En visite dans la région du Zanzan, le Président Gbagbo a tenu son dernier meeting hier, au stade Ali Timité de Bondoukou.
Depuis Bouna, Laurent Gbagbo est de plain-pied dans la précampagne pour la présidentielle du 31 octobre 2010. C`est dans ce cadre qu`il s`est adressé hier, aux populations de Bondoukou dont il sollicite les suffrages pour sa réélection à la tête de ce pays. Avant d`aborder son programme de gouvernement, le candidat a tenu à relever les retards connus par la région du Zanzan depuis les indépendances en termes de développement. Selon le chef de l`Etat, c`est la région la moins développée de Côte d`Ivoire. Toutes choses qui lui ont fait dire que l`Etat a un devoir d`équilibre envers ladite région. Pour Laurent Gbagbo, la guerre déclarée à la Côte d`Ivoire en septembre 2002 et qui ne lui a pas permis de dérouler son programme y est pour quelque chose. Mais, a-t-il conseillé, l`heure n`est plus aux pleurs parce qu`il s`est battu pour ramener la paix, gage de développement .Retour de la paix dont le couronnement est l`organisation et la tenue effective de l`élection présidentielle du 31 octobre 2010. Sur ce chapitre de la paix, il n`a pas oublié de dire merci au valeureux peuple du Zanzan dont la bravoure dans cette guerre restera un exemple à citer dans l`histoire de la crise. C`est pourquoi, il leur a demandé de sécher les larmes pour préparer les élections. Car sa victoire sera synonyme de prolongement des actions de la résistance. Pour lui, la Côte d`Ivoire doit reprendre sa marche vers le progrès. Et c`est pour ce progrès que Laurent Gbagbo dit avoir signé le décret d`exploitation du gisement de manganèse dans le Zanzan. C`est également pour cette marche vers le progrès que le chef de l`Etat dit avoir créé les Conseils généraux et ériger certaines localités en chefs-lieux de sous-préfectures pour réaliser le développement. Concernant cette politique, Laurent Gbagbo a présenté publiquement des excuses à ceux des localités qui n`ont pas été prises en compte et dont les cadres semblent ne pas être contents. Il leur a dit de faire avec ce qu`il y a en vue d`avancer. A eux, il a aussi demandé d`arrêter de pleurer parce que les Ivoiriens doivent être des combattants.
Scolarisation des filles et progrès social
La scolarisation de la jeune fille du Zanzan a occupé une place de choix dans le discours du Président Gbagbo. Il a dit aux rois et chefs traditionnels de tout mettre en œuvre pour mettre un terme à l`exode des jeunes filles du Zanzan que leurs parents envoient faire le travail de ménage chez des cadres à Abidjan. Parce que pour lui, la place de la jeune fille d`aujourd`hui se trouve à l`école où elle doit apprendre à lire et à écrire. Après avoir exhorté les parents à une scolarisation massive des filles, Laurent Gbagbo est revenu sur l`un de ses plus vieux projets qui est la construction d`un Lycée de jeunes filles dans la ville de Bondoukou avec un internat pour encourager non seulement les parents mais aussi éviter que les filles soient affectées loin, dans les autres villes, où elles seront livrées à elles-mêmes, faute de tuteurs. Dans cette vision d`épanouissement de la jeune fille, le candidat Gbagbo n`a pas oublié les mamans dont les ménages souffrent de la pauvreté et qui veulent faire quelque chose pour sortir de la misère. Pour ces femmes, il a réitéré sa volonté de créer une banque pour l`emploi dont l`un des objectifs majeurs sera de prêter aux femmes et aux jeunes qui ont des projets. Cette banque, a promis Laurent Gbagbo, aura des succursales dans les autres villes du pays parce qu`il s`agira de libérer les jeunes filles et les mamans. Cette banque sera également celle qui va prêter aux retraités qui voudront créer un nouvel emploi. C`est avec tout cela que l`on pourra parler de véritable développement. Car, au dire du Woody de Mama, personne ne viendra faire le développement de ce pays à la place des Ivoiriens. Ainsi, faisant allusion aux politiciens qui comptent sur l`argent de l`étranger pour le distribuer dans tous les coins de rue, Laurent Gbagbo a fait savoir qu`aucun pays au monde n`accepte d`aider gratuitement un autre. Et que ceux qui pensent éblouir les populations avec ces genres de promesses se trompent lourdement. C`est pourquoi, il a demandé aux populations du Zanzan de ne pas choisir ces hommes qui constituent un danger pour le développement économique et social de la Côte d`Ivoire. "Nous sommes 14 candidats et chacun passera ici pour vous dire qu`il est le plus beau. Regardez très bien. Vous nous connaissez tous. Quand tu es malade que ta vie dépend du médecin que tu choisis pour te soigner. Si tu choisis un médecin qui peut t`empoisonner, tu choisis ta propre mort", a-t-il fait remarquer. Signalons que Laurent Gbagbo est revenu sur l`assurance maladie universelle (Amu) qu`il trouve indispensable aux Ivoiriens pour les soins gratuits. Fonctionnaires et paysans sont concernés par cette politique sociale.
Cohésion nationale
Pour ce qui est de la politique nationale, le chef de l`Etat a cité Bondoukou comme étant un exemple d`intégration et de cohésion. Il souhaite que la Côte d`Ivoire de demain soit à l`image de cette région cosmopolite où l`on retrouve toutes les autres communautés du pays. Mais, pour parvenir à ce but, au dire du chef de l`Etat, il ne faut pas que le pays soit confié à ceux que les Ivoiriens soupçonnent d`être à l`origine de la guerre.
Pierre Legrand
Envoyé spécial à Bondoukou
Depuis Bouna, Laurent Gbagbo est de plain-pied dans la précampagne pour la présidentielle du 31 octobre 2010. C`est dans ce cadre qu`il s`est adressé hier, aux populations de Bondoukou dont il sollicite les suffrages pour sa réélection à la tête de ce pays. Avant d`aborder son programme de gouvernement, le candidat a tenu à relever les retards connus par la région du Zanzan depuis les indépendances en termes de développement. Selon le chef de l`Etat, c`est la région la moins développée de Côte d`Ivoire. Toutes choses qui lui ont fait dire que l`Etat a un devoir d`équilibre envers ladite région. Pour Laurent Gbagbo, la guerre déclarée à la Côte d`Ivoire en septembre 2002 et qui ne lui a pas permis de dérouler son programme y est pour quelque chose. Mais, a-t-il conseillé, l`heure n`est plus aux pleurs parce qu`il s`est battu pour ramener la paix, gage de développement .Retour de la paix dont le couronnement est l`organisation et la tenue effective de l`élection présidentielle du 31 octobre 2010. Sur ce chapitre de la paix, il n`a pas oublié de dire merci au valeureux peuple du Zanzan dont la bravoure dans cette guerre restera un exemple à citer dans l`histoire de la crise. C`est pourquoi, il leur a demandé de sécher les larmes pour préparer les élections. Car sa victoire sera synonyme de prolongement des actions de la résistance. Pour lui, la Côte d`Ivoire doit reprendre sa marche vers le progrès. Et c`est pour ce progrès que Laurent Gbagbo dit avoir signé le décret d`exploitation du gisement de manganèse dans le Zanzan. C`est également pour cette marche vers le progrès que le chef de l`Etat dit avoir créé les Conseils généraux et ériger certaines localités en chefs-lieux de sous-préfectures pour réaliser le développement. Concernant cette politique, Laurent Gbagbo a présenté publiquement des excuses à ceux des localités qui n`ont pas été prises en compte et dont les cadres semblent ne pas être contents. Il leur a dit de faire avec ce qu`il y a en vue d`avancer. A eux, il a aussi demandé d`arrêter de pleurer parce que les Ivoiriens doivent être des combattants.
Scolarisation des filles et progrès social
La scolarisation de la jeune fille du Zanzan a occupé une place de choix dans le discours du Président Gbagbo. Il a dit aux rois et chefs traditionnels de tout mettre en œuvre pour mettre un terme à l`exode des jeunes filles du Zanzan que leurs parents envoient faire le travail de ménage chez des cadres à Abidjan. Parce que pour lui, la place de la jeune fille d`aujourd`hui se trouve à l`école où elle doit apprendre à lire et à écrire. Après avoir exhorté les parents à une scolarisation massive des filles, Laurent Gbagbo est revenu sur l`un de ses plus vieux projets qui est la construction d`un Lycée de jeunes filles dans la ville de Bondoukou avec un internat pour encourager non seulement les parents mais aussi éviter que les filles soient affectées loin, dans les autres villes, où elles seront livrées à elles-mêmes, faute de tuteurs. Dans cette vision d`épanouissement de la jeune fille, le candidat Gbagbo n`a pas oublié les mamans dont les ménages souffrent de la pauvreté et qui veulent faire quelque chose pour sortir de la misère. Pour ces femmes, il a réitéré sa volonté de créer une banque pour l`emploi dont l`un des objectifs majeurs sera de prêter aux femmes et aux jeunes qui ont des projets. Cette banque, a promis Laurent Gbagbo, aura des succursales dans les autres villes du pays parce qu`il s`agira de libérer les jeunes filles et les mamans. Cette banque sera également celle qui va prêter aux retraités qui voudront créer un nouvel emploi. C`est avec tout cela que l`on pourra parler de véritable développement. Car, au dire du Woody de Mama, personne ne viendra faire le développement de ce pays à la place des Ivoiriens. Ainsi, faisant allusion aux politiciens qui comptent sur l`argent de l`étranger pour le distribuer dans tous les coins de rue, Laurent Gbagbo a fait savoir qu`aucun pays au monde n`accepte d`aider gratuitement un autre. Et que ceux qui pensent éblouir les populations avec ces genres de promesses se trompent lourdement. C`est pourquoi, il a demandé aux populations du Zanzan de ne pas choisir ces hommes qui constituent un danger pour le développement économique et social de la Côte d`Ivoire. "Nous sommes 14 candidats et chacun passera ici pour vous dire qu`il est le plus beau. Regardez très bien. Vous nous connaissez tous. Quand tu es malade que ta vie dépend du médecin que tu choisis pour te soigner. Si tu choisis un médecin qui peut t`empoisonner, tu choisis ta propre mort", a-t-il fait remarquer. Signalons que Laurent Gbagbo est revenu sur l`assurance maladie universelle (Amu) qu`il trouve indispensable aux Ivoiriens pour les soins gratuits. Fonctionnaires et paysans sont concernés par cette politique sociale.
Cohésion nationale
Pour ce qui est de la politique nationale, le chef de l`Etat a cité Bondoukou comme étant un exemple d`intégration et de cohésion. Il souhaite que la Côte d`Ivoire de demain soit à l`image de cette région cosmopolite où l`on retrouve toutes les autres communautés du pays. Mais, pour parvenir à ce but, au dire du chef de l`Etat, il ne faut pas que le pays soit confié à ceux que les Ivoiriens soupçonnent d`être à l`origine de la guerre.
Pierre Legrand
Envoyé spécial à Bondoukou