le Bsc validé par les services techniques de l’office, toutes les formalités d’usage de vérification et de contrôle. Elle est aidée en cela par la disponibilité par voie électronique des informations et documents pertinents, y compris d’un logiciel de gestion des risques pour toutes les transactions sur lesquelles sont suspectés des problèmes d’authenticité des documents. Selon les statistiques, le temps moyen de traitement des dossiers en cours de validation est de 1,19 jour. 80 % des Bsc sont établis à l’extérieur, respectant ainsi les principes de base de l’application, les 20% restants bénéficiant encore de la dérogation de création de leur Bsc localement. «Nous œuvrons à relever le taux de 40 % des importateurs qui sont, aujourd’hui, à même d’enlever les marchandises dès l’arrivée du navire au port pour avoir la validation de leur Bsc avant l’entrée du navire au port et avoir accompli toutes les formalités douanières », a fait observer M. Bakayoko. Sur la valeur, un module est en cours de développement et devrait être d’une aide précieuse à la douane dans son appréciation. Le directeur général des douanes, Alphonse Mangly, s’est félicité de l’initiative.

Lanciné Bakayoko
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ