Dans la continuité de sa tournée politique à travers les différentes régions du pays, le Chef de l’Etat était hier mardi après-midi successivement à Bongouanou et Dimbokro, dans la région du N’Zi-Comoé. Lors du premier meeting qu’il a animé à la place de la liberté de Bongouanou, en présence d’un grand public qui a battu le record des affluences depuis ses récents déplacements, il a défini le profil du candidat idéal qu’il conseille à ses compatriotes. «Chers parents, dans la démocratie, c’est le peuple qui est souverain. Le 31 octobre, on s’en va voter, on est 14 candidats. Mais les choses dépendent de vous. Choisissez le candidat pour la Côte d’Ivoire, le candidat qui défend les intérêts de la Côte d’Ivoire». Dans le Moronou, le Président Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle a, à nouveau, fait un bref bilan de son règne durant les dix dernières années, en dépit de la guerre et parce que «Dieu ne dort jamais, c’est un Dieu vivant». Cela a trait à la compétitivité du Port d’Abidjan, l’endettement, au cours du cacao, à l’autoroute dont le bitumage a débuté au niveau de Taabo, au transfert de la capitale. Ceci, alors qu’il dit avoir trouvé le pays dans un état de dégradation avancée. «Nous avons trouvé une économie affaissée, une armée démobilisée, sans âme. Nous avons trouvé une école désorganisée, un port s’écroulant sur lui-même…. ». Une situation à laquelle il a fait face. Toutes ces actions ont eu des effets sur ses compatriotes surtout les travailleurs. «Aujourd’hui, avec les dispositions réglementaires que nous avons prises, les militaires ne sont plus démotivés ; aujourd’hui, le corps préfectoral n’est plus démotivé ; aujourd’hui, les enseignants ne sont plus démotivés ; aujourd’hui, les diplomates ne sont plus démotivés. Qui dit mieux ? C’est ça, la campagne électorale», argue Gbagbo en même temps qu’il interroge. Les populations venues des départements de Daoukro, Prikro, Bocanda pour se joindre à celles de Bongouanou n’ont pas tardé à trouver de réponse à la question : «Qui dit mieux ?» La réponse est : «C’est Gbagbo». Bien plus, l’homme a demandé à ses hôtes de se remémorer le rôle de chacun des candidats qui viendront solliciter leurs suffrages pendant la crise que le pays a traversée. «Les candidats vont venir vous voir, la question que vous devez leur poser est la suivante : ‘Où étiez-vous quand on a attaqué le pays ?’». Pour lui, «on ne devient pas Président pour s’asseoir au Palais» mais pour servir son peuple. D’où sa mise en garde contre certains de ses adversaires qui ont déjà gouverné et qui promettent le miracle alors qu’ils n’ont pas fait mieux par le passé. «Ce n’est pas la peine de fatiguer les gens sur un terrain où tu as montré que tu ne sais pas travailler». Le candidat du Fpi et de la Lmp a dit au Moronou qu’il est «prêt à aller s’asseoir au village» si tel est le cas. Naturellement, ce sont des non qui on fusé de partout.
Le choix d’Affi N’Guessan à la Primature en 2000 contre Koulibaly
Le grand rassemblement de Bongouanou au cours duquel la population a bravé la pluie qui aurait rendu impraticable l’espace n’eût été le génie des organisateurs assistés du chef de cabinet du Président, Kuyo Téa Narcisse, était aussi un cadre d’hommages réciproques. D’une part, la gratitude de Laurent Gbagbo à son premier Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, fils de la région, à son ami de tous les jours, Abou Drahamane Sangaré, Inspecteur général d’Etat, présent à la cérémonie mais aussi à tous les amis de sa génération et à tous les cadets. Remerciements pour tout le soutien dont il a bénéficié. D’autre part, c’est le porte-parole des populations qui a dit la reconnaissance du Moronou au Président de la République pour l’amour manifesté à son égard depuis toujours et pour ses qualités intrinsèques. «Tu es le seul Premier ministre que j’ai nommé librement. Et c’est Sangaré qui m’a suggéré Affi». Les arguments développés par Sangaré, alors numéro 2 du Fpi et qui a refusé le poste de Premier ministre qui lui avait été proposé «dans les toilettes du QG de campagne» par son ami Gbagbo sont les suivants : «Non ! On ne fait pas ça. Ce n’est pas ce que toi et moi on s’était dit. On a deux jeunes : Affi et Koulibaly, c’est l’un d’entre eux qui doit être Premier ministre. Mais c’est Affi parce que ça fait longtemps qu’il est là ; il a été ton directeur de cabinet, ton directeur de campagne et c’est lui qui a popularisé tes idées. Donc c’est lui qui sait ce qu’on doit faire ; il faut prendre Affi». Et selon le Chef de l’Etat, le jeune Affi a fait son travail convenablement jusqu’à son départ. Notamment les négociations pour la réduction de la dette, le recrutement par voix de concours des DG des Impôts, du Trésor et des Douanes où les premiers ont été retenus, la formation de trois gouvernements d’ouverture bien qu’élu avec 59% et sans aucune contrainte de faire un clin d’œil aux adversaires. «Affi merci», a-t-il dit, en ajoutant qu’il est désormais satisfait de s’être «acquitté d’un devoir» pour l’avoir dit face à ses parents. Pareil pour son ami. «Merci à Sangaré, c’est un très grand Monsieur».
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Bongouanou
Le choix d’Affi N’Guessan à la Primature en 2000 contre Koulibaly
Le grand rassemblement de Bongouanou au cours duquel la population a bravé la pluie qui aurait rendu impraticable l’espace n’eût été le génie des organisateurs assistés du chef de cabinet du Président, Kuyo Téa Narcisse, était aussi un cadre d’hommages réciproques. D’une part, la gratitude de Laurent Gbagbo à son premier Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, fils de la région, à son ami de tous les jours, Abou Drahamane Sangaré, Inspecteur général d’Etat, présent à la cérémonie mais aussi à tous les amis de sa génération et à tous les cadets. Remerciements pour tout le soutien dont il a bénéficié. D’autre part, c’est le porte-parole des populations qui a dit la reconnaissance du Moronou au Président de la République pour l’amour manifesté à son égard depuis toujours et pour ses qualités intrinsèques. «Tu es le seul Premier ministre que j’ai nommé librement. Et c’est Sangaré qui m’a suggéré Affi». Les arguments développés par Sangaré, alors numéro 2 du Fpi et qui a refusé le poste de Premier ministre qui lui avait été proposé «dans les toilettes du QG de campagne» par son ami Gbagbo sont les suivants : «Non ! On ne fait pas ça. Ce n’est pas ce que toi et moi on s’était dit. On a deux jeunes : Affi et Koulibaly, c’est l’un d’entre eux qui doit être Premier ministre. Mais c’est Affi parce que ça fait longtemps qu’il est là ; il a été ton directeur de cabinet, ton directeur de campagne et c’est lui qui a popularisé tes idées. Donc c’est lui qui sait ce qu’on doit faire ; il faut prendre Affi». Et selon le Chef de l’Etat, le jeune Affi a fait son travail convenablement jusqu’à son départ. Notamment les négociations pour la réduction de la dette, le recrutement par voix de concours des DG des Impôts, du Trésor et des Douanes où les premiers ont été retenus, la formation de trois gouvernements d’ouverture bien qu’élu avec 59% et sans aucune contrainte de faire un clin d’œil aux adversaires. «Affi merci», a-t-il dit, en ajoutant qu’il est désormais satisfait de s’être «acquitté d’un devoir» pour l’avoir dit face à ses parents. Pareil pour son ami. «Merci à Sangaré, c’est un très grand Monsieur».
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Bongouanou