Un évènement, une fête voire une bénédiction de Dieu. C`est ainsi qu`est perçue la visite d`Etat du Président Laurent Gbagbo à Sakassou.
Ville située à plus de 40 kilomètres de Bouaké, sur l`axe Bouaké-Béoumi. Hier jeudi 30 septembre 2010, la ville de Sakassou, composée de plus de 172 villages, bénéficiant d`une population assez composite, a été prise d`assaut par plus de trois millions d`individus. La raison, le Président Laurent Gbagbo y effectuait une visite d`Etat. Et pour accueillir le chef de l`Etat, les villages menant dans cette ville qui, depuis longtemps rime avec sacrifice, parce qu`étant la ville où la reine Abla Pokou a donné en sacrifice, son fils pour libérer ce peuple, se sont mobilisés pour prendre part à la fête. Et d`Assikro à Yablassou, deux villages situés dans l`entre-deux de Sakassou et Bouaké, c`est la joie. Le tronçon qui les sépare presque devenu impraticable, tellement les populations des villages environnants l`ont pris en otage. A Sakassou, juste à côté de la résidence centrale de Nanan Akissi, Reine du royaume des Walèbo, les têtes couronnées et autres chefs de villages et de tribus sont présents. Derrière cette résidence, une autre équipe de communicateurs, notamment les batteurs de Tambours traditionnels sont à l`œuvre, tous habillés en pagne Baoulé. En face d`eux, plus de onze (11) groupes de danseuses d`Adjanou toutes vêtues de tissus blanc avec les visages couverts de caolin blanc, chantent et célèbrent la paix. Mais surtout la victoire du président candidat. Sous le manguier qui s`impose juste, en face de la case sacrée, des vieillards, (hommes et femmes) regardent avec complicité deux jeunes filles tenant chacune, sur sa tête, une cuvette contenant des objets sacrés et déambulant, doucement, sous le regard bienveillant de l`ange protecteur de la reine mère. Un individu, trapu, qui déambule autour du siège de la reine mère. Un ange qui fait et défait la reine, tout le corps couvert d`une matière grasse de couleur noirâtre. Pendant qu`autour, les danseuses d`Adjanou s`affairaient, s`égosillant avec ce qu`elles ont de sacré, la chanson. Un signe de paix mais surtout un signe de victoire pour celui qu`elles (danseuses d`Adjanou) considèrent désormais comme le messie, en un mot, le sauveur. Selon Kouassi Kan Jerôme, ressortissant de Sakassou, il n`y aucun doute, la victoire de Laurent Gbagbo est assurée. Parmi les danseuses, dame Mamie Yvonne, responsables du groupe de Bondoukoupli, explique. "C`est la seconde fois que le Président Laurent Gbagbo arrive chez nous depuis que la guerre est survenue en Côte d`Ivoire. Les Rebelles nous ont transportées à Bouaké pour nous tuer. Ils ont interprété notre action, nos chants comme un obstacle aux objectifs qu`ils s`étaient assignés. Et pour cela, ils ont massacré nos sœurs et nos mamans. Dans cette situation difficile, c`est, seul Gbagbo qui nous a consolées. C`est un homme de paix et nous ne saurions l`abandonner dans la lutte pour la liberté de la Côte d`Ivoire. De vrai, la danse Adjanou est une danse de paix. Une danse de cohésion sociale”. Et dame Mami Yvonne d`ajouter que “les danseuses d`Adjanou ne pouvaient regarder les rebelles faire ce qu`ils voulaient. Cela nous a été fatale mais c`est la volonté de Dieu”. De la case royale au lieu de la cérémonie, c`est une liesse populaire. Sur le terrain de l`école primaire, les bâches sous lesquelles les populations ont pris place ne pouvaient plus contenir le monde. Et pourtant, les jeunes, les femmes et les vieux qui habitent sur l`axe Sakassou- Bouaké s`organisaient pour accueillir le chef de l`Etat. A 13 heures, le Président Gbagbo fait son entrée chez la reine Nanan Akissi. C`est le délire. Partout des cris de joie qu`accompagnaient les chants et danses traditionnels du terroir. A Bottro, c`est le même décor. Les populations de cette bourgade sont sorties nombreuses pour accueillir le Président de la République. Au stade municipal de la ville, c`est un monde fou qui y attend l`hôte de marque.
Simplice Zahui
(Envoyés spécial à Sakassou)
Ville située à plus de 40 kilomètres de Bouaké, sur l`axe Bouaké-Béoumi. Hier jeudi 30 septembre 2010, la ville de Sakassou, composée de plus de 172 villages, bénéficiant d`une population assez composite, a été prise d`assaut par plus de trois millions d`individus. La raison, le Président Laurent Gbagbo y effectuait une visite d`Etat. Et pour accueillir le chef de l`Etat, les villages menant dans cette ville qui, depuis longtemps rime avec sacrifice, parce qu`étant la ville où la reine Abla Pokou a donné en sacrifice, son fils pour libérer ce peuple, se sont mobilisés pour prendre part à la fête. Et d`Assikro à Yablassou, deux villages situés dans l`entre-deux de Sakassou et Bouaké, c`est la joie. Le tronçon qui les sépare presque devenu impraticable, tellement les populations des villages environnants l`ont pris en otage. A Sakassou, juste à côté de la résidence centrale de Nanan Akissi, Reine du royaume des Walèbo, les têtes couronnées et autres chefs de villages et de tribus sont présents. Derrière cette résidence, une autre équipe de communicateurs, notamment les batteurs de Tambours traditionnels sont à l`œuvre, tous habillés en pagne Baoulé. En face d`eux, plus de onze (11) groupes de danseuses d`Adjanou toutes vêtues de tissus blanc avec les visages couverts de caolin blanc, chantent et célèbrent la paix. Mais surtout la victoire du président candidat. Sous le manguier qui s`impose juste, en face de la case sacrée, des vieillards, (hommes et femmes) regardent avec complicité deux jeunes filles tenant chacune, sur sa tête, une cuvette contenant des objets sacrés et déambulant, doucement, sous le regard bienveillant de l`ange protecteur de la reine mère. Un individu, trapu, qui déambule autour du siège de la reine mère. Un ange qui fait et défait la reine, tout le corps couvert d`une matière grasse de couleur noirâtre. Pendant qu`autour, les danseuses d`Adjanou s`affairaient, s`égosillant avec ce qu`elles ont de sacré, la chanson. Un signe de paix mais surtout un signe de victoire pour celui qu`elles (danseuses d`Adjanou) considèrent désormais comme le messie, en un mot, le sauveur. Selon Kouassi Kan Jerôme, ressortissant de Sakassou, il n`y aucun doute, la victoire de Laurent Gbagbo est assurée. Parmi les danseuses, dame Mamie Yvonne, responsables du groupe de Bondoukoupli, explique. "C`est la seconde fois que le Président Laurent Gbagbo arrive chez nous depuis que la guerre est survenue en Côte d`Ivoire. Les Rebelles nous ont transportées à Bouaké pour nous tuer. Ils ont interprété notre action, nos chants comme un obstacle aux objectifs qu`ils s`étaient assignés. Et pour cela, ils ont massacré nos sœurs et nos mamans. Dans cette situation difficile, c`est, seul Gbagbo qui nous a consolées. C`est un homme de paix et nous ne saurions l`abandonner dans la lutte pour la liberté de la Côte d`Ivoire. De vrai, la danse Adjanou est une danse de paix. Une danse de cohésion sociale”. Et dame Mami Yvonne d`ajouter que “les danseuses d`Adjanou ne pouvaient regarder les rebelles faire ce qu`ils voulaient. Cela nous a été fatale mais c`est la volonté de Dieu”. De la case royale au lieu de la cérémonie, c`est une liesse populaire. Sur le terrain de l`école primaire, les bâches sous lesquelles les populations ont pris place ne pouvaient plus contenir le monde. Et pourtant, les jeunes, les femmes et les vieux qui habitent sur l`axe Sakassou- Bouaké s`organisaient pour accueillir le chef de l`Etat. A 13 heures, le Président Gbagbo fait son entrée chez la reine Nanan Akissi. C`est le délire. Partout des cris de joie qu`accompagnaient les chants et danses traditionnels du terroir. A Bottro, c`est le même décor. Les populations de cette bourgade sont sorties nombreuses pour accueillir le Président de la République. Au stade municipal de la ville, c`est un monde fou qui y attend l`hôte de marque.
Simplice Zahui
(Envoyés spécial à Sakassou)