Pour tester la capacité du Qatar à organiser la Coupe du monde 2022, la FIFA y a dépêché son équipe d’inspection. Conduite par le président de la Fédération chilienne de football, Harold Mayne-Nicholls, elle a, du 14 au 16 septembre 2010, examiné dans les moindres détails la candidature du Qatar. Les technologies de refroidissement, les stades, le Qatari Diar, le nouvel aéroport de Doha, la nouvelle ligne de métro, Qatar Railways et le dispositif sécuritaire, des échanges avec Son Altesse Cheikha Mozah bint Nasser Al-Missned, Présidente du Conseil de la Fondation du Qatar pour l'Education, la Science et le Développement communautaire, les ministres des Finances, de l’Intérieur, de la Municipalité et de la Planification urbaine, le Musée d'art islamique, le Qatar s’est dévoilé dans les moindres détails. Toute une panoplie d’atouts sur lesquels le pays entend se baser pour convaincre les membres du Comité Exécutif de la FIFA lors de la prise de décision, le jeudi 2 décembre prochain à Zurich (Suisse).
Le président du Comité Qatar 2022 a été très clair. «La technologie sans carbone que nous avons dévoilée montre notre détermination à développer le football», a fait savoir SEM Cheikh Mohammed bin Hamad bin Khalifa al Thani. Il a même invité tous les pays aux climats chauds à venir expérimenter cette technologie dont la première génération est actuellement utilisée au stade d’Al Sadd. Passer de plus de 30° à l’extérieur à moins de 20° à l’intérieur du stade, il faut le faire. Et cela ne saurait être un problème pour le Qatar. La première préservation de l’environnement était la plus grande préoccupation. «Nous n'avons aucun problème de refroidissement des stades et des espaces extérieurs. Ce que nous voulons faire maintenant, c’est d’être écologiquement correct», a expliqué le directeur de la communication, Nasser al Khater. Une inquiétude résorbée par Arup Associates, laboratoire qui a développé la technologie.
Pour alimenter le système de refroidissement, une ferme adjacente solaire capte les rayons du soleil et réchauffe l'eau qui est ensuite convertie en glace à l'aide des techniques standard de la réfrigération industrielle. Le processus complet prend 48 heures, mais la glace qu'il crée, constitue la base pour le système de conditionnement d'air les jours de match.
Au total, cette technologie aura pour mérite de procurer un confort lors du Mondial 2022 au cas où la FIFA accordait l’organisation au Qatar. « Première mondiale dans le monde du football, cette technologie de refroidissement propulsera le développement du football à travers le monde », a reconnu le président de Qatar 2022.
Pour l’organisation de la Coupe du monde, la FIFA exige au moins 12 stades avec des places assises comprises entre 40 et 80mille. Pour respecter cette norme, le comité de candidature a présenté, aux inspecteurs de la FIFA, les plans des différents stades. Avec en priorité le plan du nouveau stade de Lusail. Ville située en bordure de mer avec 28 km de plage, Lusail, située à 7 km du centre-ville de Doha, devrait voir sortir de terre une bâtisse de 86mille places. Avec ces 19 communes, Lusail verra sa population atteindre les 200mille habitants au moment du tournoi. La nouvelle ligne de métro, la ligne ferroviaire Qatar-Bahreïn et l’artère principale, copie conforme de celle des Champs Elysée à Paris devraient résoudre les éventuels soucis d’engorgements et de déplacements. Les inspecteurs ont eu droit à une présentation des projets de tous les stades.
Neuf nouveaux stades sortiront de terre quand trois autres, déjà existants, subiront des rénovations pour un coût total de 4 milliards de dollars.
C’est le cas du stade Sports City et ses 47560 places avec son design inspiré d’une tente arabe, à multi-usage qui pourra servir à d’autres manifestations extra-sportives. Il y a aussi le stade d’Umm Slal au nord de Doha. D’une capacité de 45120 places dont 20000 modulables. Omnisports après le tournoi, le stade de l’Université du Qatar aura également 20000 places modulables sur ses 43520. Situé au sud-est de Rayyan, le stade de la Cité de l’Education pourra accueillir 45350 places. Le plus spectaculaire reste le stade du Port de Doha qui sera érigé sur une péninsule artificielle. Ses 44950 places entièrement modulables font partie des 190000 sièges que le Qatar offrira aux pays en voie de développement après la Coupe du monde 2022. Des constructions modulaires Les 12 stades proposés par le Qatar ont, en commun, les composants modulaires.
Ainsi, la capacité de chaque stade peut être réduite de façon significative pour les besoins locaux au terme de Qatar 2022. Les nouveaux stades qataris inspirés de l’architecture du pays offrent également des dispositions sécuritaires extrêmement élevées. Avec le système modulaire, le Qatar respectera les normes imposables de la FIFA au niveau des capacités des stades. Mieux, le pays envisage de céder les composants modulaires à d’autres nations après la coupe. Conscient de la tâche et de l’importance de la Coupe du Monde, le Qatar s’engage à livrer tous les stades proposés au plutard en 2014. Soit huit ans avant le début du tournoi. Une capacité hôtelière satisfaisante Des 50000 chambres imposées par la FIFA, le Qatar est largement au dessus. Le Comité Qatar 2022 entend mettre à la disposition de la FIFA 80000 chambres. Une capacité disponible actuellement. Le pays compte plus de 50 hôtels aux normes de la FIFA dont Four Seasons Hotel, W Hotel, Sharq Village & Spa, Moevenpick Hotel, Somerset West Bay, Intercontinental Doha, Moevenpick Towers, Grand Hyatt.
Au terme de son séjour, le groupe d’inspection est parti rassuré du Qatar. Si l’on en croit les propos du président de la commission d’inspection, Harold Mayne-Nicholls. Pour lui, le Qatar a fait de nombreux progrès ces quinze dernières années. «Le Qatar est un pays en pleine expansion démographique et économique. Le football tient un rôle important dans le plan de développement.
Le Qatar répond à beaucoup d’exigences pour accueillir la Coupe du monde 2022. Nous repartons vraiment rassurés», a-t-il dit. Toutefois, il a émis des doutes au niveau logistique par rapport à l’aspect compact du Qatar. «La première Coupe du monde compacte que nous avons eu à organiser était en 1930 avec dix équipes jouant sur deux stades dans la même ville. Cela respecte la vision de la FIFa qui veut limiter au maximum les déplacements des équipes. La Coupe du monde au Qatar serait un avantage pour les déplacements. Les distances sont courtes avec une heure maximum pour aller d’un lieu à un autre. Aujourd'hui, ce sont 32 équipes en compétition. Pour la dernière édition en Afrique du Sud, nous avons eu plus de 80000 personnes accréditées dont 15000 représentants des médias. A cela, il faut ajouter plus de 100000 fans.
Cela peut poser un problème de logistiques», a-t-il dénoncé. Une annonce vite contredite par le président du comité Qatar 2022. SEM Cheikh Mohammed bin Hamad bin Khalifa al Thani a fait savoir que son pays est conscient des défis à relever pour organiser cette compétition. «La Coupe du monde compacte est avantageuse pour les équipes et les fans. Nous comprenons qu'il s'agit d'un concept nouveau», a-t-il justifié. Convaincu que la taille du pays ne saurait constituer un handicap, le directeur général de Qatar 2022, Hassan al Thawadi a réaffirmé la volonté de son pays : «Nous avons les solutions pour faire face à ce défi. J'ai pleinement confiance en nos capacités », a-t-il rassuré. Une trompette embouchée par Zinedine Zidane, nouvel ambassadeur de Qatar 2022. «Je soutiens la candidature du Qatar parce que le football appartient à tous. Nous avons eu la Coupe du monde en Afrique et il est maintenant temps pour le Moyen-Orient de l’avoir et donner la chance à de milliers de jeunes de réaliser leur rêve», a dit le champion du monde 98.
La Coupe pour une paix durable au Moyen-Orient La candidature du Qatar est loin d’être une affaire du seul royaume. Cela a été démontré par les médias du monde arabe lors d’un séminaire organisé au siège du Comité olympique du Qatar. Sur invitation du président de la presse sportive du Qatar et membre du Comité exécutif de l’AIPS, Mohamed Abdullah al Malki, des journalistes venus des nations arabes et les membres de la commission football de l’AIPS ont passé au microscope la candidature du Qatar. «Cette coupe doit établir la paix entre les nations et montrer que le Moyen-Orient n’est pas une région de guerres et de conflits», a dit Mohamed Abdullah al Malki. Une déclaration qui a réjouit les participants qui, unanimement, ont soutenu le projet du Qatar. Région redoutée pour ses multiples tensions, les participants ont reconnu que la Coupe du monde peut être une force de paix.
OUATTARA Gaoussou (Envoyé spécial à Doha)
Le président du Comité Qatar 2022 a été très clair. «La technologie sans carbone que nous avons dévoilée montre notre détermination à développer le football», a fait savoir SEM Cheikh Mohammed bin Hamad bin Khalifa al Thani. Il a même invité tous les pays aux climats chauds à venir expérimenter cette technologie dont la première génération est actuellement utilisée au stade d’Al Sadd. Passer de plus de 30° à l’extérieur à moins de 20° à l’intérieur du stade, il faut le faire. Et cela ne saurait être un problème pour le Qatar. La première préservation de l’environnement était la plus grande préoccupation. «Nous n'avons aucun problème de refroidissement des stades et des espaces extérieurs. Ce que nous voulons faire maintenant, c’est d’être écologiquement correct», a expliqué le directeur de la communication, Nasser al Khater. Une inquiétude résorbée par Arup Associates, laboratoire qui a développé la technologie.
Pour alimenter le système de refroidissement, une ferme adjacente solaire capte les rayons du soleil et réchauffe l'eau qui est ensuite convertie en glace à l'aide des techniques standard de la réfrigération industrielle. Le processus complet prend 48 heures, mais la glace qu'il crée, constitue la base pour le système de conditionnement d'air les jours de match.
Au total, cette technologie aura pour mérite de procurer un confort lors du Mondial 2022 au cas où la FIFA accordait l’organisation au Qatar. « Première mondiale dans le monde du football, cette technologie de refroidissement propulsera le développement du football à travers le monde », a reconnu le président de Qatar 2022.
Pour l’organisation de la Coupe du monde, la FIFA exige au moins 12 stades avec des places assises comprises entre 40 et 80mille. Pour respecter cette norme, le comité de candidature a présenté, aux inspecteurs de la FIFA, les plans des différents stades. Avec en priorité le plan du nouveau stade de Lusail. Ville située en bordure de mer avec 28 km de plage, Lusail, située à 7 km du centre-ville de Doha, devrait voir sortir de terre une bâtisse de 86mille places. Avec ces 19 communes, Lusail verra sa population atteindre les 200mille habitants au moment du tournoi. La nouvelle ligne de métro, la ligne ferroviaire Qatar-Bahreïn et l’artère principale, copie conforme de celle des Champs Elysée à Paris devraient résoudre les éventuels soucis d’engorgements et de déplacements. Les inspecteurs ont eu droit à une présentation des projets de tous les stades.
Neuf nouveaux stades sortiront de terre quand trois autres, déjà existants, subiront des rénovations pour un coût total de 4 milliards de dollars.
C’est le cas du stade Sports City et ses 47560 places avec son design inspiré d’une tente arabe, à multi-usage qui pourra servir à d’autres manifestations extra-sportives. Il y a aussi le stade d’Umm Slal au nord de Doha. D’une capacité de 45120 places dont 20000 modulables. Omnisports après le tournoi, le stade de l’Université du Qatar aura également 20000 places modulables sur ses 43520. Situé au sud-est de Rayyan, le stade de la Cité de l’Education pourra accueillir 45350 places. Le plus spectaculaire reste le stade du Port de Doha qui sera érigé sur une péninsule artificielle. Ses 44950 places entièrement modulables font partie des 190000 sièges que le Qatar offrira aux pays en voie de développement après la Coupe du monde 2022. Des constructions modulaires Les 12 stades proposés par le Qatar ont, en commun, les composants modulaires.
Ainsi, la capacité de chaque stade peut être réduite de façon significative pour les besoins locaux au terme de Qatar 2022. Les nouveaux stades qataris inspirés de l’architecture du pays offrent également des dispositions sécuritaires extrêmement élevées. Avec le système modulaire, le Qatar respectera les normes imposables de la FIFA au niveau des capacités des stades. Mieux, le pays envisage de céder les composants modulaires à d’autres nations après la coupe. Conscient de la tâche et de l’importance de la Coupe du Monde, le Qatar s’engage à livrer tous les stades proposés au plutard en 2014. Soit huit ans avant le début du tournoi. Une capacité hôtelière satisfaisante Des 50000 chambres imposées par la FIFA, le Qatar est largement au dessus. Le Comité Qatar 2022 entend mettre à la disposition de la FIFA 80000 chambres. Une capacité disponible actuellement. Le pays compte plus de 50 hôtels aux normes de la FIFA dont Four Seasons Hotel, W Hotel, Sharq Village & Spa, Moevenpick Hotel, Somerset West Bay, Intercontinental Doha, Moevenpick Towers, Grand Hyatt.
Au terme de son séjour, le groupe d’inspection est parti rassuré du Qatar. Si l’on en croit les propos du président de la commission d’inspection, Harold Mayne-Nicholls. Pour lui, le Qatar a fait de nombreux progrès ces quinze dernières années. «Le Qatar est un pays en pleine expansion démographique et économique. Le football tient un rôle important dans le plan de développement.
Le Qatar répond à beaucoup d’exigences pour accueillir la Coupe du monde 2022. Nous repartons vraiment rassurés», a-t-il dit. Toutefois, il a émis des doutes au niveau logistique par rapport à l’aspect compact du Qatar. «La première Coupe du monde compacte que nous avons eu à organiser était en 1930 avec dix équipes jouant sur deux stades dans la même ville. Cela respecte la vision de la FIFa qui veut limiter au maximum les déplacements des équipes. La Coupe du monde au Qatar serait un avantage pour les déplacements. Les distances sont courtes avec une heure maximum pour aller d’un lieu à un autre. Aujourd'hui, ce sont 32 équipes en compétition. Pour la dernière édition en Afrique du Sud, nous avons eu plus de 80000 personnes accréditées dont 15000 représentants des médias. A cela, il faut ajouter plus de 100000 fans.
Cela peut poser un problème de logistiques», a-t-il dénoncé. Une annonce vite contredite par le président du comité Qatar 2022. SEM Cheikh Mohammed bin Hamad bin Khalifa al Thani a fait savoir que son pays est conscient des défis à relever pour organiser cette compétition. «La Coupe du monde compacte est avantageuse pour les équipes et les fans. Nous comprenons qu'il s'agit d'un concept nouveau», a-t-il justifié. Convaincu que la taille du pays ne saurait constituer un handicap, le directeur général de Qatar 2022, Hassan al Thawadi a réaffirmé la volonté de son pays : «Nous avons les solutions pour faire face à ce défi. J'ai pleinement confiance en nos capacités », a-t-il rassuré. Une trompette embouchée par Zinedine Zidane, nouvel ambassadeur de Qatar 2022. «Je soutiens la candidature du Qatar parce que le football appartient à tous. Nous avons eu la Coupe du monde en Afrique et il est maintenant temps pour le Moyen-Orient de l’avoir et donner la chance à de milliers de jeunes de réaliser leur rêve», a dit le champion du monde 98.
La Coupe pour une paix durable au Moyen-Orient La candidature du Qatar est loin d’être une affaire du seul royaume. Cela a été démontré par les médias du monde arabe lors d’un séminaire organisé au siège du Comité olympique du Qatar. Sur invitation du président de la presse sportive du Qatar et membre du Comité exécutif de l’AIPS, Mohamed Abdullah al Malki, des journalistes venus des nations arabes et les membres de la commission football de l’AIPS ont passé au microscope la candidature du Qatar. «Cette coupe doit établir la paix entre les nations et montrer que le Moyen-Orient n’est pas une région de guerres et de conflits», a dit Mohamed Abdullah al Malki. Une déclaration qui a réjouit les participants qui, unanimement, ont soutenu le projet du Qatar. Région redoutée pour ses multiples tensions, les participants ont reconnu que la Coupe du monde peut être une force de paix.
OUATTARA Gaoussou (Envoyé spécial à Doha)