L'arrivée du Président de la République hier, au stade Baba Ali Timité a créé une effervescence indescriptible. Des populations ne pouvaient retenir leurs larmes. C'était extraordinaire…
La journée du mardi 28 septembre sera gravée dans la mémoire des populations de Bondoukou. Tôt le matin, les populations de la ville aux mille mosquées se sont amassées tout au long des voies. Les populations sont sorties nombreuses. La ville grouille de monde. Personne ne veut rater l'événement. Vieux, jeunes et femmes se sont parés de leurs plus beaux habits. Chants et danses rivalisent. Tous les magasins sont fermés. Ainsi que le grand marché et les écoles. C'est une ambiance de fête. Toutes les différentes artères de la capitale du Zanzan sont bouclées par les éléments des Forces de Défense et de Sécurité. Les soldats sont positionnés devant les grands édifices. C'est dans ce décor que le cortège du Président Laurent Gbagbo emprunte la voie menant au stade Baba Ali Timité. C'est le délire. Les populations alignées tout au long de la voie crient à tue-tête. "Nous voulons voir notre Président de la République !", soutient Mme Aminita Kamagaté, commerçante.
Mobilisation extraordinaire au stade
Le stade Baba Ali Timité, devant abriter le grand meeting du Président de la République, est noir de monde. Des jeunes habillés dans des tee-shirts à l'effigie du chef de l'Etat et de son Premier ministre. Les vingt cinq bâches dressées pour la circonstance sont insuffisantes pour accueillir le flot de personnes. Ceux qui n'ont pas eu de place se sont perchés sur les arbres ou les clôtures des maisons situés non loin du lieu de la manifestation. " Nous sommes venus écouter le Président de la République. Nous attendons de lui le mot de la guérison. Car cela fait des années que nous sommes très malades ", crient en chœur les populations. Des personnes visiblement émues contiennent difficilement leurs larmes. "Nous sommes les plus heureux. C'est un jour nouveau qui se lève sur notre ville. On ne pouvait pas retenir nos larmes". Déclare Salimata Coulibaly, cadre à Abidjan. Et d'indiquer : "Notre rêve devient une réalité. Laurent Gbagbo à Bondoukou est un honneur pour nous". Des hommes et femmes, en provenance des quatre coins de la Côte d'Ivoire, commencent à affluer. Ils arrivent par groupe. Chaque arrivée est une fête. On crie, on danse en chantant : "Respectez le pouvoir de Gbagbo ! Il n'y a rien en face, c'est maïs". Comme s'ils s'étaient passé le mot. Et ils sont tous vêtus de tee-shirts blancs pour symboliser la paix. En tout cas, personne ne veut rater cet évènement. "Nous sommes venus démontrer notre force de frappe. Parce qu'il y a des amateurs qui pensent que la mobilisation n'a pas de propriétaire. Nous sommes venus montrer que nous les maîtres de la mobilisation sommes de retour", lance le vieux Amadou Diabagaté qui tient à peine sur ses jambes. Et de poursuivre : "Si je meurs aujourd'hui, je n'aurai pas vécu inutilement". Les Forces de l'ordre, en grand nombre, veillent au grain. Elles occupent tous les coins et recoins des alentours du stade. Tout se passe dans la discipline. Chacun est minutieusement fouillé. On ne sait jamais. "Il faut prendre toutes les dispositions pour éviter des incidents. Nous prenons toutes les dispositions pour que des personnes étrangères n’infiltrent pas notre manifestation", fait remarquer un agent de la sécurité. A l'intérieur. Les deux tribunes sont exiguës pour accueillir le flot de personnes. Le public n'a pas le temps d'exulter que le maître de cérémonie, Yoboua annonce le Président Laurent Gbagbo et sa délégation. La foule les accueille avec des hourras. Tout le monde veut le toucher. La sécurité est débordée. Elle n'en croit pas ses yeux. L'émotion est grande. Des femmes jettent sous leurs pieds des pagnes. Le candidat de La majorité présidentielle est très heureux. Il esquisse des pas de danse. Le Président de la République distribue quelques "Gbo". Les plus heureux sont aux anges. "Gbagbo m'a salué. Je ne vais pas laver ma main pendant des jours. C'est le plus grand jour de ma vie. Je peux mourir tranquillement", lance le vieux Amadou Sanogo, planteur.
" Laissez-nous voir notre Président. Ne nous brutalisez pas", lance le vieux Souleymane Gbané qui a du mal à marcher. Ce message a été perçu cinq sur cinq par les Forces de l'ordre. Elles deviennent du coup indulgentes. Le Président de la République, ne se fait pas prier pour goutter au plaisir. Il trompe la vigilance de ses gardes rapprochés pour serrer les mains des populations. Les jeunes gens et filles sont aux anges. Ils pleurent comme s'ils avaient perdu un parent. D'autres sont inconsolables. "Je ne croyais pas en l'arrivée du Président Gbagbo chez nous à Bondoukou. Nous remercions le seigneur pour avoir permis cela. Nous allons le voter", indique Aly Ouattara, mécanicien. D'autres personnes rencontrées abondent dans le même sens.
Soutien des chefs traditionnels et religieux
Les chefs traditionnels des différents villages de la région ne disent pas le contraire. Selon ces derniers, il n'y aura pas de problème. "Nous avons confié sa campagne aux ancêtres", soutiennent-ils. Et de poursuivre : "Il n'y a rien il sera réélu. Nous avons été trompés par certains politiciens. Il peut compter sur nous. Il sera le prochain Président de la République aux prochaines élections. Les autres politiciens se fatiguent pour rien. Eux-mêmes le savent. Ils sont venus nous voir ici. Nous leur avons dit que ce n'est pas la peine". La communauté musulmane reconnaît également que depuis son arrivée au pouvoir, le Président Laurent Gbagbo a beaucoup fait pour elle. Mieux, ce dernier a fait soigner l'imam à Abidjan, lorsque celui-ci était malade. Que dire des dons de sucre et de riz pendant le mois de jeûne. Et les béliers pour la fête de la Tabaski. Beaucoup de musulmans ont accompli le cinquième pilier de l'islam grâce à lui. Souleymane Kamagaté, cadre à Abidjan révèle que l'arrivée du Président à Bondoukou a battu tous les records de mobilisation. Les deux farouches adversaires de Gbagbo, à savoir Henri Konan et Alassane Ouattara n'ont pas eu autant de monde pendant leur séjour dans la capitale du Zanzan. Un fait qui a marqué la foule, c'est la présence de l'imam central de Bondoukou, Kolonga Timité à la cérémonie. C'est la première fois dit-on. Pour démontrer leur attachement au Président Gbagbo, les cadres ont remis la somme de cinq millions de Fcfa pour sa campagne. Sans savoir que le meeting du chef de l'Etat a pris fin, des convois en provenance d'autres localités de la région continuaient de faire leur entrée dans le stade.
Liesse populaire pour Gbagbo à Transua
Après le meeting de Bondoukou, le candidat de la majorité présidentielle met le cap sur Transua, village natal du Commandant Dua qui est aide de camp du chef de l'Etat, n'a pas voulu être en reste de la visite du chef de l'Etat. Malgré la pluie, les populations ont répondu massivement à l'appel de leur fils. Les dizaines de bâches étaient insuffisantes. Tout le monde tenait dans la main un poster du Président Gbagbo et un drapeau de la Côte d'Ivoire. C'était une ambiance bon enfant. Ici, les boutiques, les magasins et le marché sont fermés. Les paysans ne sont pas allés au champ. "Nous ne pouvons pas rater cet évènement. Si pour la paix, nous devons perdre une journée, nous sommes d'accord. En plus, ce n'est pas n'importe qui, qui vient chez nous. C'est le Président de toute la Côte d'Ivoire", affirme Yaya Touré, commerçant de volailles. En tout cas, toute la région est sortie massivement pour écouter son hôte. Le Président Gbagbo parachève sa visite à Assuéffry. Ici, la mobilisation est également exemplaire.
Yacouba Gbané
Envoyé spécial à Bondoukou
La journée du mardi 28 septembre sera gravée dans la mémoire des populations de Bondoukou. Tôt le matin, les populations de la ville aux mille mosquées se sont amassées tout au long des voies. Les populations sont sorties nombreuses. La ville grouille de monde. Personne ne veut rater l'événement. Vieux, jeunes et femmes se sont parés de leurs plus beaux habits. Chants et danses rivalisent. Tous les magasins sont fermés. Ainsi que le grand marché et les écoles. C'est une ambiance de fête. Toutes les différentes artères de la capitale du Zanzan sont bouclées par les éléments des Forces de Défense et de Sécurité. Les soldats sont positionnés devant les grands édifices. C'est dans ce décor que le cortège du Président Laurent Gbagbo emprunte la voie menant au stade Baba Ali Timité. C'est le délire. Les populations alignées tout au long de la voie crient à tue-tête. "Nous voulons voir notre Président de la République !", soutient Mme Aminita Kamagaté, commerçante.
Mobilisation extraordinaire au stade
Le stade Baba Ali Timité, devant abriter le grand meeting du Président de la République, est noir de monde. Des jeunes habillés dans des tee-shirts à l'effigie du chef de l'Etat et de son Premier ministre. Les vingt cinq bâches dressées pour la circonstance sont insuffisantes pour accueillir le flot de personnes. Ceux qui n'ont pas eu de place se sont perchés sur les arbres ou les clôtures des maisons situés non loin du lieu de la manifestation. " Nous sommes venus écouter le Président de la République. Nous attendons de lui le mot de la guérison. Car cela fait des années que nous sommes très malades ", crient en chœur les populations. Des personnes visiblement émues contiennent difficilement leurs larmes. "Nous sommes les plus heureux. C'est un jour nouveau qui se lève sur notre ville. On ne pouvait pas retenir nos larmes". Déclare Salimata Coulibaly, cadre à Abidjan. Et d'indiquer : "Notre rêve devient une réalité. Laurent Gbagbo à Bondoukou est un honneur pour nous". Des hommes et femmes, en provenance des quatre coins de la Côte d'Ivoire, commencent à affluer. Ils arrivent par groupe. Chaque arrivée est une fête. On crie, on danse en chantant : "Respectez le pouvoir de Gbagbo ! Il n'y a rien en face, c'est maïs". Comme s'ils s'étaient passé le mot. Et ils sont tous vêtus de tee-shirts blancs pour symboliser la paix. En tout cas, personne ne veut rater cet évènement. "Nous sommes venus démontrer notre force de frappe. Parce qu'il y a des amateurs qui pensent que la mobilisation n'a pas de propriétaire. Nous sommes venus montrer que nous les maîtres de la mobilisation sommes de retour", lance le vieux Amadou Diabagaté qui tient à peine sur ses jambes. Et de poursuivre : "Si je meurs aujourd'hui, je n'aurai pas vécu inutilement". Les Forces de l'ordre, en grand nombre, veillent au grain. Elles occupent tous les coins et recoins des alentours du stade. Tout se passe dans la discipline. Chacun est minutieusement fouillé. On ne sait jamais. "Il faut prendre toutes les dispositions pour éviter des incidents. Nous prenons toutes les dispositions pour que des personnes étrangères n’infiltrent pas notre manifestation", fait remarquer un agent de la sécurité. A l'intérieur. Les deux tribunes sont exiguës pour accueillir le flot de personnes. Le public n'a pas le temps d'exulter que le maître de cérémonie, Yoboua annonce le Président Laurent Gbagbo et sa délégation. La foule les accueille avec des hourras. Tout le monde veut le toucher. La sécurité est débordée. Elle n'en croit pas ses yeux. L'émotion est grande. Des femmes jettent sous leurs pieds des pagnes. Le candidat de La majorité présidentielle est très heureux. Il esquisse des pas de danse. Le Président de la République distribue quelques "Gbo". Les plus heureux sont aux anges. "Gbagbo m'a salué. Je ne vais pas laver ma main pendant des jours. C'est le plus grand jour de ma vie. Je peux mourir tranquillement", lance le vieux Amadou Sanogo, planteur.
" Laissez-nous voir notre Président. Ne nous brutalisez pas", lance le vieux Souleymane Gbané qui a du mal à marcher. Ce message a été perçu cinq sur cinq par les Forces de l'ordre. Elles deviennent du coup indulgentes. Le Président de la République, ne se fait pas prier pour goutter au plaisir. Il trompe la vigilance de ses gardes rapprochés pour serrer les mains des populations. Les jeunes gens et filles sont aux anges. Ils pleurent comme s'ils avaient perdu un parent. D'autres sont inconsolables. "Je ne croyais pas en l'arrivée du Président Gbagbo chez nous à Bondoukou. Nous remercions le seigneur pour avoir permis cela. Nous allons le voter", indique Aly Ouattara, mécanicien. D'autres personnes rencontrées abondent dans le même sens.
Soutien des chefs traditionnels et religieux
Les chefs traditionnels des différents villages de la région ne disent pas le contraire. Selon ces derniers, il n'y aura pas de problème. "Nous avons confié sa campagne aux ancêtres", soutiennent-ils. Et de poursuivre : "Il n'y a rien il sera réélu. Nous avons été trompés par certains politiciens. Il peut compter sur nous. Il sera le prochain Président de la République aux prochaines élections. Les autres politiciens se fatiguent pour rien. Eux-mêmes le savent. Ils sont venus nous voir ici. Nous leur avons dit que ce n'est pas la peine". La communauté musulmane reconnaît également que depuis son arrivée au pouvoir, le Président Laurent Gbagbo a beaucoup fait pour elle. Mieux, ce dernier a fait soigner l'imam à Abidjan, lorsque celui-ci était malade. Que dire des dons de sucre et de riz pendant le mois de jeûne. Et les béliers pour la fête de la Tabaski. Beaucoup de musulmans ont accompli le cinquième pilier de l'islam grâce à lui. Souleymane Kamagaté, cadre à Abidjan révèle que l'arrivée du Président à Bondoukou a battu tous les records de mobilisation. Les deux farouches adversaires de Gbagbo, à savoir Henri Konan et Alassane Ouattara n'ont pas eu autant de monde pendant leur séjour dans la capitale du Zanzan. Un fait qui a marqué la foule, c'est la présence de l'imam central de Bondoukou, Kolonga Timité à la cérémonie. C'est la première fois dit-on. Pour démontrer leur attachement au Président Gbagbo, les cadres ont remis la somme de cinq millions de Fcfa pour sa campagne. Sans savoir que le meeting du chef de l'Etat a pris fin, des convois en provenance d'autres localités de la région continuaient de faire leur entrée dans le stade.
Liesse populaire pour Gbagbo à Transua
Après le meeting de Bondoukou, le candidat de la majorité présidentielle met le cap sur Transua, village natal du Commandant Dua qui est aide de camp du chef de l'Etat, n'a pas voulu être en reste de la visite du chef de l'Etat. Malgré la pluie, les populations ont répondu massivement à l'appel de leur fils. Les dizaines de bâches étaient insuffisantes. Tout le monde tenait dans la main un poster du Président Gbagbo et un drapeau de la Côte d'Ivoire. C'était une ambiance bon enfant. Ici, les boutiques, les magasins et le marché sont fermés. Les paysans ne sont pas allés au champ. "Nous ne pouvons pas rater cet évènement. Si pour la paix, nous devons perdre une journée, nous sommes d'accord. En plus, ce n'est pas n'importe qui, qui vient chez nous. C'est le Président de toute la Côte d'Ivoire", affirme Yaya Touré, commerçant de volailles. En tout cas, toute la région est sortie massivement pour écouter son hôte. Le Président Gbagbo parachève sa visite à Assuéffry. Ici, la mobilisation est également exemplaire.
Yacouba Gbané
Envoyé spécial à Bondoukou
