L’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp) est désormais opérationnelle. Et la traque aux fraudeurs peut commencer. C’est un impressionnant bâtiment de 15 pièces qui occupe une superficie de 1.500 mètres carrés. Pour sa phase d’opérationnalisation, le régulateur a bénéficié d’un don de la Banque mondiale (Bm) pour l’acquisition des biens et services à hauteur de 200 millions de Fcfa. Des acquisitions programmées dans le Plan de passation de marché (Ppm) du Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi, structure dotée d’un budget de 6,5 milliards de Fcfa) validé par la Bm. Pour Mme Yao Madeleine, coordonnateur du Dgdi, ce projet s’inscrit dans le cadre de la promotion et du renforcement des principes de bonne gouvernance dans la gestion des ressources publiques. La création de l’Anrmp consacre ainsi la séparation entre la fonction de contrôle exercée par la Direction des marchés publics (Dmp) et celle de régulation dévolue au nouvel organe. De fait, l’assistance de l’institution bancaire devait aussi s’étendre à l’amélioration de l’efficacité et de la transparence dans l’élaboration et l’exécution du budget, au renforcement de l’interface entre le système d’information sur l’exécution du budget, etc. «Des réformes de ce genre sont d’une absolue nécessité, si l’on veut renforcer la bataille contre la corruption, rassurer les investisseurs et crédibiliser l’action de l’Etat auprès du citoyen», a-t-il indiqué.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely