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Société Publié le vendredi 1 octobre 2010 | Nord-Sud

Pires formes du travail des enfants : Les députés durcissent le ton

La lutte contre les pires formes du travail des enfants va bientôt s’envenimer. Un projet de loi, plus rude, vient d’être adopté à l’unanimité par l’hémicycle.

Ça va faire mal ! Les députés viennent d’adopter le projet de loi portant interdiction de la traite et des pires formes du travail des enfants, au terme de travaux qui ont débuté, mardi. L’Etat compte frapper fort tous ceux qui encouragent la propagation de ce fléau. L’article 31, relatif à la traite des enfants, a été corsé. Désormais, quiconque utilise, fournit ou offre un enfant pour porter ou utiliser illégalement des armes à feu ou des armes d’un autre type, sera con?damné à une peine d’emprisonnement de 10 à 20 ans. Au lieu de 5 à 10 ans fermes. L’amende qui variait, auparavant, entre un million et 10 millions de Fcfa, est passée de 5 à 50 millions. L’article 33 a aussi connu une retouche. Il stipule que lorsque les actes de traite ou de pires formes de travail des enfants entraînent la disparition ou la mort du môme, ou encore, une incapacité permanente de plus de 30%, c’est la prison à vie assurée. Les articles 5, 12, 18, 20, 26 ont également fait l’objet de modifications. Au-delà de ces points, les parlementaires ont déploré les dégâts moraux occasionnés chez les enfants impliqués dans les conflits armés. Hubert Oulaye, qui a lu le rapport, a fait cette remar??que importante: « Les députés ont également fait mention de la prostitution grandissante et de la pornographie enfantine, en indiquant certains lieux bien connus tels que l’espace de la ‘‘Sorbonne’’, au Plateau, et la commune de Yopougon où ces pratiques ont cours au vu et au su de tous. » L’hémicycle a souhaité que le projet de loi prenne en compte ces problèmes. Et qu’une solution définitive soit trouvée à ces deux cas évoqués. «Le gouvernement a rassuré que certaines actions sont déjà envisagées (…) », note le député de Guiglo. En clair, la Rue princesse et la Sorbonne sont dans le collimateur. Avant que Mme Bouabré, la vice-présidente de l’assemblée nationale, ne fasse adopter le projet de loi, des précisions ont été apportées quant à l’opportunité de cette action. Selon le rapporteur, si la Côte d’Ivoire durcit le ton contre les pires formes du travail des enfants, c’est à cause des récentes accusations portées à son encontre. Notamment en Suisse, en 2009, puis en Allemagne et en Norvège, en mars et avril 2010. Ces pays accusent la Côte d’Ivoire de continuer à utiliser les enfants dans certaines activités, dont la production du cacao. Ce projet devrait permettre de faire un grand pas vers l’éradication complète du fléau. Reste à espérer qu’il y ait une volonté politique réelle.

Raphaël Tanoh
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