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Politique Publié le mardi 5 octobre 2010 | Le Temps

Après avoir vilipendé les Fds : Ouattara charme les hommes de Philippe Mangou

© Le Temps Par Cecom RDR
Tournée du président du RDR dans la vallée du Bandama - Alassane Ouattara à Dabakala
Mercredi 11 août 2010. Dabakala
L'élection présidentielle qui avance à la vitesse grand V sera riche en florilèges. Des sordidités seront polies en mirage. Incursion dans l'antre de Ouattara, en ce qui concerne ses rapports avec les Fds.

Dans le Sud-Comoé depuis quelques jours, Ouattara Alassane a clôturé sa tournée par un meeting, le samedi dernier, à Grand-Bassam. Et parmi ses nombreuses contradictions, figure une déclaration énormissime : " Je salue les Fds qu'on a tenté de diviser. Avec moi, vous serez fiers de faire partie des Forces nationales. Vous serez respectées et vous aurez les moyens de travailler ". Division, fierté, respect et moyens. Voilà les mots qui forment l'axe principal de l'opération de charme du président du Rdr en direction des Forces de défense et de sécurité (Fds). Analysons cette profession de foi du candidat de la rue Lepic sous le quadruple angle des mots sus-cités. Les Fds sont-elles divisées ? Si oui, qui les a divisées ? A ces interrogations, il convient d'apporter les réponses suivantes. Les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire, pour ceux qui ont suivi de bout en bout la crise ivoirienne, n'ont jamais été aussi homogènes. C'est cette solidarité d'armes qui leur a permis de bouter hors d'Abidjan la horde de rebelles qui avait attaqué les centres névralgiques de la capitale économique. Policiers, gendarmes, militaires, agents des eaux et forêts se sont donné les coudes pour livrer une résistance héroïque aux envahisseurs qui, disent-ils, ont pris les armes pour que Ouattara soit candidat. Donc, le plus grand diviseur commun des Fds, c'est bien Ouattara. Malheureusement, pour lui, les Forces armées nationales sont restées loyales à la République et à celui qui incarne les Institutions, Laurent Gbagbo. Plus grave, si on remonte le temps, sous la Primature de Ouattara, les Fds ont été confrontées à un malaise : celui de la promotion d'une ethnie ou d'un groupe d'ethnies au détriment des autres. Là encore, Ouattara détient la triste palme de fossoyeur de l'unité et de la cohésion de la grande muette. Venons-en à la fierté des Fds. Ne le sont-elles pas ? Quelles sont les conditions de la fierté d'un soldat ? Prosaïquement, tout soldat est fier lorsqu'il offre sa vie pour la République. Pour Ouattara, le fait d'être restés fidèles à la République enlève au soldat toute fierté. " Votre combat était indispensable ", disait-il aux ex-rebelles, à Bouaké. Dans la logique alassanienne, attaquer la République, assassiner froidement des gendarmes, en compagnie de leurs enfants, procure plus de fierté que d'être resté loyal aux Institutions. Quel cynisme !. Les Fds sont fières d'avoir mis en déroute la soldatesque de Ouattara. Il n'y a aucune gloire à être un soldat félon comme on en a compté une poignée lors de cette crise. Maintenant, quelle épithète coller à un homme qui promet le respect aux Fds, alors que lui-même n'a pas hésité à qualifier de " stupide ", les frappes aériennes des Fds sur Bouaké, lors des événements de novembre 2004. En réalité, la boulimie du pouvoir enivre Ouattara, au point où il croit infantiliser tout le monde. En son temps, le Général de corps d'armée, Philippe Mangou avait tapé du poing sur la table, obligeant la direction du Rdr, à se confondre en excuses. Se désolidarisant du coup de la dérive verbale de son mentor. Celui qui invective l'armée ne peut pas lui assurer le respect. C'est clair comme l'eau de roche. Vient enfin, le décryptage du vocable " moyens ". Qu'a donné Ouattara aux Fds quand il était le tout-puissant Premier ministre ? Il avait les leviers de l'économie, il a préféré alimenter les réseaux mafieux qui devaient lui permettre de ravir le fauteuil présidentiel à Bédié, après la disparition du " vieux ".

Les Fds étaient loin d'être sa tasse de thé. C'est Laurent Gbagbo qui a revalorisé les soldes des policiers. C'est aussi Laurent Gbagbo qui a doté les Fds de moyens logistiques conséquents qui confèrent aujourd'hui, aux Fds de Côte d'Ivoire l'étoffe d'une armée moderne, respectée de ses voisins. C'est Gbagbo le Krou qui confie ses armes à Amani, l'Akan. Avec sa mosaïque de 60 ethnies, la Côte d'Ivoire a besoin d'un Président de la République qui gomme les critères ethniques dans les nominations, surtout dans l'Armée. En la matière, Ouattara, tétanisé par la fibre tribale, n'est pas l'homme idéal. Ses yeux de Chimène à l'égard des Fds sont donc voués à l'échec. La légion d'honneur n'est pas dupe.

Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
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