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Politique Publié le lundi 4 octobre 2010 | Le Temps

Visite d`Etat du président de la République dans la Vallée du Bandama : Bouaké se déchaîne… et rejoint Gbagbo dans le combat de la liberté

© Le Temps Par DR
Election présidentielle du 31 octobre 2010 - Le président Laurent Gbagbo à Bouaké
Dimanche 3 octobre 2010. Bouaké. Le président Laurent Gbagbo rencontre les populations au stade municipal de Bouaké
La capitale de la vallée du Bandama, Bouaké, a accueilli hier dimanche 3 octobre, dans la ferveur le chef de l`Etat Laurent Gbagbo.

Alors qu`elle s`efforce à reconquérir son pouvoir et sa grandeur, bafoués par une rébellion armée et huit ans de crise militaro-politique, la ville de Bouaké, la deuxième plus grande après Abidjan, est souventefois tirée par le bas par ses nouveaux maîtres qui s`affrontent et la confinent dans une situation de précarité. Avec la visite d`Etat du Président de la République dans la Vallée du Bandama, cette cité baptisée Capitale de la Paix, il y a seulement trois ans, a décidé de prendre son destin en main. Hier, dans un élan de solidarité et d`auto détermination, toutes ses populations, se sont déchaînées pour sceller avec le Président Gbagbo, une union sacrée. Celle qui fera d`elle, une ville libre économiquement et socialement. Ainsi, de Dar es Salam jusqu` à Kôkô, en passant par le centre ville, les populations de Bouaké sont massivement sorties pour accueillir Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession. Partout dans la ville, sur les routes comme dans les ruelles, les nouveaux convertis, ceux qui avaient un pouvoir de vie ou de mort sur les populations, se sont joints aux civils pour chanter le nom de Gbagbo. Malinké, Sénoufo, Koyaka et les autochtones de Bouaké, tous sont sortis, plus nombreux qu`à l`occasion de la Flamme de la paix pour exprimer leur adhésion au projet de société du candidat de La majorité présidentielle. "Nous sommes désormais membres de La majorité présidentielle", lance au visage un passant, le drapeau ivoirien en main et chantant ce qu`il convient d`appeler l`hymne à Gbagbo. Autour du stade de Bouaké, sillonnent plusieurs groupes de jeunes auxquels des femmes, en joie, le corps badigeonné de caolin blanc se sont joints. A Dioulabougou, tout le monde, avait déjà quitté le domicile avant que le Président de la République ne foule le sol de Bouaké. Même les éléments des Forces nouvelles qui viennent fraîchement de percevoir leur prime de réinsertion ne se sont pas mis en marge du grand mouvement. Tous, certains avec leurs engins à deux roues, d`autres à pied, ont fait, nombreux, le déplacement du stade. Prenant une part active ce dimanche 3 octobre 2010, à la cérémonie consacrant la prise définitive de la ville par Laurent Gbagbo. “Nous voulons notre liberté avec Laurent Gbagbo, lâche, avec le signe de la victoire”, un jeune d`une trentaine d`années. Un autre, maladroitement habillé, comme pour dire qu`en pareille circonstance, il faut se déchaîner, pour mieux exprimer sa volonté d`autodétermination avec Gbagbo. "Tchoco-tchoco, Gbagbo va gagner. Et les jaloux vont maigrir". Encore et encore un autre, qui, comme les jeunes et femmes qui crient partout, chantent et dansent, transportent le même décor. A douze heures, alors que ceux qui étaient déjà à l`entrée du stade éprouvaient des difficultés pour y accéder, plusieurs autres camions de transport faisaient leur entrée dans la ville. Personne ne veut se laisser conter cet évènement. “Aujourd`hui est un grand jour, pour nous. Gbagbo va gagner. Et la paix sera parachevée totalement. Gbagbo va reconstruire la Côte d`Ivoire et aucun rebelle ne pourra y entrer”, nous dit une Dame, vêtue d`un tee-shirt à l`effigie du Président Laurent Gbagbo. A l`intérieur du stade, les mouvements de jeunes et de femmes constituent un beau décor. Les grands groupes de danse, représentatifs des régions du grand nord et du grand centre, n`ont pas failli à leur devoir. Le Goumet, danse traditionnelle de la région du nord et le Goly, très prisé dans le centre de la Côte d`Ivoire rivalisaient d`ardeur. Les chansonniers de Bouaké, soutenus par ceux venus de Sakassou ont assuré le spectacle du jour. A l`inverse, les artistes modernes reconnus dans le grand centre, ont, eux aussi, chanté et dansé. En somme, Bouaké était devenu dans la journée d`hier, une cité où il fait bon vivre. La raison, la seule, c`est que le Président Laurent Gbagbo y était pour une visite d`Etat, que les populations ont transformé, de par le décor artistique qui caractérisait cette visite, en campagne présidentielle. La foule, à l`intérieur comme aux alentours du stade, était telle que se frayer un passage pour accéder au lieu du meeting était un parcours du combattant. Et au moment où ce mouvement très compact, révélateur d`un signe d`adhésion au programme de gouvernement de Laurent Gbagbo et à sa vision politique pour la Côte d`Ivoire commençait à éclaircir, apparaît un long cortège présidentiel. "Gbagbo est là, tout va finir aujourd`hui" ! S`exclame un gamin, la dizaine presqu`entamée, qui a fait le déplacement pour voir de ses propres yeux le Président Gbagbo. Partout, ce sont des cris de joie. Partout, les danses reprennent de leur vitalité. Les éléments des Forces nouvelles quant à eux accomplissaient des parades spectaculaires pour donner, à leur tour, une note de gaieté à la cérémonie. Partout, les mouvements aussi bien des jeunes que des vieux et des femmes, faisaient croire, qu`à Bouaké, plus rien ne pouvait ébranler la victoire de Laurent Gbagbo. Et tous ces mouvements de joie et de bonne humeur sont des signes annonciateurs de la victoire écrasante du candidat de la majorité présidentielle.

Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Bouaké)
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