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Politique Publié le lundi 4 octobre 2010 | Notre Voie

Après 48 h de visite de travail en Côte d’Ivoire - Claude Guéant (Sg de l’Elysée) à son départ - “La France est favorable à une levée de l’embargo”

© Notre Voie Par DR
Relations franco-ivoiriennes: l`émissaire de Sarkozy, Claude Guéant rencontre Laurent Gbagbo à Yamoussoukro
Le secrétaire général de l`Elysée Claude Guéant et le président ivoirien Laurent Gbagbo, à Yamoussoukro le 2 octobre 2010
La France est décidée à tout faire pour reprendre sa coopération avec la Côte d’Ivoire. Et cela, dans le respect de la souveraineté des Ivoiriens. Hier, avant de prendre l’avion pour Paris après un séjour de travail de 48h en Côte d’Ivoire, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée et bras droit de Nicolas Sarkozy, selon RFI, a soutenu que l’interlocuteur de la France sera le président choisi par les Ivoiriens. “Le président de la Côte d’Ivoire sera choisi par le peuple ivoirien. Qui qu’il soit, il sera le représentant de son peuple et, par conséquent, il sera l’interlocuteur de la France”, a-t-il affirmé au cours de sa conférence de presse à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny. Après avoir été reçu samedi à Yamoussoukro par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, dimanche par le Premier ministre Guillaume Soro, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, M. Claude Guéant s’est réjoui de ce que l’élection présidentielle puisse bientôt se tenir. Pourquoi je suis venu en Côte d’Ivoire C’est d’ailleurs, à l’en croire, ce qui explique sa visite éclair en Côte d’Ivoire. “Je suis venu en Côte d’Ivoire à la demande du président Sarkozy, parce qu’une page de l’histoire de la Côte d’Ivoire est en train de se tourner. Une ère nouvelle s’annonce, à laquelle chacun aspire, les Ivoiriens, bien sûr au premier chef, mais aussi tous les amis de la Côte d’Ivoire et, par conséquent, la France”, a déclaré Claude Guéant à la presse. Pour lui, la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain est à mettre au profit de la classe politique ivoirienne. “La France salue (…) la volonté unanime des responsables politiques que nous avons rencontrés de permettre à la démocratie après toutes ces difficultés que vous avez connues de reprendre son cours normal. Le cours normal d’une vie démocratique étant, bien sûr, d’être rythmé par des élections”, a-t-il indiqué. Et de poursuivre : “La France fait le vœu que ces élections se passent bien, dans une totale transparence et que les parties, comme ils en ont pris les engagements, accueillent les résultats, quels qu’ils soient, sans les contester autrement que par les voies de droit, en même temps qu’ils se mettront au travail pour le bien commun”. La France n’a pas de candidat Pour cette élection, M. Claude Guéant a juré, la main sur la poitrine, que la France n’a pas de candidat, ni de favori. “Son devoir est de ne pas en avoir”, a-t-il reconnu. En tout état de cause, le secrétaire général de l’Elysée, qui avait, à ses côtés, l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire (Pierre Marc), Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, présenté par la presse française comme le véritable ministre des Affaires étrangères, et Alcide Djédjé, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’Onu, a dit haut et fort, devant la presse ivoirienne et internationale, que “la France se réjouit également de pouvoir reprendre, à brève échéance, dans leur plénitude, les relations d’amitié et de coopération qui fondamentalement unissent nos deux peuples (…) Le président Sarkozy sera tout aussi déterminé à relancer avec la Côte d’Ivoire, si elle le désire, cela dans tous les domaines, une coopération d’exception (…) la France y est prête, elle y est résolue, et j’ajoute qu’elle en sera très heureuse”. La Côte d’Ivoire est un Etat souverain Claude Guéant a, avec surprise, insisté pour dire que la Côte d’Ivoire est un Etat souverain. Il a lancé, au nom de son président de la République, un appel à l’ensemble des pays de l’Afrique francophone pour que les “relations de la France et des pays de l’Afrique francophone se débarrassent des complexes nourris de nos passés communs”. Selon M. Guéant, “la Côte d’Ivoire est un Etat souverain et elle n’est pas un Etat moins souverain que la France. C’est d’égal à égal que nous devons travailler ensemble entre partenaires”. La France est favorable à une levée partielle de l’embargo Dans cette dynamique de normalisation, la France est prête à montrer sa bonne foi dans les prochains jours. Puisqu’elle va soutenir, a révélé le secrétaire général de l’Elysée “une levée partielle de l’embargo pour permettre à la Côte d’Ivoire de se doter de matériel de sécurité, à l’exception d’armes létales”. Il s’agit, selon lui, de satisfaire la volonté des autorités ivoiriennes d’améliorer l’environnement sécuritaire des élections en Côte d’Ivoire. Sur toutes les questions relatives aux évènements de novembre 2004, Claude Guéant a affirmé qu’elles seront discutées avec le nouveau président ivoirien. Coulibaly Zié Oumar
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